L' Art poétique de Boileau
Publié le 10/04/2013
Extrait du document


«
«Je hais ces vains
auteurs dont la muse
forcée/ M'entretient de ses
feux, toujours froide
et
glacée.»
EXTRAITS -------~
L'art de faire des vers
Quelque sujet qu'on traite, ou plaisant, ou sublime ,
Que toujours
le bon sens s'accorde avec la rime:
L'un l'autre vainement ils semblent se haïr;
La rime est une esclave, et ne doit qu'obéir.
Lorsqu'à
la bien chercher d'abord on s'évertue,
L'esprit à la trouver aisément s'habitue;
Au joug de la raison sans peine elle fléchit,
Et loin de
la gêner, la sert et l'enrichit.
Mais lorsqu'on
la néglige, elle devient rebelle,
Et pour la rattraper le sens court après elle.
Aime z donc la raison: que toujours vos écrits
Empruntent d'elle seule et leur lustre et leur prix.
(.
..
)
Enfin Malherbe vint, et
le premier en France,
Fit sentir dans les vers une juste cadence,
D'un mot mis en sa place enseigna
le pouvoir,
Et réduisit
la muse aux règles du devoir.
Par ce sage écrivain la langue réparée
N'offrit plus rien de rude à l'oreille épurée.
Les stances avec grâce apprirent à tomber
Et le vers sur
le vers n'osa plus enjamber.
Tout reconnut ses lois ; et
ce guide fidèle
Aux auteurs de ce temps sert encore de modèle.
Marche z donc sur ses pas ; aime z sa pureté
Et de son tour heureux imitez
la clarté.
Sur le théâtre
Jamais au spectateur n'offrez rien d'incroyable:
Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable.
Une merveille absurde est pour moi sans
appas:
L'esprit n'est point ému de ce qu'il ne croit pas.
Ce qu'on ne doit point
voir, qu'un récit nous l'expose :
Les yeux en
le voyant saisiraient mieux la chose ;
Mais
il est des objets que l'art judicieux
Doit offrir à l'oreille et reculer des yeux.
Que
le trouble, toujours croissant de scène en scène,
A son comble arrivé se débrouille sans peine.
L'esprit ne se sent point plus vivement frappé,
Que lorsqu'en un sujet d'intrigue enveloppé,
D'un secret tout à coup
la vérité connue
Change tout, donne à tout une face imprévue.
« Chaque vertu devient
une di vinité : /
Minerve est la
prudence, et Vénus
la
beauté.»
,,
NOTES DE L'EDITEUR éclate.
Les Modernes attaquent et
remportent de belles victoires.
Boileau,
mais aussi
La Bruyère et La Fontaine
réagissent
et contre-attaquent en prenant
la défense des Anciens.
En 1693, Boileau
frôle
même l'esclandre en pleine séance
d'Académie.
Seul le Grand Arnauld
parviendra à
calmer les esprits et tentera
une réconciliation entre les deux chefs le
culte
de !'Antiquité et l'épreuve du temps,
l'art
de la simple nature et du juste milieu.
Né en 1636 à Paris, mort en 1711 à Paris.
En 1669 il fait son entrée à la cour avec le
Discours sur la satire.
En 1677 Boileau est
nommé historiographe du roi Louis XIV,
charge qu'il partage avec son ami Racine.
Le 15 avril 1684 il entre à l'Académie
française sous la pression
de Louis XIV.
Perrault publie en 1687 Le Siècle de Louis
le Grand, où il critique les Anciens.
La
querelle des Anciens et des Modernes
1 ND-Vi ollel 2.
3.
4 .
5 R oger- Vio llel
de file, Boileau et Perrault.
Cette querelle
aura au moins permis aux partisans
de !'Antiquité d'éclairer et de préciser
davantage les canons
de l'art classique :
« Sans feu, sans verve et sans fécondité,
Boileau copie ; on dirait qu'il invente :
comme un miroir, il a tout répété.
»
Marmontel.
« Un Parisien casanier, au sourire aigu,
rompant avec les ennuyeux, pourchassant
les ridicules, écrasant les médiocres, a guidé
notre littérature.
Tout écrivain libre et fier a
Boileau
pour complice.
» Kléber Haedens.
BOILEAU 03.
»
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