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La Peste d'Albert Camus : la solidarité face à la révolte

Publié le 26/03/2019

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La Peste d'Albert Camus : la solidarité face à la révolte

La Peste est saluée par la critique qui décerne son prix à Albert Camus. Le romancier, humaniste refusant tout ce qui emprisonne l'homme, est aussi essayiste, dramaturge et journaliste. Maître à penser malgré lui, son œuvre d'une grande tenue morale reçoit le prix Nobel.

En décernant leur prix à Albert Camus pour son roman La Peste, les critiques, au-delà du thème du livre, saluent l'approche éthique de l'homme. Inscrivant ses personnages dans une situation de crise et traduisant leurs diverses attitudes - de la lâcheté au courage - l'auteur s'attache à comprendre l'individu devant la mort, la souffrance, la séparation. La Peste apparaît, en fait, comme un symbole de ce qui fut vécu durant l'occupation. Cette résistance de l'homme face à la terreur se retrouve également dans L'État de siège, pièce se situant en Espagne et honorant les opposants à la dictature franquiste.

 

Fortement influencé par le philosophe Jean Grenier, dont il suivit les cours à l'université d'Alger et avec lequel il entretient une longue correspondance, Albert Camus cherche toujours à favoriser la solidarité entre les êtres, face à l'adversité et à l'oppression. En 1937, alors qu'il rompt avec le Parti communiste après trois ans d'adhésion, il publie son premier livre, L'Envers et l'Endroit, et crée une troupe de théâtre pour faire accéder le public populaire aux grandes pièces du répertoire.

 

Réformé contre son gré, il ne peut s'engager et monte à Paris où, de journaliste, il devient résistant dans le mouvement Combat. Poursuivant son œuvre littéraire, il publie clandestinement en 1942 L'Étranger puis Le Mythe de Sisyphe qui forment, avec Caligula (1944) et Le Malentendu, ce qu'il définit comme le cycle de l'absurde. S'opposant à tout dogmatisme, Camus, n'oubliant jamais qu'il a été élevé dans un milieu pauvre par une mère illettrée, témoigne déjà de la condition humaine et se pose en témoin de son temps. Les grands traits de sa pensée sont alors tracés.

 

Le cycle de la révolte commence

avec la Résistance et la rédaction en chef du journal Combat, de 1944 à 1947. Les thèmes de justice, de dialogue et de liberté, émaillent ses éditoriaux qui seront plus tard repris dans Actuelles 1. Parallèlement, et bien qu'il le récuse, il est considéré avec Sartre comme un maître à penser par une jeunesse qui voit en eux les chefs de file de l'existentialisme.

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« Albert Camus chez lui La Peste d'Albert Camus : la soli darité fa ce à la révolte La Peste est saluée par la critique qui décerne son prix à Albert Camus.

Le romanci er, humanis te refusant tout ce qui emprisonne l'homme, est aussi essayiste, drama­ turge et journalis te.

Maître à penser malgré lui, son œuvre d'une grande tenue morale reçoit le prix Nobe l.

E n décernant leur prix à Al bert Camus pour son roman La Peste, les critiq ues, au-delà du thème du livre, saluent l'appr oche éthique de l'homme.

Ins crivant ses personnages dans une situation de crise et traduisant leur s di verses attitudes -de la lâche té au courage -l'au teur s'attache à comprendre l'individu devant la mor t, la souffrance, la sépara tion.

La Peste apparaît, en fait, comme un symbole de ce qui fut vécu durant l'occupation.

Cette résistance de l'homme face à la terreur se retrouve également dans L' État de siège, pièce se situant en Espagne et honorant les opposants à la dic tature franquiste.

For tement influencé par le philo sophe Jean Gren ier, dont il suivit les cours à l'un iversité d'Alger et avec lequel il en tretient une longue correspondan ce, Alber t Camus cherche toujours à favoriser la solidar ité entre les êtres, face à l' adversité et à l'oppr ession.

En 19 37, alor s qu'il rompt avec le Parti co mmun iste après trois ans d'adhé sion, il publie son premier livr e, L'En vers et l'En droit, et crée une troupe de théâtre pour faire accé der le public populaire aux grandes pièces du répertoire.

Réf ormé contre son gré, il ne peut s'engager et monte à Paris où, de jour nalis te, il devient résistant dans le mouvement Combat.

Poursuivant son œuvre littéraire, il publie clandestinement en 1942 L' Étr anger puis Le Mythe de Sisy phe qui forment, avec Caligula (1 944) et Le Malentendu, ce qu'il définit comme le cycle de l'absurde.

S'opposant à tout dogmatisme, Camus, n'oubliant jamais qu'il a été él evé dans un milieu pauvre par une mère illettrée, témoigne déjà de la condition humaine et se pose en témoin de son temps.

Les grands traits de sa pensée sont alors tracés.

Le cycle de la révolte commenc e avec la Résistance et la rédaction en chef du journal Combat , de 19 44 à 1947.

Les thèmes de justice, de dialogue et de liberté, émaillent ses éditoriaux qui seront plus tard repris dans Actuelles 1.

Par allè­ leme nt, et bien qu'il le récuse, il est co nsidér é avec Sartre comme un maître à penser par une jeunesse qui voit en eux les chefs de file de l'exis tentialisme.

Albert Camus, Jacques Baume! et André Malraux à Combat, en 1 944 Poursuivant son œuvre avec Les Justes et L'Homme révolté-« Je me révolte donc nous somme s » - Cam us, fidèle à lui-même, condamne de la même manière fas cisme et st ali nisme.

Cette opposition à tout dogma tisme entraîne d'âpres polémiques avec Sartre et l'équip e des Temps modernes.

Rejeté par les Français d'Algérie pour avoir émis l'idée d'une trêve civi le lors du conflit qui déchir e sa terre natale, il vit un drame person­ nel alors qu'on lui reproche de ne pas s'engager davantage.

Prolon­ geant toutefo is sa quête d'huma­ nisme, il publie L'Exil et le Roya ume en 1957, recu eil de nouvelles dans lequel les personnages traduisent sa recherche solitaire et doulour euse de communion et de vérité.

Lorsque le prix Nobel lui est décerné en 1957, le jur y salue l'homme et son œuvre qui mettent en lum ière les problèmes qui se posent de nos jour s à la conscience.

Trois ans plus tard, alors qu'il trava illait sur Le Premier Homme, il meur t dans un accident de voiture.

Des maîtres à penser 1869 -1951 André Gide Couronné par le prix Nobel en 19 47, Gide a 58 ans d'écriture derri ère lui.

Accédant aux milieux littéraires auprès de Barrès et Valéry, il est marqué par Oscar Wilde et rompt avec le puritanisme de sa jeunesse.

Les Nour ritures terrestres (18 97) et L'Imm oraliste tradui­ sent son souci de l'individu et de la recherche du plaisir.

Il fonde la Nouvelle Revue Fra nçaise, il publie Les Caves du Vatican et Le s Faux­ monna yeurs.

Il s'oppose au nazisme, au colonialisme et au communisme, et se consa­ cre dès 1938 à son Journal.

19 05-19 80 Jean-P aul Sartre En fondant Les Temps mo­ dernes en 1945, Sartre lance la revue de la gauche intellec­ tuelle.

Chef de file de l'exis­ tentialisme athée, il est avec L ·ttre et le Néant, Les Mouches et Huis-Clos, le philo sophe de la lib erté alors qu'il ne s'est guère engagé politiquement pendant la guerre.

Proche et critique du Parti communis te, il rompt avec lui en 1968 lors du Printemps de Prague puis 19 47 milite avec les maoïstes.

Jean-Paul Sartre 19 05-1983 Raymond Aron Compagnon de Paul Nizan et de Sartre à l'École normale, il rompt avec ce dernier en 1948 à cause de leurs divergences sur la gauche et l'URSS.

Direc­ teur de La France libre pendant la guerre, puis ensei­ gnant à l'ENA et à la Sor­ bonne, Aron se consacre au journalisme et à l'écriture.

Après 18 Leçons sur la société industrielle, Démocratie et totalitarisme traduit son opposition aux démocraties populair es.

1908-1986 Simone de Beauvoir Livre de référence du fémi­ nisme, Le Deuxième Sexe (1 949) décrit l'histoire de l'alié­ nation des femmes et consacre son auteur.

Compagne de Sartre, Simone de Beauvoir pro­ clame son anticonformisme, refuse un destin d'épouse et de mère pour celui d'une femme li bre et responsa ble.

Elle ob­ tient le Goncourt en 1954 pour Les Mandarins.

La Cér émonie des adieux est inspir ée par la mort de celui qui M « l'événe- Simone de Beauvoir ment capital de son existence ».

165. »

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