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L'Argent De Zola

Publié le 29/07/2010

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Suite à de cuisants échecs dans l’immobilier ( La Curée ), Saccard cherche à se relever et à retrouver une notoriété passée. Il rejette par ambition l’offre de son frère de travailler dans les colonies.  Avec l’aide de Mme Caroline et de l’ingénieur Hamelin, il fonde La banque universelle catholique dont l’enjeu premier est de développer des sociétés du bâtiment au Moyen-Orient ( développer le progrès ) , et officieusement, d’installer le pape à Jérusalem.  Il réunit des hommes importants ( Sabatini ; Daigremont ) dans les domaines politiques et économiques, mais se heurte au refus du banquier juif Gundermann.  Très vite, Saccard fait preuve d’une soif démesurée d’argent (Midas ) et grossit artificiellement l’action de la banque : rachète ses propres actions ; désigne un homme de paille comme président ( Sabatini ) …  Le public accourt et l’action monte très vite, entraînant dans son sillage les petits actionnaires ( Dejoie ; baronne de Sandorff…)  Face aux coups répétés des baissiers sous l’égide de Gunderman, et en raison de la valeur factice de l’action , l’action chute aussi rapidement qu’elle était montée.  Saccard se retrouve en prison avec son acolyte Hamelin, mais semble déjà tourné vers d’autres projets, n’assumant guère la chute de l’Universelle, chute dont il rend la banque juive responsable.  Enfin, pour éviter le déshonneur familial, son frère Eugène Rougon, l’exile en Hollande. Fin de la tranche de vie…    2) Simmel Philosophie de l’argent : En quoi l’argent est un outil de la construction sociale ?  L’argent est un outil neutre d’échange. En conséquence il envahit l’ensemble des sphères de la société et permet donc à la fois une universalité des échanges et ouvre le champ à tous les possibles de l’imaginaire.  Outil indispensable de la vie en société, il s’inscrit donc dans les séries téléologiques, comme moyen d’atteindre les objectifs fixés.  Il structure la société selon le critère de la richesse : la richesse, par l’ouverture du champ des possibles qu’elle propose, permet généralement au riche d’avoir le pouvoir social.  En revanche, l’argent est un outil d ‘émancipation sociale pour le pauvre qui peut s’acheter les denrées vitales, dont le prix reste relativement stable.  Malgré les apparences, ceci crée un déséquilibre riches/pauvres : en effet, le riche n’étant pas lourdement grevé par ces dépenses vitales, peut se permettre d’acheter le superflu, ce qui est impossible au pauvre.  En conséquence, le riche bénéficie d’un « superadditum «, c’est-à-dire qu’il aura toujours un avantage sur le pauvre : la reconnaissance sociale ( l’accueil, le sourire du vendeur…)  Il existe des comportements sociaux « déviants « où l’argent ne s’inscrit plus dans la fluctuation sociale de manière « normale « ( l’avarice, la prodigalité ; le cynisme…)  Enfin, l’argent a permis historiquement à certaines catégories de personnes dénigrées dans la société ( les juifs en particulier ) de prendre une influence sociale considérable grâce aux métiers d’argent.      3) Rapports Shylock / Busch    Tous deux d’obédience juive, ces deux personnages ont un rapport passionné à l’argent : Shylock représente le stéréotype de l’usurier juif qui prête à un taux excessif sans aucune pitié ; Busch fait remonter à la surface des affaires sordides dans un but lucratif.    Tous deux sont extrêmement cruels : ainsi Shylock exige la livre de chair d’Antonio, « coûte que coûte « et exprime à plusieurs reprises sa haine du chrétien ; Busch enlève les derniers bijoux des Beauvilliers, ultime bien affectif d’une époque révolue, ou fait souffrir Mme Caroline en dévoilant la sordide histoire du petit Victor.    Tous deux ne reculent non plus devant au cun moyen. Très intelligents, ils se savent dans leur droit et sont prêts à tout pour se faire payer ; Ainsi Shylock traine antonio devant les tribunaux ; ainsi Busch choisit-il le moment propice pour rencontrer Saccard, allant jusqu’au chantage.    Tous deux sont cependant des perdants. Appelée « Comédie de la cruauté «, l’œuvre de Shakespeare se dénoue par un déchaînement de haine contre l’usurier juif, humilié publiquement et obligé de livrer sa fille Jessica à un chrétien. De même Busch est dédaigneusement rejeté par Saccard et souffre de la mort de son frère, deuil qui ne semble toucher personne d’autre que lui.

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« © largentPrepas.com L'ARGENT – Zola  Chapitre 1 : Il était onze heure.

Saccard entra chez Champeaux , un restaurant parisien.

Il y cherchait M.

Huret.

Les garçons de service lui assurèrent qu'il n'était pas encore venu.

Saccard croisa différents cols blancs (hommes de change, spéculateurs boursiers...).

Tous lui reversèrent un accueil froid.

Mais Saccard s'assit et commanda. Le second empire lui avait permis de s'enrichir.

Mais il était aujourd'hui ruiné par une affaire de terrains scandaleuse et désastreuse.

Le député Huret devait venir à onze heure pour lui rendre compte des démarches dont il s'était chargé auprès de son frère, le ministre Rougon.

Lui s'interroge : Son frère lui viendrait il en aide ? Dans la salle de restaurant, beaucoup parlaient de crise financière à venir. Saccard était animé d'une fièvre de revanche.

Il voulait refaire fortune.

Il avait d'ailleurs un coup en tête, au cas ou son frère l'abandonnerait. Alors qu'il entamait son fromage, Huret, un Normand du Calvados arriva.

Il lui rapporta que son frère acceptait de faire tout son possible; il lui trouverait une très jolie situation, mais pas en France.

Il lui proposait de devenir gouverneur d'une colonie.

Saccard refusa ce qu'il jugait être une déportation ! Non satisfait, il s'apprêtait à quitter le restaurant.

Au même moment, l'émotion gagna la salle : Gundermann, le banquier juif, roi de la bourse de Paris venait d'entrer chez Champeaux .

Le vieux pape de la banque appela Saccard : « Dites donc, mon bon ami, est-ce vrai ? Vous quittez les affaires...

Ma foi, vous faites bien ça vaut mieux ».

Offusqué, Saccard lui répondit : « Je fonde une maison de crédit au capital de vingt-cinq millions, et je compte aller vous voir bientôt ». Une fois sorti du restaurant, il se promena.

Il s'imprégnait de l'ambiance du quartier de la bourse, auquel il associait rêves et souvenirs.

Il y rencontra notamment M.

Busch, qui tenait un cabinet d'affaire et auquel Saccard eut à faire à plusieurs reprises.

Il lui demanda si son frère pouvait lui traduire une lettre russe.

Saccard n'avait qu'a passer chez lui. En s'éloignant, il rencontra Jordan, un littéraire, ami de famille, fils d'un banquier marseillais qui se suicida à la suite de spéculations désastreuses.

Il lui présenta le capitaine de Chave, un oncle de sa femme.

Il était resté, aux yeux de Jordan, un boursier féroce .

Dans l'hypothèse ou il monterait son affaire, il proposa à Jordan de venir le voir pour du travail.

Derrière la bourse, il s'arrêta à l'intérieur des grilles.

Un grand gaillard, Jantrou, traversa la rue et vint s'incliner bas devant lui.

L'homme avait quitté le Crédit mobilier et cherchait une situation.

Saccard l'invita a passer chez lui un matin. Il regagna le coin de la rue Vivienne, prés de chez les Busch.

Il se rappela de sa lettre russe à faire traduire.

Ainsi, il monta chez l'homme d'affaire, spécialiste du trafic sur les valeurs dépréciées.

Il traversa son bureau ou était présente la Méchain, une des aides qu'il employait.

La Méchain trouvait que le visage de Saccard lui était familier.

Busch confondit son écriture avec celle de l'un de ses dossiers.

Il s'agissait du viole d'une gamine, Rosalie, dans des escaliers, rue de la Harpe à Paris.

De cette fille, il avait eu un fils, Victor, que la Méchain élevait.

A l'époque, Saccard avait pris le nom de Sicardot et devait une importante somme d'argent. L'ARGENT – Zola Page 1 sur 10. »

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