La Chute de Camus: résumé et analyse
Publié le 10/08/2014
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LE TEXTE : RÉSUMÉ CHAPITRE 1
(N.B. La Chute compte six chapitres que, pour la commodité du résumé et à la différence du texte original, nous numéroterons.)
Dans un bar d'Amsterdam, le Mexico-City, un homme qui se fait appeler Jean-Baptiste Clamence prend la parole. Il s'agit là du narrateur de La Chute. Il lie conversation avec un interlocuteur français dont nous ne saurons que peu de choses et auquel il va s'adresser tout au long du roman.
Après avoir évoqué le lieu où ils se trouvent et dit un mot de l'homme fruste et peu loquace qui dirige le Mexico-City, Clamence se présente : il était autrefois avocat à Paris avant d'exercer à Amsterdam la profession de « juge-pénitent «. Il trace ainsi son portrait : un physique de joueur de rugby, de bonnes manières, un beau langage, et n'ayant rien conservé de sa fortune passée.
Comme son interlocuteur doit partir, Clamence propose de faire avec lui un bout de chemin. En marchant, il évoque le souvenir de la Seconde Guerre mondiale et des atrocités que les nazis commirent à Amsterdam comme dans le reste de l'Europe. Clangence déclare aimer le pays qu'il habite et le peuple hollandais. Celui-ci est double : ici et ailleurs, perdu dans un songe, il vit sous la pluie, mais son esprit l'entraîne vers l'Indonésie et les îles lointaines. Amsterdam, avec ses canaux qui ressemblent aux cercles concentriques de l'enfer dantesque, est «au cœur des choses «, le continent entier vient échouer là.
La promenade nocturne s'interrompt. Clamence ne peut accompagner plus loin son interlocuteur, car il a fait autrefois le voeu de ne jamais traverser un pont. Les deux hommes se reverront le lendemain au Mexico-City.
CHAPITRE 2
Clamence se propose d'expliquer à son compatriote ce qu'est un « juge-pénitent «. Mais il doit auparavant parler un peu de lui-même. Cela est nécessaire à son explication.
Clamence était autrefois un avocat parisien très en vue qui avait fait des causes justes sa spécialité et sa profession. Il défendait devant les tribunaux la veuve et l'orphelin et prenait un vif plaisir à faire ainsi le bien. Cette passion l'animait même en dehors de son métier : il pratiquait assidûment et en toutes circonstances la courtoisie, l'aumône, la compassion et l'altruisme. Le goût des hauteurs l'habitait et il jouissait de la reconnaissance universelle que lui valait son comportement. En un mot, Clamence avait «réussi sa vie « : à l'aise dans son existence et dans son corps, il était salué de tous et courait de fête en fête.
Dans sa confession, Clamence en appelle à la sympathie de son interlocuteur. Il expose ses doutes quant à l'amour véritable que les êtres sont capables de se porter les uns aux autres. Celui-ci ne s'exprime que dans la mort qui nous délivre de toute obligation. L'amitié et l'affection des proches sont autrement souvent bien décevantes ou bien inopportunes. En réalité, l'homme « a deux faces : il ne peut pas aimer sans s'aimer «. Même les enterrements sont l'occasion de se mettre en avant et, en jouant la comédie de la tristesse et de la fidélité, de continuer à s'aimer.
«
CHAPITRE 2
Clamence se propose d'expliquer à son compatriote ce
qu'est un« juge-pénitent».
Mais il doit auparavant parler
un peu de lui-même.
Cela est nécessaire à son explication.
Clamence était autrefois un avocat parisien très en
vue qui avait fait des causes justes sa spécialité et sa
profession.
Il défendait devant les tribunaux la veuve et
l'orphelin et prenait un vif plaisir à faire ainsi le bien.
Cette passion l'animait même en dehors de son métier:
il pratiquait assidûment et en toutes circonstances la
courtoisie,
l'aumône, la compassion et l'altruisme.
Le
goût des hauteurs l'habitait et il jouissait de la reconnais
sance universelle
que lui valait son comportement.
En
un mot, Clamence avait «réussi sa vie»: à l'aise dans
son existence et dans son corps, il était salué de tous et
courait de fête en fête.
Dans sa confession, Clamence en appelle à la sympa
thie
de son interlocuteur.
II expose ses doutes quant à
l'amour véritable que les êtres sont capables de se porter
les uns aux autres.
Celui-ci ne s'exprime que dans la
mort qui nous délivre de toute obligation.
L'amitié et
l'affection des proches sont autrement souvent bien
décevantes ou bien inopportunes.
En réalité, l'homme
«a deux faces: il ne peut pas aimer sans s'aimer».
Même les enterrements sont l'occasion de se mettre en
avant et, en jouant la comédie de la tristesse et de la
fidélité,
de continuer à s'aimer.
Clamence en vient au récit, plusieurs fois différé, de
l'événement qui perturba la satisfaction avec laquelle il
se considérait lui-même.
Un soir, après avoir traversé le
pont des Arts, alors qu'il rentrait chez lui, il entendit écla
ter un rire comme venu de nulle part: «Ce rire n'avait
rien
de mystérieux, c'était un bon rire, naturel, presque
amical, qui remettait les choses en place.» Clamence,
cependant, fut troublé au plus profond de lui-même..
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