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Le Jeu de l’amour et du hasard 1730 Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux (résume et analyse complète)

Publié le 24/10/2018

Extrait du document

amour

LIEU DE L’ACTION

 

Paris, dans la riche demeure de M. Orgon.

 

ÉPOQUE DE L’ACTION

 

Contemporaine de l’auteur.

 

PERSONNAGES PRINCIPAUX

 

Silvia ; Dorante, son Eancé ; Lisette, sa servante ; Arlequin ou Bourguignon, valet de Dorante ; M. Orgon, père de Silvia ; Mario, frère de Silvia.

 

RÉSUMÉ DE L’ACTION

 

• Acte I : Silvia attend son fiancé. Ne le connaissant pas, elle décide de se faire passer pour Lisette, qui jouera son rôle, afin de l’observer (sc. 1). Elle en informe son père (sc. 2) qui vient d'apprendre que Dorante fait de même (sc. 3). Il apparaît déguisé en valet (sc. 5). Entre Silvia et lui, une attirance naît (sc. 6). Bourguignon veut jouer au maître, mais sans succès (sc. 7-9).

 

• Acte II : Lisette avoue à M. Orgon qu’elle plaît à Arlequin et qu'elle craint les réactions de Silvia (sc. 1). Arlequin lui déclare son amour (sc. 3), demandant par avance pardon de mensonges éventuels (sc. 5). Silvia est dégoûtée par Arlequin et s'étonne de porter de l’intérêt à Bourguignon (sc. 8), qu’elle repousse dès qu’il lui déclare son amour, au grand amusement de M. Orgon (sc. 10). Dorante dévoile son identité (sc. 12) mais Silvia décide de ne pas l'imiter et demande à Mario de feindre de l’aimer (sc. 13).

 

• Acte III : Arlequin dit à Dorante qu'il veut épouser Lisette (sc. 1). Mario demande à Dorante de cesser de courtiser Silvia car il l'aime, bien qu'il ne soit pas payé de retour (sc. 2). Quoique son père s’inquiète, Silvia insiste pour prolonger le jeu : elle veut que Dorante demande sa main alors qu’il la croit simple servante (sc. 4). Lisette et Arlequin s’avouent leur amour en se dévoilant (sc. 6). Dorante, sur le point de partir, surmonte son orgueil et demande à Silvia de l’épouser (sc. 8). Elle lui dit enfin qui elle est (sc. 9). Passages-clés : la première rencontre (I, 7), les aveux d'Arlequin et de Lisette (III, 6), le dernier tête à tête entre Dorante et Silvia (III, 8).

 

THÈMES DOMINANTS

 

• L’amour est le thème central de la pièce. Les personnages se perdent dans leur masque pour mieux se retrouver. Ils jouent leur amour au cours d'une épreuve qui les révèle à eux-mêmes : Je vois clair dans mon cœur (II, 12). L’œuvre est découverte de la vérité ; elle est un différé de l’aveu.

amour

« o Le trav esti sse ment est un outil nécessaire au dévoi lement des per son ­ nages.

Il est traité de façon comique : le spectateur, au courant des qu atre t ravestissements, rit des quipro quos , d es rapprochements sociaux inhabi ­ tuels, des langages en p orte-à-faux.

Ce thème permet de juxtaposer plu­ s ieurs nivea ux de langue, de jouer sur les mots.

0 Maître et val ets :l'échange des conditions sociales ne troub le pas l'o rd re établi car les personnages retrouvent leurs re pères en l'autre et déclarent l e u r amour en triomphant des appa rences.

Ce thème a une valeur didac­ tique et s'exprime par un langage de classe : ma lgré l es travest issements, chacun entend son semblab le, nu l ne peut aimer hors de sa con ditio n.

S TYLE 0 Un langage de classe -des niveaux de lang ue contras tés :ARLEQ UIN.

Ah, te voilà, Bourguignon i mon porte -manteau et t oi, avez-vous été bien reçus ici ? 1 DORANTE.

Il n'était pas pos­ sible qu'on nous reçût ma" Monsieur.

(I , 8) - des reprises didactiques de mots : DORANTE.

Va donc pour L isette, je n'en serai pas moins votre serviteur .

Jlif.ARIO.

Votre serviteuf; ce n'est point encore là votre jar ­ gon, c'est ton serviteur qu'il faut dire.

(1, 6) -un pastiche grotesque du langage précieux : ARLEQUIN.

vos beaux yeux sont des filous qui me l'ont volée (la raison) (II, 3) 0 Le triomphe du langage pa rlé -des répliques brèves et jaill issantes :ARLEQUIN.

C'est lui qui est mon capitaine .

LiSETTE.

Faquin! ARLEQUIN.

je n'ai pu éviter la rime .

(III, 6) - l' a rt de la f ormule :Le gaillard est gourmet, il boira du meilleur.

(l , 10) -des expressions familières :AR LEQUIN.

...

je viens pour épouser (I, 8) S OURCE S ET INSPI RA TION Des sou rc es li tt érair es : Mariva ux a em pru nté à trois pièces : l'Épreuve réciproque (1711) et le Galant Coure ur (1722) de Leg rand, le Portrait (1727) de Beauchamp.

En o utre, il s'est inspiré de la commedia dell'arte.

ACCUEIL ET POSTÉRIT É L'œuvre obtient d'emb lée un très grand succès.

Elle reste la pièce la plus jouée de Marivaux, avec une insistance sur le tragique du jeu amo ureux.

POINT DE V UE SUR L'Œ UV RE « De toutes les œuvres de Marivaux, c'est sans doute la plus accom plie.

[ ..

.

] C'est précisément le caractère essentiel de cette comédie, qu'elle soit à la fois si com plexe et si simple .

Elle recourt à qua tre déguisements pour développer une intrigue endiablée ; pourtant tout s'y ramène à la nais ­ sance, à l'ave u et au co urage de l'am ou r.

, M.

Arland, Préface au Théâtre complet de Marivaux, L a Pléiade, 19 49.. »

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