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Le Barbier de Séville ou la Précaution inutile de Pierre Caron de Beaumarchais (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 24/10/2018

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caron

Comédie en quatre actes et en prose créée le 26 février 1775 à la Comédie-Française.

LIEU DE L'ACTION

 

Séville, sous la fenêtre de Rosine (I), puis dans la maison de Bartholo.

 

ÉPOQUE DE L’ACTION

 

Contemporaine de l'auteur.

 

PERSONNAGES PRINCIPAUX

 

Figaro, valet devenu barbier ; le comte Almaviva, son ancien maître, dit Lindor ou Alonzo, amoureux de Rosine ; Rosine, jeune fille noble ; Bartholo, vieux médecin, son tuteur ; Bazile, maître de musique et homme de confiance de Bartholo.

 

RÉSUMÉ DE L’ACTION

 

• Acte I : Almaviva rencontre Figaro sous la fenêtre de Rosine, qui fait tomber un billet pour son prétendant inconnu (sc. 3). Le vieux Bartholo la séquestre pour l’épouser mais Figaro aidera Almaviva à s’introduire chez elle. En chantant, Almaviva se présente sous le nom de Lindor.

 

• Acte II : Figaro va porter une lettre de Rosine à Lindor (sc. 2). Bartholo les surprend et en conçoit des soupçons qu'augmente un avis de Bazile : Almaviva est à Séville (sc. 8). Bartholo, sur le point de faire parler Rosine, est interrompu par un soldat ivre, exigeant d’être hébergé : c’est le comte (sc. 12). Avant d’être chassé, il peut donner une lettre à Rosine (sc. 14). Bartholo exige de la voir mais Rosine substitue au billet un mot anodin.

 

• Acte III : le comte se présente chez Bartholo sous le nom d’Alonzo, élève de Bazile, et lui remet, en gage de bonne foi, la lettre de Rosine (sc. 1). Convaincu, Bartholo laisse les jeunes gens chanter un duo d’amour (sc. 4). Almaviva prévient Rosine qu’il entrera le soir même par la fenêtre de sa chambre, dont Figaro vole la clé. Survient Bazile, étranger à l’intrigue : on le chasse (sc. 11). Mais Bartholo surprend une réplique qui le désabuse.

 

• Acte IV : Bazile confirme à Bartholo qu'il ne connaît pas Alonzo (sc. 1) et va chercher le notaire pour le mariage. Bartholo montre à Rosine la lettre remise par Alonzo. Se croyant jouée, Rosine accepte d'épouser Bartholo et lui révèle tout (sc. 3). Bartholo court demander du renfort. Almaviva se présente avec Figaro, détrompe Rosine et lui dévoile son nom (sc. 6). Le notaire amené par Bazile les marie. Bartholo arrive trop tard (sc. 8). Passages-clés : la rencontre de Figaro et du comte (I, 2), l'éloge de la calomnie (II, 8), l'échange des lettres (II, 15), Bonsoir, Bazile (III, 2).

caron

« THÈMES DOMINANTS • L'enfermement.

Rosine e st séquestrée par B artholo , tuteur tyranni que, q ui convoite sa personne et ses biens : Le rhéâtre représeme f'?lppcmemem de Rosine .

La croisée dans le fond du théâ tre est fermée par une jalousie grillée (dé c or de l'ac te II).

Ma is la contrainte suscite la révo lte : voulez -vous donner de l'adresse à la plus ingénue ? enfermez - la.

(1, 4) • Le mariage, comme le thème pr écé dent, a une po rtée social e.

L'in ég ali té des âges et des con ditions, le reco u rs à la contrainte renden t monstrueuse l 'union prév ue emre Rosine et Bar tholo : Beau m arc h ais rejoi nt ici Mol ière .

• L'arg ent es t un des mo teurs de l'action .

Almav iva tri omphe sans se servir de son rang mais il laisse espérer une récom pe nse à Figaro et a chè te deux fois B azile.

Bart ho lo opp rim e Ros ine g râce à so n ar gen t et à sa position.

Q u ant à Figaro , il demande à Bartholo dans la confusion finale la quittance de mes cen t écus : ne perdons pas la tête (IV, 8).

• La calomnie, cé lé br ée par Bazile, in trod u it une note comiq ue m ais aussi sociologique et satirique : La calomnie, monsieuf/ vous ne savez guère ce que vous dédaignez; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être aeu~blés (II, 8).

• Le d ég uisemen t rattache l'œ uvre à la commed ia dell'a rte, intro dui t sur ­ prise et légè r eté dans u ne intrig ue qui a failli être trag ique .

STYLE • Un sty le sat iri que - de fausses exclama tions : Sur la mort ! Ah ! docteu r! vous faites tant de choses pour elle, qu'elle n'a rien à vous refuser (II, 14) -des portraits cinglants: C'est un beau, gros, court jeune vieillard, gris pommelé, rusé, rasé, blasé qui guette et furète et gronde et geint tout à la (ois (I, 4) -le goû t du p aradoxe : Aux vertus qu'on exige dans un domestique, Votre Excellence connaît -elle beau coup de maîtres qui fussent dignes d'être valets ? (I, 4) • Des notations de c omique visue l - par l 'auteur (d idascalies) : Pendant toute cette scène, le comte fait ce qu'il peut pour parler à Rosine; mais l'œil inquiet et vigilant du t uteur l'en empêche toujours, ce qui forme un jeu muet de tous les acteurs, étrangers au débat du docteur et de Figaro (ill, 5) -par les personnages : Ah, ma chanson ! Ma chanson est tombée en vous écou ­ tant; courez, courez donc, monsieur ! (I, 3) SOURCES ET INSPIRATION Des sources littéraires.

Le thème, tradi tionnel, du vie illa rd amoure ux a é té illustré en pa rticulier p ar Molière (f'f:.cole des maris,f'f:.cole des femmes) .

Quant à la forme du Barbier (une comé die où la musi q ue tient une gr ande place), ell e doit beaucoup au x • intermè des ,,, farces agré mentées de chan­ so ns q ue Bea um arc hais découv rit en Esp ag n e.

De s é l éme nts autobiographiques .

Figaro tient d e Beaumarchais, en particu lier p ar ses échecs li ttéraires et ses démêlés avec le s a utorité s.. »

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