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Le Hussard sur le toit (cycle), Giono (résumé & analyse)

Publié le 13/12/2018

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giono

Le Hussard sur le toit (cycle)

 

Bien qu’il soit question dès Un roi sans divertissement de Langlois, identique au narrateur des Récits de la demi-brigade, Martial, et de la naissance d’Angelo dès

Noé, Giono considérait le cycle du Hussard comme constitué par Mort d'un personnage (1948), le Hussard sur le toit (1951), le Bonheur fou (1957), Angelo (1958) et les Récits de la demi-brigade (1972). Tel est du moins l’ordre de publication de ces ouvrages. Mais la chronologie de la composition est légèrement différente : Angelo suivi de Mort d'un personnage précèdent le Hussard. Quant à la « logique de l’action », à la diégèse, elle imposerait la lecture suivante : les Récits, Angelo, le Hussard, le Bonheur fou, Mort d'un personnage. Mais s’il y a bien une geste d’Angelo, on ne peut dire que chaque volume soit la suite du précédent : ainsi l’intrigue d'Angelo, écrite longtemps avant le Hussard, n’est pas compatible avec celle de ce dernier.

 

Apparu dans l’imaginaire de Giono « en réaction contre la sécheresse et le cynisme de l’époque » (la Seconde Guerre mondiale), Angelo Pardi, personnage romantique et romanesque, tient à la fois de Jean-Baptiste Giono, le grand-père carbonaro, et de Fabrice del Dongo, le héros de la Chartreuse de Parme. Il emprunte certains traits de son caractère à Lucien Leu-wen : son orgueil, sa naïveté lucide et surtout son besoin éperdu de se sentir heureux. L’action débute sous la monarchie de Juillet, mais il est impossible de préciser en quelle année Giono situe l’épidémie de choléra qui décime la Provence. Le cadre historique ne respecte la réalité événementielle que dans le Bonheur fou — dont l’action se passe pendant la révolution italienne de 1848. Mort d'un personnage, qui met en scène Pauline et Angelo — le petit-fils d’Angelo Pardi —, est une « chronique » des années 40, au xxe siècle; le cycle du Hussard couvre donc cent ans d’histoire et permet à Giono de porter un jugement amer sur la notion de progrès chère aux positivistes du xixc siècle. Aux rêves de fraternité, à la vision idyllique d’une nature folklorique ou mythique s’est substituée l’image d’un monde dominé par le mal, l’incohérence, où seule l’aventure isolée de certains êtres exceptionnellement généreux et optimistes est possible. Le Hussard correspond bien à l’image idéalisée de Giono lui-même et des rapports fantasmatiques qu’il entretenait avec son père et son grand-père. La réalité qu’il y décrit sur fond de vérité historique est, une fois de plus, imaginaire. C’est le récit plus ou moins conscient de sa propre vie intérieure : « Je me suis efforcé de décrire le monde non pas comme il est mais comme il est quand je m’y ajoute, ce qui, évidemment, ne le simplifie pas » (Voyage en Italie).

 

Le Hussard sur le toit. — i. Angelo Pardi, aristocrate italien qui a acheté son brevet de hussard, a dû temporairement quitter l'Italie. Par une suffocante journée d'été, il se dirige vers le village de Banon. Cependant, une épidémie de choléra vient de se déclarer dans la région, comme en témoigne d'abord l'agitation fébrile des autorités administratives et militaires.

giono

« v1.

Il y est d'abord incarcéré.

à la suite d'un malentendu.

puis libéré.

Mais la population.

que l'épidémie a complète­ ment égarée.

se livre à tous les actes de barbarie possibles.

Face à cette panique collective.

Angelo doit.

s'il veut survi· vre.

rester embusqué sur les toits de la ville.

d'où il assiste au spectacle d'une humanité misérable.

Il rencontrera cependant une femme.

Pauline de Théus.

remarquable par son sang-froid et sa beauté.

qui l'hébergera une nuit.

vu à IX.

Puis il passe quelque temps à laver les morts.

que la population abandonne lâchement.

avec une nonne qui disparaîtra bientôt.

Après avoir quitté Manosque.

et après de nombreuses errances.

Angelo retrouve enfin son frère de lait, Giuseppe.

Ils décident de se quitter.

puis de rentrer séparéme nt, mais de se retrouver en Italie.

où ils travailleront pour «le bonh eu r de l'humanité».

auquel.

s'il le faut.

ils sacrifieront leur vie.

x et Xl.

Très fier d'avoir réussi à disperser une patrouille qui voulait l'arrêter.

Angelo, errant à no uve au seul, rencon­ tre la femme qui l'avait hébergé à Manosque.

Entre Paulin e et lui va naître un amour chaste.

fondé essentiellement sur l'admiration réciproque de leur courage qui les distingue du reste de l'h u ma nit é .

L'un et l'autre parfaitement heureux.

ils vont faire route ensemble en multipliant les acte s de bra­ voure militaire.

Bien qu'ils évitent les chemins fréquentés par les hommes que la peur rend capab les des pires for· faits.

ils sont faits prisonniers.

puis mis en quarantaine.

mais ils s'évadent aussitôt.

Xli.

Attaqués par des voleurs.

ils se défendent courageu· sement et mettent leurs assaillants en fuite.

Ils passent une nuit dans une maison déserte.

où ils s'abritent et se r e sta uren t.

L'ivresse délie leurs langues.

et ils se laissent aller l'un et l'autre à une longue confession qui dissimule mal l'aveu de leur amour.

Xlii.

En routE• vers le château de Théus.

où Pauline re trou· vera son vieux ma1s valeureux mari.

ils rencontrent un médecin cynique et sceptique qui leur fait.

à travers la des­ cription du chJiéra.

un tableau désabusé de l'humanité : l'épidémie.

denière ses aspects monstrueux.

à la limite du fantastique.

apparaît bien comme l'allégorie du mal que l'homme cultive en lui.

xrv.

Pauline est frappée par le choléra.

au moment même où elle et son compagnon arrivent dans une région q ue le fléau n avait pas encor e atteinte.

Dans son délire.

Pauline commence à tutoyer Angelo.

Elle guérit.

miraculeu­ sement -et symboliquement.

Arrivés à Thé us.

ils se quit· tent.

Angelo poursuivra.

à nouveau solitaire.

sa route vers l ' It al ie .. »

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