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JOINVILLE: HISTOIRE DE SAINT LOUIS

Publié le 25/10/2011

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histoire

 

Avant la croisade. Jehan de Joinville naquit au château de Joinville-sur-Marne, le 25 décembre 1223. Son père, Simon, sire de Joinville et sénéchal de Champagne (1), représentait l'une des plus puissantes familles du comté (2); sa mère, Béatrix d'Auxonne, était apparentée à Frédéric II, empereur d'Allemagne. Jean fut élevé à la cour des comtes de Champagne où il reçut une éducation fort distinguée. Ses qualités brillantes autant que l'éclat de sa race ne tardèrent pas à Je mettre en relief: en 1240, il épousa une riche héritière, la jeune comtesse Alix de Grantpré...

 

histoire

« fois ce saint roi de France auquel il devait être dans la suite si intimement lié et dont l'exemple le détermina à prendre la croix.

Comme sa mère vivait encore et qu'il cc ne tenait pas mil livres de terre » (1) il dut, pour subvenir aux frais de son expédition d'outre-mer, cc lessier grant foison de sa terre en gaige » ; ce fut même à grand peine qu'il parvint à réunir cent cinquante hommes d'armes, parmi lesquels neuf chevaliers.

Il se eoncerta avec son cou­ sin le comte de Sarrebruck pour noliser une nef et s'em­ barqua au mois d'août 1248 à cc la Roche de Marseille ».

Septième croisade.

Le vaisseau fit escale à Chypre.

Par suite de circonstances imprévues, le séjour dans cette île fut de neuf mois.

Joinville s'y trouva, faute de ressour­ ces, dans une situation critique ; heureusement Louis IX connut sa détresse et, le prenant à ses gages, lui offrit huit cents livres: Joinville accepta ces propositions et devint ainsi l'homme-lige du roi de France avant d'être son ami intime.

A sa suite, il s'embarqua à Chypre au mois de mai 1249, prit part au périlleux débar·quement en Egypte, assista à la prise de Damiette et à toutes les expéditions qui en furent la conséquence, puis, après la bataille de la Mansourah (8 février 1250), partagea les souffrances et les angoisses de son maître prisonnier.

Rendu à la liberté, il accompagna seigneurs de la cour seuls pouvaient, .

.au moyen âge, s'acquitter de ces fonctions qui nou s se mblent aujourd'hui relever de la domesticité.

Ainsi, à • ceste grant court à Saumur en Anjo », Joinville rapporte que « devant le roy, servoit dou mangler li cuens d'Artoiz ses fr ères; devan t le roy, tranchoi t dou coutel li bon cuens Jehans de Soissons •..

Et si servoit à la royne li cuens de Bouloingne, qui puis fu roys de Por­ tingal, ct li bon cuens Hues de Saint-Pol, et uns Alemans de l'aa ge de dix-huit ans, que on disoit que il avoit este fiz sainte Helisabc th de Thuringe ; que l'on disoit que la royne Bla n che le besoit ou front par devocion, pour ce que elle entendoit que sa mère l'i avo it maintes foiz besie ».

(i) Environ 20.000 f•·ancs de notre monn aie; la livr e tournois valait 20 fr.

26; la livre parisis 25 fr.

32.

Prendre la croix était pour Joinville une grave détermination: il ne comptait pas encore vingt-quatre ans; son caractè re n'avait rien d'aventureux.; il était retenu à Joinville par sa femme, ses deux petits enfants et son beau château ; il devait emm ene r à ses frais cent cinquante hommes; le sen! voyage sur mer allait demander des mois, etc.

Pour subvenir à toutes ces dépenses Joinville mit en gage une grande partie de ses terres, et, malgré cela, en débarquant à Chypre il ne lui restait qne 240 livres ; cette gê ne fournit à Louis IX l'occasio n de s'attacher le séné­ chal : il lui donna 800 livres et le prit à son service.

C'est donc en grande partie à la gêne de Joinville que nous devons l'Histoire de 1aint Louis.. »

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