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La Condition humaine (1933) de Malraux (analyse et résumé)

Publié le 27/03/2015

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La Condition humaine est le premier roman de Malraux à mettre complètement en oeuvre le principe de la composition en scènes discontinues, imitée du roman américain. Malraux a hésité sur l'ordre de certaines scènes, ce qui prouve qu'elles pouvaient être interchangées. Elles sont distribuées de façon à alterner action et méditation, scènes de rue et scènes de la vie privée, etc... Il en résulte une certaine difficulté à déchiffrer la continuité de l'action au début, compensée par un jeu de rapprochements saisissants qui orchestrent les thèmes majeurs du récit.

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« F C H E S Œ U V R E S 1 -UNE STRUCTURE SAVANTE Une composition discontinue La Condition humaine est le premier roman de Malraux à mettre complètement en œuvre le principe de la composition en scènes discontinues, imitée du roman américain.

Malraux a hésité sur l'ordre de certaines scènes, ce qui prouve qu'elles pouvaient être interchangées.

Elles sont distribuées de façon à alterner action et méditation, scènes de rue et scènes de la vie privée, etc ...

Il en résulte une certaine difficulté à déchiffrer la continuité de l'action au début, compensée par un jeu de rapprochements saisissants qui orchestrent les thèmes majeurs du récit.

Une architecture classique À seconde lecture, cependant, le dessin général du récit apparaît clairement.

Les trois premières parties forment le récit de la préparation et du déroulement de l'in­ surrection à Shanghai.

La 4e partie, centre du livre, est un moment de suspens de l'action; le destin hésite, les personnages s'interrogent, Tchen tente de forcer le destin en se jetant, sans succès, sous la voiture de Tchang Kaï-Chek.

Les trois der­ nières parties décrivent la répression contre les communistes, la mort des révolu­ tionnaires et les perspectives finales.

L'équilibre général est donc très rigoureux, structuré par une lente montée de la tension vers l'apogée de l'insurrection, puis une décrue rapide (la répression).

Au centre et à la fin, deux épisodes de méditation tirent les conséquences de l'action.

Une composition polyphonique Le récit se déploie sur plusieurs plans simultanés.

Il raconte un épisode de l'in­ surrection à Shanghai et, à ce titre, comporte une dimension historique.

Il met en scène un combat révolutionnaire et propose une analyse politique.

Enfin, le roman doit se lire comme une méditation sur la condition humaine, ainsi que l'indiquent le titre et les confidences de Malraux sur l'origine du livre: «L'essentiel est évidem­ ment( ...

)! 'élément pascalien.

»Une multiplicité de personnages assure la diversité des actions et des points de vue par le jeu complexe de leurs relations.

Il -UN ROMAN DE LA MATURATION POLITIQUE Des Conquérants à La Condition humaine Malraux renoue, après La Voie royale, avec un sujet politique.

Mais l'évolution est sensible depuis Les Conquérants.

Ce dernier récit était concentré sur une action limitée, autour d'un personnage dominant.

Dans La Condition humaine, au contraire, Malraux présente une vision globale d'une situation.

En introduisant le personnage de Ferrai, il donne le point de vue des puissances hostiles aux révolu­ tionnaires ; par le biais de Clappique, il décrit le monde interlope des concessions internationales: les bars, la prostitution, le jeu, une monde parasite qui vit de l'ar­ gent gagné en des commerces douteux.

En multipliant les personnages de révolu­ tionnaires, il offre une palette très diversifiée de comportements politiques.

Une évolution de la pensée politique Les Conquérants présentaient des personnages en quête d'un sens à leur exis­ tence, pour qui la révolution n'était qu'une occasion d'agir.

Dans La Condition LES ROMANS DE MALRAUX =1]Il. »

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