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Jeux rustiques et divins. Recueil poétique d'Henri de Régnier (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 25/10/2018

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Jeux rustiques et divins. Recueil poétique d'Henri de Régnier (18641936), publié à Paris au Mercure de France en 1897.

 

Déjà connu par plusieurs recueils de vers publiés de 1885 à 1892, Henri de Régnier fut salué comme le plus grand poète de sa génération pour les feux rustiques et divins, où il inclut « Aré-thuse » publié isolément deux ans plus tôt.

 

C'est précisément « Aréthuse » (dédié à José-Maria de Heredia, dont Régnier avait épousé la fille Marie, qui écrira sous le pseudonyme de Gérard d’Houville), qui ouvre le recueil. S’y succèdent « Flûtes d'avril et de septembre » ; une sorte de drame symboliste. « l'Homme à la Sirène » (dédié à Vielé-Griffin, un ami d'enfance du poète) et un autre « Flûtes d’avril et de septembre» (dédié à Mallarmé). Après «Aréthuse » viennent trois gerbes de poèmes, « les Roseaux de la flûte » (offerts à Pierre Louÿs, qui avait épousé une autre fille de Heredia), les « Inscriptions pour les treize portes de la Ville » (pour le critique Ferdinand Brunetière), « la Corbeille des heures » (pour André Gide). A ces ensembles relativement organisés font suite des « Poésies diverses ».

 

Tous ces vers évoquent le monde des années 1890-1900 - le salon de Heredia, ses gendres et ses admirateurs-, monde qu'André Gide a dépeint sans trop de nostalgie dans Si le grain ne meurt (1926). Avec son guetteur, ses sirènes, sa variété métrique, « l'Homme à la Sirène » rappelle Maeterlinck et la poésie symboliste. Ailleurs il est visible qu'Henri de Régnier, comme Gide, comme Valéry, comme Moréas, essaie de s'en évader : il revient à la versification régulière, il vise à plus de simplicité, il se souvient de Heredia, le beau-père vénéré, et d'André Chénier ; sans

« doute rêve- t-il d'inscrire le symbo­ lisme -ce langage qui se veut toujou rs mystérieux, presque sacré, puisque les signifiés ne sauraien t être précis et dol­ vent se dérober, quand on cro it les étrei ndre -da ns une harm onie classi­ que : Issus de la Mythologie, les centau­ res et les faunes font de belles Images, rappelant l'Hercule des *Trophées et la Néère des *Buc oliques, et permett e nt de glisse r de Mallarmé à Virgile.

Il est par ­ fols des réus s ites- des ve.rs à demi chu­ ch otés qui pa.rai ss ent s'évaporer, et suggèrent d'Ineffables mélancolie s.

Le plus souv e nt les thèmes restent un peu grêles - amour et érotisme, fuite du t emps, travail du poète, panthéi s me­ et le recueil paraît rassemb ler des exer­ cices de style menés avec conscience, avec application même, plutôt que des œuvres Inspirée s.

C'est peu t-être cela le secret de la mélancolie de Régnier : tant de paroles élégantes, d'alliances savantes de mots po ur suggérer un au­ delà Inaccessible derrière les grâces des vers et la ténuité des idées.

Un poète qui s'applique et qui se cherche , et qui n 'offre , au fond, que des cendres.. »

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