JOURNAL D’UN CURÉ DE CAMPAGNE de Georges Bernanos (résumé & analyse)

JOURNAL D’UN CURÉ DE CAMPAGNE Georges Bernanos. Roman, 1936.

Un jeune prêtre, exalté et timide, vient d’être promu dans sa première paroisse, Ambricourt. Mais à Ambri-court, le Mal est omniprésent: la boue, la nuit, la mort, la haine installée dans le cœur de tous en sont autant de manifestations. Or, de cette présence de Satan, le prêtre finit par triompher en délivrant notamment la châtelaine du village du désespoir dans lequel elle s’était murée depuis la mort de son petit enfant. En Chantal, la fille de la comtesse, qui l’accuse de cruauté morale, il réussira aussi à semer le germe du repentir. Ce saint, qui de l’enfant a le génie et la candeur, partage avec quelques rares alliés le don d’aimer: le curé de Torcy, plus âgé, bienveillant, Dufréty, le prêtre défroqué, Olivier, le jeune légionnaire enthousiaste et idéaliste. Récit à la première personne, relation discontinue et parfois fragmentaire, le Journal transcrit un état de conscience douloureux et désespéré qui tente de se capter au fil de l’écriture et que seule la mort interrompt. Une lettre de Dufréty, en effet, nous apprendra la fin du prêtre, rongé par un cancer, symbole de cette souffrance christique hors du commun.