La Vie est un songe de CALDERON (Résumé & Analyse)
Publié le 22/02/2012
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Calderón : La vie est un songe
INTRODUCTIONCe chef-d'oeuvre de composition dramatique est présenté dans une traduction claire et d'accès facile accompagnéed'un dossier de lectures permettant de prolonger la réflexion par l'utilisation de passages des grands auteurscontemporains (Montaigne, Shakespeare, Pascal, Descartes, etc.) qui ont illustré à leur manière la problématique dela vie comparée au songe.De nombreuses notes suivent pas à pas le texte pour élucider toutes les difficultés du sens et éclairer les procédésde l'écriture poétique, sans négliger l'enjeu intellectuel du drame dans les différentes étapes de son développement.Les passages essentiels sont ainsi méthodiquement étudiés.Une ample introduction, non seulement présente l'auteur et son époque (la civilisation baroque du Siècle d'Or) etfournit les indications nécessaires à la compréhension de l'idéologie espagnole contemporaine, mais s'efforce dedégager une méthode de lecture propre à ce genre dramatique, si loin des pratiques de la scène française avec sesexigences d'unité et de vraisemblance, alors que, pour Calderón, ce qui est à dire s'énonce grâce au prestige dessymboles, des images et des thèmes.
Comme l'oeuvre a été écrite d'abord pour être vue et jouée et non passeulement pour être lue, l'analyse de la pièce et des principaux personnages est complétée par une étude de la miseen scène et du jeu des acteurs.
EXPLORATION :
La vie est un songe : le thème.
1.
Le thème de « La vie est un songe » dans la mémoire collective du XVIIe siècle espagnol.
— « La vie est un songe et les songes sont des songes » est un refrain qui, provenant d'une chanson traditionnellede la fin du Moyen Âge, connut un grand succès en Espagne aux XVIe et XVIIe siècles.— Le thème du prince enfermé pour faire échec aux prévisions de son horoscope est traité au XVIIe siècle par Lopede Vega : dans Barlaam et Josafat, le roi Avenir voulait s'opposer à ce que son fils se convertisse au christianisme.— Le thème du pauvre ivrogne, victime d'une farce, qui s'éveille au palais, vêtu en prince, est apparu dans unconte, un « exemple » de don Juan Manuel, El Conde Lucanor en 1335.
2.
Mise en place du thème dans la pièce de Calder6n.
Comment cette genèse permet-elle de mieux explorer lacomedia de Calderón ?
— Le héros enchaîné est ici le fils d'un roi savant : Basilio a lu dans les étoiles le destin de son fils et a vouluépargner à son pays les malheurs qu'engendrerait la tyrannie de son successeur naturel.Comment se tisse la trame de La vie est un songe?— Autocritique du roi Basilio devant la cour : il reconnaît qu'il a peut-être eu tort de se fier à l'horoscope car « c'estl'homme qui, après tout, l'emporte sur les étoiles » (I, 6) ; il a donc foi dans la force du libre arbitre.En quoi cette remise en question de sa décision passée oriente-t-elle toute la pièce ?Dès la scène 2 de la première journée, l'alternative est posée : le prince Sigismond sera transporté à son insu aupalais et honoré.
S'il se comporte avec prudence il règnera, s'il laisse triompher ses instincts destructeurs ilretournera à ses chaînes et ses cousins Astolfo et Estrella monteront sur le trône (pp.
21 - 22).— Pourquoi le faire transporter endormi au palais ?Un comportement funeste du prince, à son réveil, serait suivi du châtiment : le retour à la tour, à l'état initial.
Le roiveut que, dans ce cas, Sigismond ait la « consolation » de croire qu'il avait rêvé de ces moments de puissance (II,1).— Pourquoi tant d'insistance sur les narcotiques ? « opium, pavot, jusquiame » pour donner plus de profondeur à sonsommeil qui d'ailleurs s'accompagne de violentes réactions physiques : « une sueur froide court sur ses membres etses veines »...
« mort apparente »...
« j'aurais moi-même douté qu'il fût vivant» (Clotaldo s'adressant au roi, II, 1,p.
27).
3.
Le traitement du thème de La vie est un songe.
Les deux réveils de Sigismond :
— Premier réveil : au palais après l'absorption des trois narcotiques.À l'étonnement suit le doute fondamental : « Moi, dans des palais somptueux ? », « moi » est répété quatre foissous forme interrogative, puis vient la décision pragmatique : « Je veux me laisser servir, advienne que pourra.
» (p.31)Suivent ses réflexes de vengeance, ses débordements (II, 1, pp.
33 à 42) puis, à Clotaldo qui vient de l'aviser de nepas se croire le maître du monde : «Tout ceci n'est peut-être qu'un songe », il rétorque : « Je vais te donner la.
»
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