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LAUTREAMONT: Les Chants de Maldoror (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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Le comte de Lautréamont, de son vrai nom Isidore Ducasse (né en 1846), publia en 1868 Les Chants de Maldoror. Mais il ne vit paraître que le premier chant, l'éditeur retardant la publication de cette oeuvre par trop originale. Ducasse mourut en 1870, et ce n'est qu'en 1890, à la faveur d'une nouvelle édition, la précédente non encore écoulée, que l'on découvrit cette oeuvre d'exception. Maldoror s'enfonce dans la carrière du mal, outrepassant la mesure commune de la souffrance infligée à ses semblables.

« LAUTRÉAMONT (1846-1870) Poète adolescent, Lautréamont meurt à vingt­ quatre ans, laissant deux œuvres déconcer­ tantes : Les chants de Ma/doror ( 1869) et les Poésies (1870).

Peu connu pendant près d'un demi-siècle, il est célébré par les surréalistes comme leur archangélique précurseur.

La splendeur des images, la lucidité ironique et l'humour font des Chants de Ma/doror, épopée de la révolte, 1 'un des phares de 1 'art moderné.

« Sans autres renseignements » Le 24 novem brc 1870 meurt à Paris Isidore Ducasse : « sans autres renseignements », dit 1 'acte de décès.

Un siècle plus tard, ses lecteurs n'en savent guère plus : né à Montevideo le 4 avril 1846, il vient effectuer ses études secon­ daires aux lycées de Tarbes (1859-1862) et de Pau (1863-1865).

Après un voyage à Montevideo, il reparaît à Paris vers l'automne de 1867.

En août 1868 est publié à Paris, sans nom d'auteur, le Chant premier des futurs Chants de Ma/doror.

Le manuscrit complet de l'œuvre est imprimé à Bruxelles au cours de l'été 1869, mais il effraie par son audace l'éditeur, qui en suspend la diffusion.

Ducasse a choisi comme nom d'auteur« comte de Lautréamont», en s'inspirant du roman d "Eugène Sue, Latréaumont (1838).

Au début de 1870, il annonce à son éditeur qu'une révolution esthétique et morale s'est opérée en lui :«J'ai renié mon passé.

Je ne chante plus que l'espoir.

»En avril et juin paraissent deux fascicules énigmatiques intitulés Poésies.

C'est en 1874 seulement que Les chants sont mis en vente à Bruxelles, où, à partir de 1885, se dessine un premier mouvement en faveur du poète.

L'œuvre est connue par un nombre restreint, mais croissant, de critiques, jusqu 'en 1919, où l'admiration sans bornes des surréalistes la porte au-dessus de toutes les autres.

C'est André Breton qui publie, cette même année, le texte intégral des Poésies.

Depuis lors Lautré­ amont connaît un succès grandissant : éditions et études se multiplient.

LES «CHANTS DE MALDOROR ,, Le dessein des« Chants de Maldoror » Deux lettres de Lautréamont indiquent l'orien­ tation générale de ces soixante strophes en prose poétique, réparties en six chants : J'ai chanté le mal comme ont fait Mickiewicz, Byron, Milton, Southey, A.

de Musset, Baudelaire, 1 etc.

Naturellement, j'ai un peu exagéré le diapason ' pour faire du nouveau dans le sens de cette littéra­ ture sublime qui ne chante le désespoir que pour opprimer le lecteur, et lui faire désirer le bien comme remède (23 octobre 1869).

C'était quelque chose dans le genre du Manfred de Byron et du Konrad de Mickiewicz, mais cepen­ dant bien plus terrible (12 mars 1870).

L'obsession du mystère du mal, la révolte, le blasphème, l'inspiration nocturne, la solitude d'un héros dressé contre Dieu, contre les hommes et contre lui-même, l'obscure ou claire présence des grandes figures de Satan, de Prométhée ou de Caïn...

tout cela caractérise à l'évidence Les chants.

Mais l'œuvre elle-même ne cesse de se com­ menter.

Par son titre et sa division en Chants, elle s'affirme comme une épopée, et une épopée de la haine : « Lecteur, c'est peut-être la haine que tu veux que j'invoque dans le commencement de cet ouvrage! » (1, 2).

Lautréamont a cons­ cience de sa puissance créatrice et de l'ampleur de son projet poétique, puisqu'il recourt au genre littéraire le plus ambitieux et se situe dans le Lautréamont sait que son poème innove, tout en se situant dans le prolongement du romantisme le plus exaspéré.

, sillage d'Homère et de Milton.. »

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