Devoir de Philosophie

Le Banquet de Platon (analyse - Oral du baccalauréat)

Publié le 01/04/2015

Extrait du document

platon

Aristote, Plotin, mais aussi Descartes, Kant, Hegel ne se constituèrent comme «philosophes« qu'en s'inspirant de Platon.

 

Mais sa rencontre avec Socrate l'amena à s'orienter vers le métier de penseur.

 

Il suivit les enseignements de Socrate jusqu'à la mort de celui-ci en 399.

 

Il adhérait totalement au projet et à la pédagogie socratiques dont il reste, pour nous aujourd'hui, le principal témoin.

 

Comme nous le voyons dans Le Banquet, Socrate proposait la recherche de la vérité unique après avoir dévoilé, non sans ironie, l'ignorance humaine avec le concours de la maïeutique qui ressemblait étrangement à la méthode utilisée, dans un tout autre domaine, par sa mère qui était sage-femme.

 

Le message final que Socrate transmettait dans son enseignement gratuit visait à accoucher les esprits, c'est-à-dire à révéler à ses interlocuteurs le moyen d'accéder au vrai savoir et à leur faire refuser les connaissances toutes faites.

 

Les raisons qui amenèrent la condamnation de Socrate sont liées à sa remise en cause de la sophistique, forme d'enseignement dominante à l'époque et qui tentait d'apprendre aux élèves à argumenter pour la bonne ou la mauvaise cause.

 

On n'avait pas pardonné à Socrate de montrer que cette technique ne reposait pas sur des fondements solides.

 

Sur le plan théorique, comme nous le révèle Le Banquet, Platon construit une pensée en s'appuyant sur la dialectique et sur le mythe.

 

C'est un mouvement, un instrument de travail.

 

platon

« 12 • Platon aux « parasites » qui traversent le contexte de la discussion (les joueuses de ftfite, par exemple).

Plusieurs orateurs prennent la parole sur des tons divers.

Socrate y intervient en se réclamant des propos d'une prêtresse inspirée ...

«L'affectivité, les jeux de la parole, le désordre des conversations y jouent un role déterminant », comme le note François Châtelet.

Contrairement au Phédon, qui rapporte la mort de Socrate, ce dialogue ne s'inscrit pas dans une réalité historique dramatique.

En effet, son thème, le désir d'amour, est gai, et traité comme tel.

L'intérêt du Banquet, c'est de montrer que philosopher n'im­ plique pas nécessairement de se plier au style didactique de l'exposé magistral.

Nous découvrons ainsi qu'une des caractéristiques de l' œuvre de Platon, c'est de disposer de plusieurs registres d'exposés: les premiers dialogues, ceux qui précèdent la fondation del' Académie en 387, sont de véritables dialogues.

Ils portent sur des thèmes politico-culturels (qu'est-ce qu'être pieux? Qu'est-ce que se conduire comme un bon citoyen?) et débouchent sur le constat qu'aucune opinion, qu'elle prétende s'appuyer sur la tradition ou sur la nouveauté, n'est capable de répondre correctement aux questions posées.

Toutes les opi­ nions se détruisent mutuellement.

Elles se contredisent...

Le dialogue« socratique» est un travail du négatif.

On n'en déduit jamais qu'une chose: apprendre que lorsque l'on croit savoir, on ne sait rien ...

Dans les dialogues de la maturité, à l'opposé, bien que s'appuyant sur des faits empiriques au départ, le texte évolue rapidement vers un discours universel.

Ainsi, dans La République, très vite, Socrate prend la parole et écarte, de fait, ses contradicteurs.

Il s'approprie la parole magistrale.

Re­ présentative du «dialogue platonicien», cette autre forme d'exposé est démonstrative et didactique.

Entre les deux formes clairement affirmées du style platoni­ cien, il existe ce que F.

Châtelet nomme un entre-deux.

Cet entre-deux est à la fois polémique et poétique.

C'est dans cet entre-deux que s'inscrit Le Banquet.

Dans ce dialogue, il y a une leçon, mais celle-ci n'est pas exposée de manière magis­ trale.

Il n'y a pas de raisonnement déductif.

On part de la réalité. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles