JUSTICE (La) de René-François-Armand Prudhomme (résumé)

JUSTICE (La). Poèmes philosophiques de René-François-Armand Prudhomme, dit Sully-Prudhomme (1839-1907), publiés en 1878. L’œuvre, une longue méditation sur l’origine de la justice, est composée de dix chants ou « veilles « , au terme desquelles le « chercheur « (le poète) parvient à la découverte de la vérité. La première série de veilles s’intitule «Silence au cœur«. Pour connaître la justice, le poète .ne veut suivre que sa raison. Mais le cœur ne se soumet pas et, dans les sept premières « veilles «, les voix du cœur répondent par trois quatrains et demi à chaque sonnet du « chercheur «. Que nous montre la raison ? Pas de justice dans l’ordre des choses inanimées : tout y est soumis à la Fatalité ; pas de justice non plus après l’apparition de la vie : partout animaux, plantes, hommes se dévorent les uns les autres ; en fait, tous les échanges entre les créatures sont régis par l’intérêt, et la tendresse maternelle elle-même n’est qu’un égoïsme élargi, puisque la mère s’aime dans son enfant. Absente des rapports privés, la justice l’est autant de la vie politique.