KIERKEGAARD : Miettes philosophicres; Post-scriptum; Le Concept d'angoisse; Crainte et tremblement
Publié le 13/10/2013
Extrait du document
logique de l'existence se présente d'abord comme une logique d'attitudes mutuellement exclusives, entre lesquelles il n'est possible de choisir que par mode, donc, d'« alternative «. L'image du chemin demeure, certes, pour nous dire que tous nos choix ne se valent pas, et que la sphère religieuse est celle de l'existence fidèle à sa finalité ou à sa vocation propre. Mais aucune dialectique ne contraint l'homme à ne pas rester en chemin. Et aucune dialectique ne réconcilie non plus les rapports d'opposition mutuelle entre les sphères. La liberté de choisir règne ici encore sur l'histoire privée de la conscience. Aucune logique immanente aux termes des choix ne décide à notre place.
«
KIERKEGAARD 383
« philosophie de la religion ».
De Hegel et de Schel
ling,
nous connaissons des écrits théologiques de jeu
nesse, mais savons
surtout que les œuvres de leur
maturité ou (pour Schelling) de leur vieillesse sont
traversées d'intérêts théologiques plus importants
encore.
Père du traitement philosophique moderne du
fait religieux, Schleiermacher est aussi le plus influent
des théologiens protestants
du XIXe siècle.
De Hegel,
dont les Cours sur la philosophie de la religion donnés à
Berlin entre 1821 et 1831 constituent, entre autres,
une charge violente contre la somme de Schleierma
cher,
La Foi chrétienne, publiée en 1821, la postérité
compte autant de théologiens professionnels que de
philosophes, et ceux-là ont autant de droit que ceux-ci
à se réclamer
de leur maître.
Et la dernière philoso
phie
de Schelling est couronnée par une fascinante et
obscure
Philosophie de la révélation - celle-là même que
Schelling enseignait lorsque Kierkegaard fut, assez
brièvement,
son auditeur déçu.
Le x1xe siècle n'est pas peuplé que de théologiens :
Kierkegaard après
tout défendit sa thèse de doctorat la
même année que Marx la sienne ...
Mais de ce siècle,
qui est aussi celui de Nietzsche, on ne peut douter que
les premières décennies aient été d'abord consacrées à
une réhabilitation de la connaissance religieuse, puis à
une remarquable redéfinition des frontières entre dis
cours philosophique et discours théologique (en
entendant par là le discours rationnel tenu sur
!'Absolu dans la tradition chrétienne).
Dans les Discours de 1799, Schleiermacher clôt une
époque, celle des Lumières.
L'âge des Lumières ne fut
pas
un âge irreligieux : le siècle de Voltaire est aussi
celui
de Rousseau ou de Kant.
Mais il est philosophi
quement ce temps où la religion, le titre du livre
publié
par Kant en 1793 le dit exemplairement, se
pense et s'autorise « dans les limites de la simple
raison
».
Le concept de raison utilisé par les Lumières
(Hegel
nous dit en fait que les Lumières ne connais
sent
que !'« entendement », et ignorent la « raison »)
a-t-il contribué à maintenir dans l'ombre une dimen-.
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