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La Vie quotidienne à Rome

Publié le 29/03/2013

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Parmi les grands classiques de !'Histoire antique, citons, outre l'ouvrage de Carcopino et ceux des auteurs antiques (Hérodote, Tite-Live ... ), au XIXe siècle, L'Histoire romaine de l 'Allemand Mommsen et La Cité antique de Fustel de Coulanges et, au xviiie siècle, Histoire du déclin et de la chute de l'Empire romain de l' Anglais Gibbon.

« -- - ---- -EXTRAITS Splendeur de Rome: le forum de Trajan En présence du forum et du marché de Trajan( ...

) rien ne trouble la noblesse de nos impressions.

Ils nous en imposent sans nous écraser.

Ils allégèrent leurs énormités par la pure flexion de leurs courbes.

Ils mar- quent une de ces cimes de l'art où se ren­ contrent les constructeurs des meilleures époques( ...

).

[Le forum de Trajan] est le mi­ roir sublime où se réfléchit le visage de la plus grande Rome ; et celle-ci nous y appa­ raît comme une ville mondiale, sœur des nôtres, qui subvenant à des besoins ana­ logues aux nôtres, éprouvait déjà les senti­ ments qui sont à l'honneur des élites contemporaines .

« Panem et circenses »( Juvénal) L'attrait des gains de hasard s'exerçait d'autant plus tyrannique sur la foule romaine qu'elle se composait d'un plus grand nombre de désœuvrés.

( ..

.)De là, pour calmer les déceptions trop vives et prévenir les mauvais coups d'un commen­ cement d'émeute, le banquet, epulum, servi à la clôture du spectacle, et, au cours du spectacle, les sparsiones et les missilia, ces pluies de friandises, de bourses garnies ( . ..

).

Les aubaines que lui dispensait autrefois la politique [au peuple romain], ce sont les courses qui les procurent.

Ses enjeux ont passé du Forum au cirque, dont les «factions » remplacent les anciens partis.

Assurément, c'est là le signe d'une déchéance morale dont on conçoit que s'attristent le patriotique orgueil d'un Juvénal et la haute sagesse d'un Marc Aurèle.

Mais, en même temps, c'est un dérivatif aux besoins d'agitation qui tra­ vaillent les masses, et, du moins , le régime impérial a-t-il su le tourne_r à l'avantage de sa stabilité et de la paix publique.

La Rome vertueuse : la Rome de l'ombre Quelles réalités exemplaires la Rome impé­ riale pouvait, en silence, opposer aux turpi­ tudes criardes dont on nous a rebattu les oreilles! Il y eut une noblesse certaine, et toujours enviable, dans la conduite ordinaire de ses élites, dans la vie quotidienne de ses petits-bourgeois et de sa plèbe, dans la mo­ destie de la cour de Trajan, dans la frugalité des repas auxquels Pline le Jeune et les poètes conviaient leurs intimes, dans les cenae débonnaires où les fidèles de Diane et surtout dans ces sereines agapes où les chrétiens, élevant leurs âmes en même temps qu'ils restauraient leurs corps avant le repos de la nuit, se témoignaient l'amour que se doivent les enfants du « Père qui est aux cieux », et, de surcroît, éprouvaient, au fond de leur humilité joyeuse, la sublime douceur d'une es­ pérance divine.

Librairie Hachette, 1939 Un repas NOTES DE L'ÉDITEUR Né en 1881 à Verneuil-sur-Avre, Jérôme Carcopino (archéologue, épigraphiste, historien) fut le modèle de l'érudit humaniste.

Latiniste, il parcourut brillamment les degrés de l'Université, de I'École normale à I'École française de Rome dont il prend la direction en 1937.

Son passage, malheureux, « aux affaires » au sein du gouvernement de Vichy (il est secrétaire d'État à l'Éducation nationale de 1941 à 1942) nuira à son image.

Il est néanmoins élu à l'Académie française en 1955 avant de s'éteindre quinze ans plus tard, laissant derrière lui une œuvre monumentale.

Outre sa Vie quotidienne à Rome, sa thèse sur Virgile et les origines d'Ostie et son Jules César firent date.

passion avec laquelle il prenait parti pour ou contre tel personnage disparu depuis 2000 ans, on était tenté de le croire son contemporain : il admirait César, il n'aimait pas Cicéron.

( ...

) « Était-il un homme du xx e siècle ou un contemporain de Sylla et de César, demeuré vivant au milieu de nous par je ne sais quelle conjuration magique ? A voir la l Harlingue-Vio llet 2.

3.

4 illustrati ons tirées de l'ouvrage Emre: che: les Romains.

G ründ, 1 992 / Reed lm ernationa l Books Un Romain, c'est ainsi qu'on désignait jadis les élèves et les anciens de l'École de Rome ...

» Jean Mistler, Jérôme Carcopino.

Un Historien au service del' Humanisme, P.

Grimal, Cl.

Carcopino, P.

Ourliac, préface, Les Belles-Lettres, 1981.

CARCO PINO 02. »

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