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La Tragique Histoire du docteur Faust de Marlowe

Publié le 22/02/2013

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C'est en 1587, dans le Livre populaire (Yolksbuch), qu 'est narrée pour la première fois l' histoire de celui qui inspira le personnage de Faust. Le personnage de Faust a inspiré d'innombrables auteurs. Parmi les plus célèbres, il faut citer: Lessing, Goethe et Paul Valéry (Mon Faust). Des compositeurs à leur tour traiteront le mythe: Berlioz ( 1846), Schumann (1853), Liszt (1854) et Gounod ( 1859), ainsi que des cinéastes, tel F. W. Murnau (1926). L'oeuvre de Marlowe fut publiée en 160 l (sans nom d'auteur) et en 1604 (avec le nom de l'auteur).

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« EXTRAITS Juste avant de signer le pacte avec Méphistophélès, Faust est saisi d'inquiétude à l'idée d'une probable damnation FAUST Voyons, Faust, faut-il donc que tu sois condamn é ? Rien ne peut-il te déli vre r ? ..

.

Alors pourquoi penser à Dieu , p enser au cie l ? Arrière, songes creux; abandonne l'espoir, J e dis l'espoir en Di eu; en Belz é buth espèr e.

Donc ne recule pas ; non, Faust, sois résolu ...

Tu doutes ; une voix résonne à tes oreill es : «Abjure la Magie et tourne-toi vers Di eu.

» Oui, je l'entends et Faust vers Dieu se tourne encore; Vers Di eu ? ...

Non, il ne t' aime point! Faust a signé le pacte.

Voici les termes du contrat FAUST Écoute le contra t que je m'en vais te lir e : Aux cond ition s ci -dessous, à savoi r : Prim o, que Faust pourra se faire esp rit en forme a in si qu'en substance , Secundo, que M éphistophé lès se f era son serviteur et restera à ses ordres.

«Je suis le serviteur Tertio, que Méphistophélès agira pour lui et apportera tout ce qui lui sera demandé, du puissant Lucifer ...

» Quarto, qu 'il demeurera en sa chambr e ou en sa maison invisible , Enfin, qu'il apparaîtra au dit J ean Fau st, à toutes heures, en toutes apparences ou formes qu'il plaira à icelui, J e soussigné, Jean Faust de Wittemberg, Docteur, assigne à la fois mon corps et mon âme à Lucifer, prince de l'Orient, et à son ministre Méphistophélès.

Fait par moi J ean Faust.

Bientôt, la sanction divine s'a bat .

Pour Faust , c'est la damnation.

Le chœur en fait le récit CHŒUR Coupé, le fier rameau qui pouvait pousser droit ; H éla s! il est brûlé, le l aur ier d'Apollon, Naguère florissant en ce docteur insigne ! Faust est mort , m édite z sur sa chute inf erna l e.

Que sa.fin de démon puisse exhorter le sage A contempler de loin les choses défendues Qui ont poussé cet imprudent par leur m ystère A se risquer plus haut qu ' il n'est permis sur terr e .

Traduit de l'anglais par F.-C.

D a nchin .

Le s Belle s-Lettres , 1989 « Et, monté cette fois sur l e dos d'un dragon ...

» NOTES DE L'ÉDITEUR contraire de la sympathie , de l'admiration de Marlowe pour son h éros, dan s lequel F.-C.

Danchin, introduction de Docteur Faust , op.

cit.

Dan s un ouvrage qu'il consacre au mythe d e Faust , André Dab ezies observe à propos de l a versio n de Marlowe: «C'est un thème fondamental du Docteur Faustus que la fai llite des grands é la ns hum ains, qui ne mènent qu'à des réalisations ridicules et r évè le nt finalement l 'illusion fondamentale.

Est-ce à dire que Marlowe désavo ue les élans et l es désirs de Faust ? Le s images lyriqu es dont il les revê t de la premi ère scè ne jusqu'au ch œ ur final, té moi gnen t au il a projeté sans dout e un e bonne part de ses rêves.

» André Dabezies, Le M ythe de Faust, Armand Colin, 1972.

«D octeur Faustus ( ...

) a en effet sa valeur propre; c'est la première version arti stiqu e d e cette lége nde de Faust que Go ethe a ra ttac hée pour toujours au p atrimoine de l'humanité.

Certains de ses vers ont atteint à cette célébrité prov erbiale qui permet d e citer sans nomm er lauteur.

» 1 éd .

Albin M ic he l.

Paris.

1977 2 , 3, 4 g ra v.

d 'I.

Dr ou in.

é d .

Axiurn .

Paris.

1969 / B.N.

« [Christopher Marlowe] est, en date, l e premier des gran ds écr ivai ns é lisa béth ains : c 'est un reb elle , un lib ertin, un païen, à la vie tumultueuse tragiquement interrompue, la nc ée à la recherche de l 'imme n se, du prodi gieux, de lincroyable.

» J.

Axel rad et M.

Will em s, Sha kespeare et le théâtre élis abéthain, PUF , 1968.

MARL OWE02. »

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