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KABBALE (Les) - Résumé

Publié le 24/08/2015

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KABBALE (Les) (Tradition). Ensemble de connaiesanees théosophiques, mystiques et philo-sophiques, transmises directement de maitre à disciple ; système de spéculation mentale, per-mettant de transmettre le maximum de connais-sances abstraites dans un minimum de formes et de poureulvre des investigations dans le domaine de la pure abstraction, en se servant du procédé analogique. Née en large', cette Gnose remonte (d'après les kabballetei au tempe on Moise recevait de Dieu la Ieol sur le Binai. Moise aurait codifié la partie exotérique dans le Pentateuque Ici ou There (Loi) ; la partie ésotérique n'aurait été transmise par lui qu'à 70 • sopherlm • (ou sages) qui, de bouche à oreille, de mettre à disciple. auraient continué à transmettre les principes qui donnent les clés de toute la gnose théosophique Jusqu'au Moyen Age et, probablement même, jusqu'à nos jours. Cette Gnose comportait, d'une part, les connaiesanees cosmogoniques et en quel¬que sorte théoriques e• Mamelle Bereshith'( et, découlant de celles-ci, une somme de connais¬sances pratiques d'autre part : angélologie, thé. Linde, magie, voire alchimie, etc. P Mamie Mer-Isaba .1. 11 est intéressant de noter que, lorsque les enseignements de la Kabbale commencèrent à être fixés par écrit, la partie • pratique « devint de plus en plus restreinte ; il est neatunoins hors de doute qu'elle continua à être enseignée ora¬lement.. L'existence de ces connaissances secrètes nous est confirmée par une expression courante à l'époque gaonlque (in•-xn• siècles), celle des

«Baale ha-Sod • Mattres du Mystère. SI la

notion de Kabbale, en tant que • corpus • de connaissances philosophico-mystiquee, ne se trouve pour la première fois que vers le xi• e, de notre

ère, dans le Tiktun M bldoth ba-Nepheeh d'Ibn Gabirol, l'existence des connaissances tradition• neigeai est, néanmoins• nettement affirmée dans les parties les plue anciennes de la Matines (5), les•

quelles remontent aux premiers siècles de l'ère chrétienne. Le traité talmudique • Pirkè Aboth •

Parole des Pères ./ fait remonter la Kabbale, ainsi que nous l'avons dit plus haut, à Moise, tandis que les traités • Haguiga • et • Sukkoth • eniment que la • Mamie* Merkaba • ne s'enseigne qu'a un seul disciple à le fois, et soue le sceau du secret le plus absolu. Il est d'ailleurs hors de doute que la gnose juive fleurissait à l'époque de Yohanan ber Zakkai, un siècle avant Jésus• Christ ; elle fut certainement le résultat de la rencontre de la Tradition juive avec les connais¬sances magiques et astrologique chaldéenne; et persanes à l'époque de la captivité de Babylone. Franck, dans sa Kabbale ou la Philosophie reii. gieuse des IlehTesix (e. el-dessous), a essaye de démontrer l'influence prépondérante de la religion de Zoroastre. sur le formation de la Kabbale ; d'antres savants ont dépensé des trésors d'inge• M'oside pour rattacher les enseignements de la Kabbale à la philosophie grecque comme, par exemple, Solonton Rubin dans son ouvrage Le Paganisme el la Kabbale IHeldenthsitti und Kab¬bale. Die hablialistische Monk Owen Un-prime rie ihrerre 'reste stick gril:stilb* aegesfelif und 

 

putride. dererestliel.„ Vienne. 18931. où l'auteur essaie de retracer l'influence des mystères antiques sur les enseignements de la Kabbale. L'abbé G. Ramon, de son côté, présenta, en 1897. au Con¬grès scientifique international des Catholiques, son Rxtrait d'un menotte dur l'origine égyptienne de la Kabbale, tandis que d'autres cherchaient à y découvrir l'influence des gnootioues. On peut penser, avec J.J. Molitor iv. ci-dessous), que toute la civilisation humaine dérive d'une révélation unique qui n'a fait que prendre des fonnes diverses suivant les particularités du génie national de tel ou tel autre peuple.

Le système  théorique cosmogonique, des

kabbelletes part de l'idée d'un Dieu Un, qui est à l'origine de tout, niais dont on ne peut avoir aucune idée. parce que elle-ci ne peut mettre que lorsque l'• En-Soph • se manifeste. Male alors noua ne le connaissons plus en tant qu'En Soph (Rient, niais comme un ensemble rie forces émanées, ou • Sephhoth «. Si l'on relie les 10 Sephiroth entre elles par des lignes droites, on obtient 22 lignes dont chacune correalemid à une lettre de l'alphabet hébralque. Or, ranime dix chiffrez suffisent pour exprimer tous les calcule possibles, et 22 lettres pour écrire tous les mots existante. les 32 Voies de la Sagesse 110 + 22) dont dispose l'étudiant kabbaliste mufileent pour te mener le la connaissance de tous lei mystères de la Création. Lee Sephiroth sont, dans les n'acaule, nommées • Maarnaroth • I• logo) •L ce qui ouvre des perspectives très intéressantes pour celui qui voudrait étudier l'influence de la Tra¬dition orale Juive sur saint Jean et saint Paul.

Les trois premières Sephiroth (« Kether • ou

· Couronne • Hokluna • ou • Sagesse «, et

§ Binah ou • Intellect •) forment le • monde de l'émanation • i• Azilutb •1, qu'une Tradition, non moine ancienne que celle de la Kabbale, nomme la • Montagne Ady tas De là, par dee créations (certains kabbalistes disent : • dégradations 'I successives, se forme le inonde dee esprits divins

que la Kabbale nomme • Beriah le monde

céleste ou • Aziah et le monde des âmes hu¬maines ou • Yetsirale Ces trois derniers inondes correspondent aux trois modes de la Création : imaginatif. volitif et actif ; ce qui explique. par reeniple, que dans la (lenése (e) La création de l'homme est non seulement évoquée en deux endroits différents (ch. I et IX, mais encore l'est-elle de façon différente. Sur ce thème est venue se greffer toute l'histoire de la Création visible, ou Création des Six Jours, à laquelle le Baba" (*) consacre des commentaires abondants, niais difficilement compréhensibles. Si la Kabbale n'avait contenu que cette partie coamogonique. Il n'y aurait eu aucune raison pour tenir cette science tellement secrète, puisque l'aridité même des sujets traitée en aurait détourné les profanes venue par ainsi* curiosité. La Kabbale pratique, ou opérative, celle que les traitée appellent

· Kabbale massait est, avant tout, la science du Nom divin Cette Relents reposait sur une certitude, à savoir que tout ce qui existe dais l'Univers a un nom mystique, à la prononciation 

 

duquel le porteur du nom doit obéir, qu'il s'agisse de choses, d'animaux, d'êtres humaine, d'anges ou de la Divinité elle-même. (Nous trouvons la confirmation de cette croyance dans la Omise ch. II, 19-20, oit il est dit que lorsque Dieu forma tous les animaux des champs et toue les oiseaux du ciel, Il les fit venir vers l'homme •afin que tout être vivant portât le nom que lui don-nera l'homme .1. Comme les lois divines - suivant la croyance primitive commune à tous les peu¬ples - sont *salement valables dans les cieux comme sur la terre, la règle concernant le pou¬voir que donne la connaissance du Nom était également valable pour Dieu lui-même et c'est pourquoi seul le grand prêtre d'Israël - qui était le représentant de son peuple auprès de Dieu et le représentant de Dieu auprès du peuple - con¬naissait la prononciation Juste du • Tersearans-maton du Nom sacré de 4 lettres qui s'écrivait YHWH. Mals, - et noue sommes alors au coeur rie l'enseignement kabbalistique, - c'est ici uu'in-tervient la doctrine des émanations. Dieu, en-seignent les kabbalistes, est tellement au-dessus de tout ce que noue pouvons imaginer que la théologie vraie ne peut être qu'apophatieue (négative/ : nous ne pouvons concevoir Dieu Qu'en disant qu'il n'est pas mesurabIe• qu'il n'est pas limité, qu'il n'est pas localisé ou localisable, etc. Mais, lorsque Dieu agit dans l'Univers, il le fait non en sa totalité (puisqu'Il est en même tempe la totalité de l'Univers), mais par l'une de ses émanations, que les Targounis araméens de la Bible nomment, ainsi que nous l'avons dit plus haut, • Maamaroth • (paroles) et que les kabba 

listes appellent • Séphiroth C'est donc en con 

naissant les noms des Sephiroth et des anses qui sont subordonnés à celles-ci (car tout est. strictement hiérarchise), que le kabbaliste pourra agir dans le monde visible en faisant - en toute connaissance de cause - un appel aux forces invisibles. C'est ainsi que la Bible (C) noua dit que Moise a tué l'Eteeptien par la force du Nom prononcé ; qu'Esale, par l'emploi de la même force, échappa au roi Ahaz et que David Parvint à contenir l'abîme qui nienseatt de ruiner son oeuvre, lorsqu'Il creusa les fondations de l'autel. Le Boita" (II, col. 3821 dit que son but est • d'en¬seigner continent on doit diriger ses intentions; en priant Dieu ; à quelle splendeur et à quel attribut de Dieu on doit recourir principalement dans telle ou telle nécessité ; quels anges on peut invoquer pour obtenir leur intercession dans cer¬taines circonstances, ete..... Bien entendu, tout ce qui a trait à la partie opérative de la Kabbale n'est pas publié, et ce qui l'est est caché derrière des formules absconses et même des calculs kabbalistiques. Pour cacher leur science aux pro-fanes, les kabbalietes utilisaient, en effet, trois moyens arithmologiques qui transformaient leurs écrite] en de véritables énigmes ; ces trois moyens s'appellaient ; la Gématrie, la Notarique et la Témurah. Nous renvoyons ceux qui seraient intéressée par ces procédés à l'excellent article Ctuemafria dans la Jeinish Esieteloperlia, à une plaquette de l'académicien rush Ivan Alexan

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