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Johann Wolfgang von GOETHE : Faust

Publié le 22/09/2012

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goethe

" Faust" : ce simple mot, cette syllabe robuste et trapue comme le poing qu'elle désigne couramment, est un signe aussi fort, dans l'histoire culturelle des pays al lemands, que lorsqu'on dit "Don Quichotte" en terre espagnole ou "Dante" en Italie ... Le personnage du docteur Faust existait avant Goethe et il a connu après lui encore d'innombrables avatars ... Parmi les oeuvres de tous genres qu'a produites Goethe au cours de sa longue carrière, Faust est à coup sûr à la fois la plus savante et la plus populaire." - B. Lortholary, préface de Faust, Flammarion, 1984

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« Photo coll.

Edito-Servîce 1 Explorer Le mythe faustien hanta Goethe pen­ dant soixante an­ nées.

En effe t, il éc rivit une première version de Faust au début des années 1770 , mais il ne publia le premier Faust qu'en 1808.

Gérard de Nerval en traduisit de larges extraits en 1828, et fut salué par Goethe lui-même.

Il consa­ cra les cinq derniè­ res années de son exis tence à l' élabo­ ration d'un second Faust publié après sa mort, selon son vœu, en 1832.

Le livre Le Génie créateur L e vieux docteur Faust a usé sa vie aux sava ntes recherches des secrets de la nat ure ; pourtant, son existence le déses­ père.

Un ange du mal , Méphistophél ès, lui achète son âme , mais il doit lui rendre le goût de vivre.

Faust signe et, rajeuni , il courtise Marguerite.

Mais Méphi sto manigance la mort de la mère et du frère de celle-ci, tués de la main même de Faust.

Marguerite , emprisonnée, refuse l'aide diabolique de Méphisto et expire sur le gibet au désespoir de son amant.

..

Ailleurs et plus tard, Faust s'éveille, régénéré ; Méphisto est toujours à ses côtés.

Il s'éprend de la vision d'Hélène de Troie.

Transporté avec Méphisto dans la Grèce myt hique , Faust, dont la quête est redevenue plus spirituelle , épouse la beauté antique sous les traits d'Hélène.

De cette union naît un fils qui se tue en reproduisant la tentative d'Icare .

Faust, vieux et aveugle, s'es t engagé dans la construction d'un e cité idéale pour laquelle il jouit enfin de pouvoirs suffisants.

Il succombe à 1' instant de joie que lui procur e le bruit des travaux ; mais c 'était Méphisto qui creusait sa tombe.

Toutefoi s, par la perfection de son œuvre grandiose, Faust a obtenu son salut ; Méphisto est vaincu.

Les puissances maléfiques L e personnage de Faust est inspiré d'un Georg Faustus réel, ayant vécu entre 1480 et 1540, dont la légende s'empara de son vivant...

Après Marlowe en 1604, Goethe redonna de l 'ampleur mythique à cet adepte des sciences médiévales.

La magie était souvent soupçonnée d'entretenir des rapports avec les forces diaboliques dont on se demandait si elles étaient par­ tie intégrante de la matière dès la Création.

L'univers médiéval, essentiellement de contrastes, suscite une vision assez roman­ tique de ce problème et de celui du salut.

C' est pourquoi Goethe transpose son Faust dans la Grèce antique.

Il devient l'architecte d'une cité idéale après avoir épousé Hélène qui est à l'origine de la destruction de Troie.

Leur fils, à l'instar d'Ic are, fils de l'architecte Dédale, meurt en prenant son envol.

La cité ne verra pas le jour car c'est la fin de Faust , qui s'est aliéné les puis sances diaboliques , dont 1 'insuffisance sur la des­ tinée humaine est prouvée par le salut du génie de Faust.. »

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