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La narration dans la série des Jeunes Filles (les Jeunes Filles, Pitié pour les femmes, le Démon du bien, les Lépreuses)

Publié le 25/11/2018

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La narration dans la série des Jeunes Filles (les Jeunes Filles, Pitié pour les femmes, le Démon du bien, les Lépreuses)

 

La série des Jeunes Filles — écrite avant une longue interruption de l’écrivain dans la pratique du genre — manifeste un art romanesque poussé au plus haut point et assez audacieux, pour l’époque, par sa variété même.

 

En premier lieu, concurremment au caractère libertin du protagoniste, Costals, l’influence des Liaisons dangereuses de Laclos est évidente du point de vue narratif. Le premier volume, les Jeunes Filles, commence en effet comme un roman par lettres : échange de correspondance entre Pierre Costals, écrivain, et Thérèse Pantevin, « folle (du genre mystique) », Andrée Hacquebaut, grande amoureuse frustrée, Rachel Guigui, «juive intelligente ». Puis le procédé épistolaire devient secondaire, la lettre ne sert plus qu’à commenter une intrigue marginale, un rebond événementiel, ou à entretenir un lointain rapport père/fils dans Pitié pour les femmes. Dans le Démon du bien, les lettres ne réapparaissent guère que pour justifier les ruptures. Enfin, dans les Lépreuses, les lettres (résumées) ne subsistent que par celles d’Andrée Hacquebaut; elles sont devenues tellement extérieures à l’intrigue principale qu’elles sont signalées comme n’ayant pas même été ouvertes. Seul l’épilogue reprendra le procédé épistolaire, signifiant ainsi l’éloignement définitif des protagonistes.

« conditionne le vécu du premier.

On songe ici, dans cet embryon de construction en « abyme», à Gide (dont Costals, selon Andrée, est disciple) et aux Faux­ Monnayeurs, parus en 1925.

La tonalité générale, qui choqua profondément l'opi­ nion publique d'avant guerre, est cynique, voire cruelle.

Les propos de Costals, ceux du narrateur fourmillent de sentences catégoriques énonçant des « vérités essentiel­ les» sur les rapports de l'homme et de la femme, où se manifeste le \1ontherlant moraliste des Carnets.

Il déclara d'aille rs en 1952 : « La seule erreur que je voie dans cet ouvrage est un certain abus de la généralisation.

J'y dis trop "les femmes" ...

"les hommes" ...

Il en naît parfois quelque simplisme ».. »

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