Devoir de Philosophie

LA VIE DE MARIANNE - MARIVAUX (Fiche de lecture)

Publié le 19/11/2010

Extrait du document

marivaux

DORANTE

Eh bien ! chère Lisette, dis-le moi cent fois, que tu ne m'aimeras point. SILVIA

Oh ! je te l'ai assez dit ; tâche de me croire

[...]

SILVIA

Je dirai ce qu'il te plaira ; que me veux tu ? je ne te hais point. Lève-toi ; je t'aimerais, si je pouvais ; tu ne me déplais point ; cela doit te suffire.

(II, 10 et 11)

Les choses sont souvent suggérées plus qu'elles ne sont dites. Marivaux exploite toutes les ambiguïtés et les subtilités du langage pour éclairer l'évolution du sentiment amoureux. Les mots, après avoir été l'instrument du mensonge, servent à briser les apparences et à atteindre la vérité :

DORANTE

Ne gênez donc plus votre tendresse, et laissez-la répondre...

marivaux

« DORANTE Eh bien ! chère Lisette, dis-le moi cent fois, que tu ne m'aimeras point.

SILVIA Oh ! je te l'ai assez dit ; tâche de me croire [...] SILVIA Je dirai ce qu'il te plaira ; que me veux tu ? je ne te hais point.

Lève-toi ; je t'aimerais, si je pouvais ; tu ne medéplais point ; cela doit te suffire. (II, 10 et 11) Les choses sont souvent suggérées plus qu'elles ne sont dites.

Marivaux exploite toutes les ambiguïtés et lessubtilités du langage pour éclairer l'évolution du sentiment amoureux.

Les mots, après avoir été l'instrument dumensonge, servent à briser les apparences et à atteindre la vérité : DORANTE Ne gênez donc plus votre tendresse, et laissez-la répondre... 3.

LA VÉRITÉ DU CŒUR La jeune Marianne, à l'instar des héroïnes du théâtre de Marivaux, est tout occupée d'amour.

Son cheminementdans la société est indissociable des élans du cœur.

C'est à l'aune de ses sentiments que Marianne mesure le cheminparcouru, comme lorsqu'elle rapporte la scène de sa première rencontre avec Valville, le jeune homme dont elle vatomber amoureuse : «Je n'ai de ma vie été aussi agitée.

Je ne saurais vous définir ce que je sentais.

C'était un mélange de trouble,de plaisir et de peur ; oui, de peur, car une jeune fille qui est là-dessus à son apprentissage ne sait point oùtout celà la mène : ce sont des mouvements inconnus qui l'enveloppent...» (Deuxième Partie) Devenue spectatrice de sa propre vie, Marianne porte sur elle-même un regard à la fois critique et bienveillant.

Ondiscerne chez elle une lucidité qui est le fruit de longues années d'expérience.

Elle a appris au cours de sa vie àdéchiffrer les secrets de son cœur et possède désormais une clef universelle pour lire le grand livre du monde.

En cesens, La Vie de Marianne s'apparente à un roman d'apprentissage. Le schéma des deux romans de Marivaux reprend celui qui domine ses comédies : chaque rebondissement, chaquepéripétie donne au héros ou à l'héroïne l'occasion d'en apprendre davantage sur lui-même mais aussi sur le mondequi l'entoure.

Le rôle dévolu dans les comédies au travestissement est attribué ici aux aventures romanesques queconnaît Marianne et qui la conduisent à des situations limites.

C'est paradoxalement à travers ce romanesque que sefait jour la vérité.

Car, plus que le réalisme des faits, leur vraisemblance, ce qui importe à Marivaux est le réalismepsychologique avec lequel il analyse les mouvements du coeur et de l'esprit qui animent ses personnages.

Mieuxqu'aucun autre de ses contemporains, il a su peindre avec subtilité l'être humain et ses contradictions.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles