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L'Assommoir de Zola (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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uand L'Assommoir paraît en 1877, son retentissement est tel que Zola devient l'écrivain français le plus célèbre. D'une part, Zola a conduit dans cette oeuvre la littérature à un degré de noirceur insurpassable ; d'autre part, c'est la première fois qu'un écrivain de valeur prenait pour modèle le monde ouvrier. Dans L'Assommoir, Emile Zola met en valeur un thème qui lui est cher et qui est le fil conducteur de sa fresque des Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire : le thème de l'hérédité. Introduisant la science dans le roman, l'auteur s'attache à démontrer le caractère inexorable de l'hérédité. Ainsi, Gervaise meurt alcoolique comme sa mère, tandis que les vices de sa fille Nana sont perceptibles dès son plus jeune âge. Gervaise, une blanchisseuse, se débat contre les malheurs provoqués par l'alcoolisme de son amant et de son mari.

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« Gervaise Macquart, une provinciale, s'installe avec son amant, Auguste Lantier et ses deux enfants, Etienne et Claude, dans un hôtel sordide sur le Boulevard des Poissonniers à Paris.

Mais son amant la bat, puis la laisse dansla misère avec ses deux petits.

Peu de temps se passe sans que Coupeau, un ouvrier zingueur, s'éprenne d'elle etl'épouse.

Ils eurent une fille, Nana.

Gervaise, blanchisseuse, rêve de travailler à son propre compte et désire acheterune boutique.

Pour cela, elle économise longuement, mais au moment de faire l'achat tant attendu, son mari tombed'un toit.

Pour payer les frais de médecine, elle dépense tout l'argent mis de côté.

Coupeau met du temps à serétablir, et dans sa paresse, prend goût à l'alcool et à la fainéantise. Mais grâce à l'argent de Goujet, un voisin qui l'aime en secret, elle peut réaliser son rêve et emménage dans sa nouvelle blanchisserie.

Les affaires vont bon train et malgré la paresse de son mari qui se fait de plus en plusforte, Gervaise parvient à faire quelques bénéfices.

Mais un mauvais présage s'annonce avec le retour dans lequartier de Lantier, l'ancien amant de Gervaise, qui n'était pas revenu depuis son acte lâche.

Il s'attire la sympathiede Coupeau qui le fait entrer dans son ménage.

Malgré elle, la blanchisseuse redevient l'amant de Lantier sans queCoupeau n'en sache rien. Mais la situation se dégrade de plus en plus, et Gervaise ne peut plus faire face à ses dettes, à cause des deux hommes qui ne travaillent pas, mais qui dépensent tout l'argent en consommation alcoolique et en festivitésfort coûteuses avec les amis.

Elle doit abandonner son vieux rêve, et est contrainte de s'installer sous les toits avecCoupeau et Nana, qui est apprentie fleuriste.

Mais la jeune fille fugue pour échapper aux coups de son père.

Celui-ci, d'ailleurs ne tardera pas à mourir à l'hôpital à cause de l'alcool.

Gervaise mourra quelques temps plus tard, defaim, abandonnée de tous. Idées : Dans L'Assommoir, l'auteur a désiré faire paraître la vraie vie des milieux populaires vus de l'intérieur, peindre l'emprise qu'avait l'alcool sur les ouvriers et sur les ménages en général, et enfin montrer le langage argotiquepopulaire utilisé dans ce milieu.

Pour cela, il suivra Gervaise Macquart, personnage très important dans la grandeentreprise qu'est «Les Rougon-Macquart» , puisqu'elle est la mère de Nana, l'héroïne du roman qui porte son nom, d'Etienne Lantier, le héros d'un des romans les plus célèbres de Zola, Germinal , et de Claude Lantier, le héros de L'œuvre qui a causé tant de souci à son auteur, puisqu'il est à l'origine de sa dispute avec Paul Cézanne qui croyait s'être reconnu dans ce héros.

La vie de Gervaise est sûrement celle qu'ont dû vivre beaucoup d'ouvrières dont leursmaris étaient atteints par l'alcool. L'alcool est d'ailleurs un des thèmes majeurs de ce roman, puisqu'il est la cause de la chute de Gervaise dans le gouffre sans fond du désespoir.

Depuis son accident, Coupeau n'est plus du tout le même homme.

Celui qu'onsurnommait Cadet-Cassis à cause de sa sobriété à l'Assommoir du Père Colombe ne buvait jamais d'eau-de-vie, justequelques bouteilles de vin lors des grandes occasions, mais l'alcool ne l'atteignait pas plus.

Dès son accident, laparesse l'envahit et il se mit à boire beaucoup d'alcool avec les amis.

Puis il passa à l'eau-de-vie.

Dès lors, ce quel'on nommerait aujourd'hui alcoolisme (mot apparu chez les scientifiques en 1861), le prit et ne le quitta plus.

De plusavec le retour d'Auguste Lantier, Coupeau ne va pas en s'arrangeant, puisque le chapelier le flatte, approuve sesparoles lorsque le zingueur promet d'aller travailler, mais à la moindre occasion, il le force à offrir la tournée aux amisqui n'attendent que cela (« Lantier […] prêchait le travail, attendu que le travail ennoblit l'homme […] Et Bibi-la-Grillade accepta une prune.

Il devait être là à attendre une tournée […] Mes-Bottes se fâcha.

Est-ce qu'(il) allait lesempêcher de boire la goutte ? […] Lantier accepta la tournée […] Et il parla d'aller travailler, lorsque Lantier, avecson grand air d'homme, lui infligea une leçon : on payait sa tournée, au moins, avant de se cavaler; on ne lâchaitpas des amis comme un pleutre, même pour se rendre à son devoir.

») Cet extrait montre bien la sournoiserie deLantier, qui force son ami à boire pour le rendre plus alcoolique qu'il n'est, alors que celui-ci croyait vraiment auxbonnes paroles du chapelier.

Lantier est sans aucun doute le personnage important le plus antipathique et le plusméchant du livre, depuis le début, où on le voit battre Gervaise – à ce moment, il fait penser au père Bijard qui batsa femme et sa fille jusqu'à les tuer – jusqu'à la fin, où, après avoir « bouffé » la boutique des Coupeau, il metégalement le couple Poisson sur la paille.

Le milieu populaire vu de l'intérieur est un aspect important de ce roman.

En 1869, Zola annonce sesidées : « On nous a montré jusqu'ici les ouvriers comme les soldats sous un jour complètement faux.

Ce serait faireœuvre de courage que de dire la vérité et de réclamer, par l'exposition franche des faits, de l'air, de la lumière et del'instruction pour les basses classes ».

Zola a voulu dessiner ce milieu, un milieu dans lequel il a vécu pendant. »

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