La création des identités nationales en Europe aux XVIII – XIX siècle
Publié le 01/09/2012
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L’ouvrage d’Anne-Marie Thiesse s’inscrit dans une perspective de réflexion sur les identités nationales mais se démarque des courants classiques en ce qu’elle prend une position inverse par rapport aux théories précédentes sur la formation des Etats-nations et de leur patrimoine identitaire. Selon l’auteur, la légitimité des Etats-nations ne s’est pas faite suivant un processus chronologique faisant de la nation le point de départ de l’identité nationale. Il s’agirait plutôt d’une action volontariste de l’Etat qui, en l’espace d’un peu plus de deux siècle, s’est employé à réinterpréter l’histoire à des fins purement politiques et intéressées. La structure de l’ouvrage montre bien, par ses parties à la fois thématiques et diachroniques, comment l’Etat moderne a procédé afin d’asseoir un patrimoine légitime en se servant d’ancêtres illustres, de l’émergence des langues vernaculaires et d’un folklore populaire, le tout participant d’un legs culturel et historique dont la manipulation a été la clé de la création d’une identité nationale commune.
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