JEUNE PARQUE (La) de Paul Valéry (résumé & analyse)

♦ Comme tous les poèmes de Valéry (1871-1945), celui-ci est écrit selon les lois de la prosodie classique. Valéry justifiait ce choix en évoquant la fécondité des règles. Nul n’a su, avec un égal bonheur, suivre cet exemple. En revanche, le mythe d’une lucidité absolue, présent dans M. Teste mais qui est au cœur de La Jeune Parque, n’a jamais cessé d’exercer sa fascination.

JEUNE PARQUE (La) Paul Valéry. Poème, 1917.

Ce poème évoque la vie d’une conscience, depuis le soir jusqu’au matin. Tout, paysages, souvenirs, désirs, est perçu à travers elle. Mais, et c’est la source de sa difficulté, c’est aussi le drame d’une conscience qui, perdant sa naïveté première, devient consciente d'elle-même. Elle connaît alors l’épreuve de l’aliénation dans son existence sensible. Il lui faut choisir entre une mort par dispersion dans la diversité du réel et une mort par retrait loin de la vie sensible, dans la pure conscience de soi. C’est la vie sensible qui, au lever du jour, est choisie.