L'Alouette d'Anouilh
Publié le 07/03/2020
Extrait du document
Pressé d'en venir au procès de
Jeanne d'Arc et de la savoir bnîlée,
Warwick, représentant du roi d'Angleterre,
doit cependant assister à la
reconstitution de son épopée par les
protagonistes eux-mêmes.
«
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)L'ALOUETTE de JEAN ANOUILH
LE SUJET L'Alouette, une « belle image de livre de prix », une Jeanne d'Arc pour « imagerie populaire ».
Piècelégendaire donc, très familière, presque caricaturale, qui voit, par volonté de fin heureuse, le sacre de Charlestriompher du bûcher de Jeanne.
Au long d'un acte unique, nous la suivons, toujours victorieuse, à Domrémy auprèsde ses parents, à Vaucouleurs devant le sire de Beaudricourt, à Bourges en présence de Charles VII, enfin à Rouenface à ses juges.
Et, si sa révolte naît bien de la Grâce, les voix semblent aussi soutenir son orgueil.
La faible maisinflexible Jeanne ne se veut pas de la triste race des hommes : sauvant son roi et son pays, elle se sauve elle-même.
A jamais.
LA PIECE Créée le 14 octobre 1953 au Théâtre Montparnasse, avec, dans le rôle de Jeanne, Suzanne Flon, «L'Alouette » est la première des Pièces costumées » : pièces historiques dans lesquelles J.
Anouilh oppose, selon sonobsédante habitude, des êtres d'exception (défendant l'honneur de leur charge et la pureté de leurs actes) à lamultitude des pharisiens et des politiques.
Si l'épopée de Jeanne d'Arc manque ici de grandeur et de mystère —comparée surtout à la tragédie, tout intérieure, d' « Antigone » elle brille en revanche par le spectacle sans défautde ses tableaux et de leur montage.
Chef-d'oeuvre avant tout scénique, où l'auteur renoue en même temps avec laveine originale (sauvage) de ses premières pièces.Les dialogues, qui joignent, non sans humour, au bon sens inné de l'héroïne l'habileté des uns et la furie des autres,permettent une lecture très vivante et attachante.
L'AUTEURNé à Bordeaux en 1910, Jean Anouilh vécut dans l'atmosphère du théâtre (où triomphe le langage « familier etpoétique ») dès sa prime enfance.
Empreinte renforcée, après les années d'études, par la découverte de « Siegfried», en 1928, joué par Louis Jouvet.
J.
Anouilh allait donc, avec décision et réussite, assurer la relève de JeanGiraudoux.
Retenons, parmi ses nombreuses pièces : « Le Bal des voleurs » (1932) et « Le Voyageur sans bagage »(1936), « La Sauvage » (1938), « Le Rendez-vous de Senlis » (1937) et « Léocadia » (1939), « Colombe » (1951), «Becket » (1959).
Depuis quelques années, J.
Anouilh, s'adonnant de préférence à des adaptations (« Tartuffe »1960, « Richard III » 1964), s'interroge, semble-t-il, sur les sources de son inspiration..
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