La Cousine Bette (résumé & analyse) de Balzac
Publié le 15/11/2018
Extrait du document
«
famille
Hulot de la ru in e : mais le maréchal.
qui s'estimait
déshonoré.
est mort.
Mars 1843.
La baro nne.
devenue dame de charité, par
court les quartiers misérables de Paris.
Après la mor t de
Marneffe.
Valérie ép ou se Crevel qui déshérite sa fille Cèles
t in e .
Le mari de celle-ci, Victorien Hulot.
fait intervenir
Mme de Saint-Estève.
une pare nt e de Vautrin.
Valérie et
Crevel.
atteints par une lè pre mys tér ie use .
dis p ara iss ent .
dans des souffrances terribles et pitoyables.
La bar on ne .
qu i a retrouvé son mari.
le ramène chez leur fils.
Devant le
bonheur retrouvé des Hulo t.
Bette meurt de rage et de
jal ou sie .
Mais le baron ne s'est pas amendé.
et une nou
velle et cruelle in fid é lit é touche mortellement Adeline.
La vieille fille semble investie de forces telluriques
qui, revenues du fond des âges, permettent de fréquentes
comparaisons avec le primitif ou l'animal.
Des cheveux
«d'un noir luisant», des «sourcils épais et réunis par
un bouquet», des « bras longs et forts », des «pieds
épais », une « face longue et simiesque » laissent deviner
derrière la paysanne des Vosges un «cara c tère de Corse
et de Sauvage».
Le célibat- et c'est là une loi de la
société, selon Balzac -nourrit dans le s êtres une « éner
gie à escalader le ciel».
Douée d'une «volonté puis
sante », Bette subjugue Wenceslas par la « flamme
magnétique» de son regard.
Capable d'aller au bout
d'elle-même, jo uiss ant de la vie par Valérie Marneffe
interpo sée, elle est l'incarnation femelle de Vautrin et
atteint, dans le mal, une dimension sublime.
Comme le
forçat, elle puise sa force dans la vengeance, qui est,
selon elle, le principe de toute vie («J'ai vu la vengeance
partout dans la nature » ).
Ainsi la haine semble-t-elle se
détacher du personnage pour devenir un acteur romanes
que de premier plan, un phénomène qui transcende l'hu
manité et la société, «une abstraction active.
au-dessus
des êtres et des choses ».
Mais cette «fille ardente» est passionnée «à vide».
Son énergie s'épuise avant de véritablement s'exprimer,
la reléguant ainsi dans un rôle de parasite social auquel
elle ne peut échapper.
Bette n'existe que par autrui,
confidente ou complice, elle est avant tout le « confes
sionnal de la famille ».
S'opposant à cette rage sans objet, à cette énergie qui
se dissipe, la passion d'Hu lot, destructrice mais toujours
re nais sa n te, prend rétrospectivement une tout autre
dimension.
Si Hulot, comme Bette, met toute son énergie
au service de sa pass io n , en refusant de capituler devant
les exigences d'une virilité faiblissante, il supplante l?ro
gressivement dans le roman le personnage de la cous 1ne ,
dont la passion, plus spectaculaire, s'affirme finalement
moins dangereuse.
Alors que Bette finit par dispara !tre,
vaincue par une société qui la dépasse, Hu lot poursuJt sa
quête passionnée des femmes jusqu'à la dernière ligne
de l'œuvre, remettant par là même en cause l'institution
majeure du mariage, sur laqu elle repose, en grande par
tie, la société.
L'intérêt, de fait, se déplace peu à peu de
l'univers de la \oie privé e, où règ nen t les femmes, et donc
la cousine Bette, à celui de la vie sociale, celui des
hommes, menacé par le baron Hulot.
La société, pour le Balzac de 1846, se définit toujours
par l'argent, mais ce d ern ier s'in carne dorén av�nt dans
des types qui, comme le successeur de César B1rotteau,
M.
Crevel, ce «commerçant parvenu», expriment de
nouveaux rapports entre les individus.
Autant Birotteau
était généreux et inventif, autant Crevel est un calcula
teur sans génie, égoïste et grossier.
L' appartemen � ?e ce
« représentant si naïf et si vrai du parvenu pans1en »
regorge de « toutes les belles choses vulgaire � 9ue pro
cure l'argent >>.
C'est qu'une nouvelle bourgeo1s1e tnom
phe, celle des négociants, qui gardent jusqu'à leur mort
le même esprit commerçant.
Leur ridicule, d' aill �urs, ne
les empêche pas de triompher dans tous les mtheux :
ceux de la finance comme ceux de la vie pu bliq ue.
«Je suis
de mon temps, dit Crevel (qui est maire de son
arrondissement), j'aime l'argent ».
De ce monde, non plus vivifié fantastiquement, mais
déshumanisé et abêti par le pouvoir de l' arge nt, la que s
tion de la cousine Bette reçoit 1 'éc lai ra ge d écisif : « Que
peut une parente pauvre contre toute une famille riche?»
Malgré la présence toujours inqu iétant e et fascinante de
Paris (les personnages passent sans transition des appar
tements misérables aux riches hôtels particuliers, des
nouveaux.
»
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