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Le Japon face à la Corée à l’époque Meiji

Publié le 23/05/2014

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Le XIXème siècle marque une époque où la colonisation occidentale est de plus en plus importante. L’Asie est confrontée à cette colonisation et chaque pays tente de sortir son épingle du jeu. Le Japon et la Corée ont dû faire face à cette nouvelle menace et prouver leur valeur, et si le Japon a su s’élever à la civilisation et à la puissance de l’Occident, la péninsule est restée attachée à d’anciennes valeurs. C’est en 1910 que le Japon annexe la Corée, mettant fin à de longues années de relations difficiles. Dans son œuvre, Le Japon face à la Corée à l’époque Meiji, Lionel Babicz expose les différents procédés mis en place par le Japon afin d’obtenir une place auprès des puissances de l’Ouest. Appuyé sur différents ouvrages et autres articles de presse de l’époque, l’auteur fait part au lecteur du contexte historique et retrace les événements marquants d’un œil objectif. Mais alors l’annexion de la Corée est-elle uniquement due à des raisons géo-politiques ou l'image japonaise de la péninsule entre-t-elle en compte ? Nous répondrons à cette question en deux temps : en premier lieu en s’intéressant à la proximité géographique de la Corée et du Japon, réalité qui a entraîné bien des débats avec les autres pays voisins ; puis les liens unissant ces deux pays, qui ont nourri les différentes opinions des Japonais envers leur voisin.   La proximité géographique de la Corée au Japon est incontestable. La péninsule est depuis longtemps dans la ligne de mire japonaise. Déjà au troisième siècle, l’impératrice Jingû soumettait les trois royaumes de Corée. C’est seulement en 1392, année où la dynastie des Yi accède au pouvoir en Corée, Ashikaga Yoshimitsu étant alors shôgun, que les deux pays entretiennent des relations officielles. Lorsque Yoshimitsu intègre l’ordre diplomatique chinois et le système hua-yi (hua : Chine ; yi : barbares), devenant ainsi vassal de la Chine au même titre que la Corée, il ouvre le Japon à l’établissement de relations avec la péninsule. Mais la menace des wakô est un véritable défi pour la récente dynastie des Yi, et c’est un accord avec les Sô (de la famille des Tsushima) en 1443, leur conférant le pouvoir total sur les échanges nippo-coréens, qui y mettra un terme, amorçant alors une période de tranquillité, jusqu’aux expéditions de Hideyoshi Toyotomi entre 1592 et 1598. Celui-ci avait pour ambition démente de conquérir le monde en s’appropriant d’abord la Corée et la Chine, avant de soumettre l’Asie puis le monde. Son entreprise ne dépassera jamais la Corée ; en effet, la Chine se porte au secours de son voisin. L’époque d’Edo voit les relations nippo-coréennes reprendre, mais à la fin du XVIIIème siècle, le Japon est menacé, particulièrement par la Russie. La question de défense nationale prend alors des proportions énormes, et la Corée apparaît à ce moment comme un objet de conquête, une terre destinée à protéger le Japon. La situation géographique de la Corée est en tout point favorable au Japon : elle lui offre un avantage pour ses échanges commerciaux, lui permet un pied-à-terre sur le continent, et lui assure une position incomparable de défense. En janvier 1868, on assiste au Japon à la restauration de Meiji. Le Japon désire poursuivre ses relations avec la Corée, mais celle-ci ne veut pas reconnaître le nouveau gouvernement, malgré toutes les tentatives de négociation. Le Japon est sur le point d’ut...
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« amorçant alors une période de tranquillité, jusqu'aux expéditions de Hideyoshi Toyotomi entre 1592 et 1598. Celui-ci avait pour ambition démente de conquérir le monde en s'appropriant d'abord la Corée et la Chine, avant de soumettre l'Asie puis le monde.

Son entreprise ne dépassera jamais la Corée ; en effet, la Chine se porte au secours de son voisin.

L'époque d'Edo voit les relations nippo-coréennes reprendre, mais à la fin du XVIIIème siècle, le Japon est menacé, particulièrement par la Russie.

La question de défense nationale prend alors des proportions énormes, et la Corée apparaît à ce moment comme un objet de conquête, une terre destinée à protéger le Japon. La situation géographique de la Corée est en tout point favorable au Japon : elle lui offre un avantage pour ses échanges commerciaux, lui permet un pied-à-terre sur le continent, et lui assure une position incomparable de défense.

En janvier 1868, on assiste au Japon à la restauration de Meiji.

Le Japon désire poursuivre ses relations avec la Corée, mais celle-ci ne veut pas reconnaître le nouveau gouvernement, malgré toutes les tentatives de négociation.

Le Japon est sur le point d'utiliser la force, ce qui lui permettrait alors de donner une occupation aux guerriers déchus de leurs privilèges par la restauration ; et de posséder la Corée, ce qui représenterait un avantage formidable sur la Russie.

En effet, la Corée s'inscrit dans les relations internationales : elle essuie diverses attaques de l'Occident, et ce n'est qu'une question de temps avant que la Russie ne s'en empare.

« Le Japon aspire alors à affirmer sa position sur la scène mondiale, à être reconnu comme égal en s'intégrant au système moderne des relations internationales.

C'est dans ce contexte que s'inscrit alors la question coréenne. » p.46.

Le Japon décide alors de conclure un traité d'amitié avec la Chine, ne laissant d'autre choix à la Corée que de reconnaître son rang égal à l'Empire du Milieu et donc supérieur au sien.

C'est en septembre 1875 qu'à lieu l'incident de Kanghwa.

Le Taewon'gun a été écarté du pouvoir et Tôkyô, souhaitant sonder les intentions du nouveau pouvoir, envoie un négociateur à Pusan, Moriyama Shigeru, qui conclura qu'il faut passer des négociations à l'intimidation.

Des navires japonais sont alors envoyés dans les eaux coréennes, suscitant des protestations mais aucun conflit, jusqu'à ce que le Un'yô jette l'ancre face à l'île de Kanghwa et y débarque un petit groupe d'homme pour ravitailler le navire.

Les Coréens ouvrent alors le feu, essuyant la riposte des Japonais.

Cet incident était certainement une simple provocation de la part des Japonais, qui désiraient arriver à leurs fins.

« Provocation japonaise ? Certainement.

Comment comprendre. »

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