Jean COCTEAU Les Enfants terribles

« Photo Si pa-Press Jean CoCleau écriv ir Les Enfants terribles en 1929 à la c linique de Sainr-Cioud alors qu· il s ubis sair une cure de désimoxi ca­rion.

Paral/ èleme m.

il r édigea ce qui apparaÎr au jou rd' hui comm e un de ses meilleurs livres, Opium.

L'é lève Dar gelos, J.

Coc teau Photo collection Lausat/ Explorer Le livre Jeu de boules T errassé par une boule de neige lancée par son idole Darge los, P aul ne peut reto urner en classe ; aussi sa sœur Élisabeth prend-elle désormais soin de sa santé.

Chaque jour , Gérard , amour eux d'Élisabeth et de la faiblesse de Paul, le ur r e nd visite jusqu'à s'in sta ller définitivement à le ur côté dans la cha mbr e.

Une vie à trois s'organise a lor s, développant le désordre de l ' imagination , les cap rices et un e exis t ence qui, dans sa répét ition , dans et hor s de tout e réalité, construit un théâtre dont les règle s s'inventent chaque jour.

Par la su ite, Élisabeth , en gagée comme mannequin, rencontre Agathe, dont l e visage rappe lle étrangement ce lui de Dargelos et prov oque la fascina tion e t 1 'admiration de Paul.

Dès lor s, la chambre s'ouvre à e lle , la plaçant au sein du jeu , au rythme d'une vie dirigée par l'im agina ir e.

Peu à peu , le drame s'o rganise , les personnalités s'affinent , et leur passion prend une ampleur démesurée, à tel point qu'Éli sabeth , telle une "araignée" meur­ trière, détisse l 'amour de Paul et d'Agathe pour tramer celui d 'Agathe et de Gérard , ne supportant pas l 'enlèvement de son frère.

Paul dépérit et, au terme du drame, alor s que les ave ux se formulent, Élisabeth, face à l'empo ison n eme nt de son frère, se su icide .

Un voyage fantastique à bord d'une chambre R epli_és au fer,td d'une ch ambre abando nn ée au désordre, recroquevillés au creux de leu rs lit s c hargés d'oreillers, de tentures et de livres , les enfants terribles libèrent , hors de toute réalité , dans les limites de ce lieu clo s, le ur s caprices et le ur s passions , poussés par 1 'amour , ce lui -là se ul qui déchire et qui tue.

La chambre recrée un espace sans con traint e, véritable théâtre où se développent l'im agi naire et les fantasmes d'Élisabeth e t de Paul.

Chaque nuit, moment propice à ces âmes nocturnes , se réalise le même rite de séduction et d'amour , où l 'enfance, corridor qui mène de la tentation du rêve au rêve, règne dans toute son ambig uïté, son excès et sa pureté .. »