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La Chute de Camus (résumé et analyse)

Publié le 09/08/2014

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camus

La Chute

1949-1956

Après le temps des succès et des certitudes, les an­nées cinquante plongent Camus dans une crise vérita­ble dont la marque s'inscrira de manière directe dans le texte de La Chute.

La querelle de L'Homme révolté

En un sens, tout bascule avec la publication de son essai L'Homme révolté. Camus avait énormément tra­vaillé pour ce livre qu'il portait en lui depuis le temps de la guerre. Il avait mis dans cette oeuvre toute sa vision de l'histoire et toute sa conception de la politi­que. Cette véritable somme comptait à ses yeux plus qu'aucun de ses textes antérieurs. La postérité retient essentiellement L'Etranger ou La Peste mais Camus re­grettait le manque d'intérêt que les lecteurs d'ordinaire manifestent pour L'Homme révolté. A un correspon­dant, il écrivait :

«On a tort de passer sous silence L'Homme révolté, qui, sans que je le trouve admirable, il s'en faut, est à mes yeux mon livre le plus important. «

 

Or, avant même qu'elle soit publiée, l'oeuvre suscitait déjà chez certains une violente hostilité. Le livre ne paraîtra qu'en octobre 1951, mais Camus en avait fait connaître durant l'été deux chapitres : l'un sur Nietzsche dans la revue Les Temps modernes, l'autre sur Lautréamont dans Les Cahiers du Sud. Heurté par le jugement porté sur un poète qu'il estimait plus que tout autre, André Breton s'en prit à Camus dans plu­sieurs numéros de la revue Arts. Tout en critiquant sévèrement le texte de Camus, le chef de file du surréa­lisme conservait une certaine forme de retenue et rap­pelait l'estime qu'il portait à l'auteur de L'Etranger. La polémique, cependant, était née qui allait gagner en violence.

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