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La Double Inconstance - Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux (analyse détaillée)

Publié le 22/10/2018

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marivaux

La Double Inconstance 1723

 

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux (1688-1763)

LIEU DE L’ACTION

 

Le palais du Prince, dans un royaume imaginaire et prospère.

 

ÉPOQUE DE L’ACTION

 

Epoque de convention, éventuellement contemporaine de l’auteur.

 

PERSONNAGES PRINCIPAUX

 

Silvia, jeune paysanne ; Arlequin, son fiancé ; le Prince, amoureux de Silvia, déguisé en officier du palais ; Flaminia, Trivelin et Lisette, les serviteurs du Prince.

 

RÉSUMÉ DE L’ACTION

 

• Acte I : Silvia a été enlevée par un prince qui l'aime et qui a chargé Trivelinet Flaminia de iui gagner son cœur (sc. 2). Flaminia ordonne à Lisette de séduire Arlequin? venu revoir Silvia (sc. 3), tandis que Trivelin essaie de Lacheter (sc. 4). L;un et Fautre ayant échoué (sc. 6), Flaminia décide de réunir Arlequin et Silvia pour gagner leur confiance (sc. 11).

 

• Acte II : Silvia avoue à Flaminia qu'elle a éprouvé un certain trouble pour un officier du palais venu plusieurs fois dans son village et dont elle ignore Fidentité (sc. 1). Lorsqu'elle le revoit, elle accepte qu'il la courtise, mais ne lui laisse aucun espoir (sc. 3). Arlequin, flatté de l'intérêt que Flaminia lui porte, tente de la défendre contre Trivelin, apparemment jaloux (sc. 5-6). Silvia se plaint à Flaminia de la négligence d'Arlequin et de l'attitude de Lisette qui, déguisée en femme de la cour, Fa insultée (sc. 11). Enfin, elle ne sait plus que penser du jeune officier (sc. 12).

 

• Acte III : Flaminia avoue au Prince qu'Arlequin lui plaît (sc. 1). Devant ce dernier, elle feint d'être exilée à cause de lui. Arlequin comprend alors qu'il la préfère à Silvia (sc. 7) ; réciproquement, Silvia comprend qu'elle aime l'officier (sc. 8). Le Prince se fait alors connaître (sc. 9). Les deux couples se marient en même temps (sc. 9-10).

marivaux

« et Flaminia de lui gagner son cœur (sc.

2).

Flaminia ordonne à Lisette de séduire Arlequin, venu revoir Silvia (sc.

3), tandis que Trivelin essaie de l'acheter (sc.

4).

L'un et l'autre ayant échoué (sc.

6), Flaminia décide de réunir Arlequin et Silvia pour gagner leur confiance (sc.

11).

• Acte II: Silvia avoue à Flaminia qu'elle a éprouvé un certain trouble pour un officier du palais venu plusieurs fois dans son village et dont elle ignore l'identité (sc.

1).

Lorsqu'elle le revoit, elle accepte qu'il la courtise, mais ne lui laisse aucun espoir (sc.

3).

Arlequin, flatté de l'intérêt que Flaminia lui porte, tente de la défendre contre Trivelin, apparemment jaloux (sc.

S-6).

Silvia se plaint à Flaminia de la négligence d'Arlequin et de l'attitude de Lisette qui, déguisée en femme de la cour, l'a insultée (sc.

11).

Enfin, elle ne sait plus que penser du jeune officier (sc.

12).

• Acte III: Flaminia avoue au Prince qu'Arlequin lui plaît (sc.

1).

Devant ce dernier, elle feint d'être exilée à cause de lui.

Arlequin comprend alors qu'il la préfère à Silvia (sc.

7) ; réciproquement, Silvia comprend qu'elle aime l'officier (sc.

8).

Le Prince se fait alors connaître (sc.

9).

Les deux couples se marient en même temps (sc.

9-10).

Passages-dés :le courtisan contre le paysan (1, 4), le Prince et Silvia (Il, 12).

THÈMES DOMINANTS • L'amour est l'enjeu, le ressort et l'axe de la pièce.

Tous les personnages réagissent contre leurs sentiments et retardent le moment où ils vont dire oui à l'autre; ils apprennent patiemment à nommer leur amour.

Ce thème est donc lié à celui de la vérité : longtemps retenus, amour et vérité triorl'l· phent en même temps.

L'expression de l'amour est alors violente puis­ qu'elle brise les conformismes sociaux et affectifs.

Ce thème a également une fonction fédératrice: à la différence de la commedia dell'arte où seuls les amoureux peuvent coml.aÎtre l'amour, chez Marivaux, tous les person­ nages aiment et se débattent dans les méandres de leurs sentiments.

• Maîtres et valets.

Comme presque toujours chez Marivaux, deux classes sociales sont en présence.

Au terme d'un déplacement amoureux, elles se mêlent sans heurt.

Ce thème n'est donc ni ouvertement critique ni contes­ tataire.

Tout comme le précédent, il assure la dynamique de l'intrigue en lui donnant une dimension sociale en même temps qu'il sert de terrain d'expérimentation à l'initiation amoureuse des persom1ages.

STYLE • L'économie de moyens -des dialogues aux phrases courtes: SILVIA.

je rêve à moi, et Je n'y entends rien.

FLAMINJA.

Que trouvez-vous donc en vous de si incompréhensible ? SILVIA.

je vou­ lais me venger de ces femmes, vous savez ? c'est passé.

(III, 8) -un vocabulaire simple: SILVIA.

J\1e parlez-vous en ami? LE PRINCE.

Oui, Silvia, en homme sincère.

(III, 9) -l'ellipse : FLAi11NIIL Vous n'êtes guère vindicative.

SILVIA.

faimais Arlequin; n'est-ce pas ? (III, 8). »

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