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L’ « Antigone » d’Anouilh - résumé & compte rendu de lecture

Publié le 23/01/2020

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antigone

obligée de dire « oui » à ce qu’elle n’aime pas. Elle ne veut pas comprendre.

6° De plus en plus exaspéré, Créon va maintenant abattre ses dernières cartes, et il lui raconte la vraie histoire d’Étéocle et de Polynice. Polynice, auquel Antigone avait voué une tendresse particulière, était un vaurien qui avait levé le poing contre son père. Quant à Étéocle - qui est un héros et un saint pour Thèbes - il ne valait pas plus cher que son frère. Deux voyous, qui s’étaient entre-tués, pour un règlement de comptes. Et, ajoute Créon, je ne sais même pas - tant ils étaient méconnaissables - quel est celui des deux corps qui a eu droit à un tombeau de marbre.

Cette fois, Antigone est ébranlée. Devant l’évidence de l’indignité du frère pour qui elle allait mourir, mise en présence de la comédie dont elle allait être la dupe, elle s’apprête comme une somnambule à regagner sa chambre.

7° Et Créon qui respire, et qui croit assurer sa victoire, lui fait le tableau de la vie qui l’attend, de son mariage, de son avenir avec Hémon, de ces longues années de vieillesse où l’on se repose sur un banc, le soir, devant sa maison. « La vie, ce n’est peut-être tout de même que le bonheur »...

Le maladroit ! Il suffit du mot bonheur pour rendre Antigone à elle-même. Que signifie-t-il, ce bonheur dérisoire, ce bonheur d’égoïste et de retraité que lui offre Créon ? Que signifie-t-elle, cette vie de mensonges et de compromissions, cette vie d’habitudes et d’usure où la politique s’appelle la cuisine et le mariage, la satiété ?

A partir de ce moment, qui constitue le tournant de la scène, c’est Antigone qui prend l’initiative, et Créon qui essaye vainement de la faire taire. Soudain, comme piquée par un serpent, elle se'révolte contre ce « sale bonheur », ce « sale espoir ». Ce n’est plus la petite fille têtue, mais froide, du début : c’est désormais une furie qui hurle, et va ameuter la ville.

Ismène entre alors : elle veut partager le sort de sa sœur. Trop tard ! lui répond Antigone. « Tu as choisi la vie et moi la mort. » Très habilement, Anouilh, en reprenant la belle formule de Sophocle, a placé cette scène, non au début, mais vers la fin de sa pièce. Insulté, provoqué, poussé à bout, Créon appelle ses gardes. « Enfin, Créon ! » s’écrie Antigone dans un grand cri soulagé.

de chœur) antique 1 - s’avance vers le public et lui présente tous les personnages. Ils sont tous en scène, isolés ou en groupe, se taisant, bavardant ou se livrant aux occupations auxquelles il est fait allusion. Le Prologue les désigne, et nous indique brièvement leur caractère et leur rôle. Il passe ainsi successivement en revue Antigone, la petite maigre qui pense qu’elle va mourir; sa sœur, la belle, l’heureuse Ismène, qui parle avec Hémon, le fiancé d’Antigone; le roi Créon, le père d’Hémon, qui, près de son page, médite sur la tâche difficile de conduire les hommes; sa femme Eurydice, qui ne lui est d’aucun secours et ne fera que tricoter pendant toute la tragédie; la nourrice d’Antigone; le messager qui interviendra au dénouement ; enfin les trois gardes, auxiliaires du pouvoir, qui jouent aux cartes dans leur coin. En tout onze personnages. Ils partent avec le Prologue, une fois que celui-ci a résumé la situation comme on l’a vu plus haut à propos de la tragédie de Sophocle.

scène i 2 : La nourrice surprend Antigone, qui rentre de l’extérieur sur la pointe des pieds, ses souliers à la main. . Elle a été, dit-elle, se promener dans la campagne. « A quatre heures du matin ! s’écrie la nourrice scandalisée. - Oui, répond Antigone doucement, j’avais un rendez-vous. » Mais elle rassure vite et embrasse la vieille femme qui décidément ne peut la comprendre. Cette scène ne doit rien à Sophocle.

scène 2 : Entre Ismène, qui s’étonne qu’Antigone soit déjà levée. Elle était au courant depuis la veille de l’édit de Créon, et du projet de sa sœur. Elle ne sait pas encore qu’il a été accompli pendant la nuit, et traite Antigone de folle. L’opposition physique et morale se précise entre Ismène, qui a peur de la souffrance et de la mort, et Antigone butée et résolue. scène 3 : La nourrice, qui était sortie, revient avec du café et des tartines. C’est, comme la scène i, une scène entièrement originale où l’on voit le besoin d’affection et de tendresse d’Antigone « qui se sent encore un peu petite pour tout cela », mais elle est en même temps décidée. Par exemple, elle demande à sa nourrice, qui ne comprend pas, de faire tuer sa chienne, si elle n’était plus là un jour « pour lui parler ».

antigone

« de chœur) antique 1 -s'avance vers le public et lui présente tous les personnages.

Ils sont tous en scène, isolés ou en groupe, se taisant, bavar.dant ou se livrant aux occupations auxquelles il est fait allusion.

Le Prologue les désigne, et nous indique brièvement leur caractère et leur rôle.

Il passe ainsi successivement en revue Antigone, la petite maigre qui pense qu'elle va mourir; sa sœur, la belle, l'heureuse Ismène, qui parle avec Hémon, le fiancé d'Antigone; le roi Créon, le père d'Hémon, qui, près de son page, médite sur la tâche difficile de conduite les hommes; sa femme Eurydice, qui ne lui est d'aucun secours et ne fera que tricoter pendant toute la tragédie; la nourrice d' Antigone; le messager qui interviendra au dénouement; enfin les trois gardes, auxiliaires du pouvoir, qui jouent aux cartes dans leur coin.

En tout onze personna­ ges.

Ils partent avec le Prologue, une fois que celui-ci a résumé la situation comme on l'a vu plus haut ii propos de la tragédie de Sophocle.

SCÈNE I 2 : La nourrice surprend Antigone, qui rentre de l'extérieur sur la pointe des pieds, ses souliers à la main.

Elle a été, dit-elle, se promener dans la campagne.

" A quatre heures du matin ! s'écrie la nourrice scandalisée.

-Oui, répond Antigone doucement, j'avais un rendez-vous.

» Mais elle rassure vite et embrasse la vieille femme qui déci­ dément ne peut la comprendre.

Cette scène ne doit rien à Sophocle.

SCÈNE 2 : Entre Ismène, qui s'étonne qu' Antigone soit déjà levée.

Elle était au courant depuis la veille de l'édit de Créon, et du projet de sa sœur.

Elle ne sait pas encore qu'il a été accompli pendant la nuit, et traite Antigone de folle.

L'oppo­ sition physique et morale se précise entre Ismène, qui a peur de la souffrance et de la mort, et Antigone butée et résolue.

SCÈNE 3 : La nourrice, qui était sortie, revient avec du café et des tartines.

C'est, comme la scène I, une scène entière­ ment originale où l'on voit le besoin d'affection et de tendresse d' Antigone " qui se sent encore un peu petite pour tout cela », mais ·elle est en même temps décidée.

Par exemple, elle demande à sa nourrice, qui ne comprend pas, de faire tuer sa chienne, si elle n'était plus là un jour. »

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