Devoir de Philosophie

James Fenimore COOPER: Le Dernier des Mohicans (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

cooper
Œil-de-Faucon, le Blanc semblable aux Indiens, est le héros de quatre autres romans de James Fenimore Cooper. Ils constituent l'ensemble des Leatherstocking Taies, les histoires de Bas-de-Cuir. S'appelant en réalité Natty Bumpo, il a été recueilli enfant par une tribu d'Indiens. Le Dernier des Mohicans, La Prairie et Le Tueur de daims sont les récits les plus connus de cette grande fresque des guerres franco-anglaises de la fin du XVIIIe siècle en Amérique. Peintre américain, Newell Convers Wyeth (1882-1945) fut l'un des illustrateurs les plus talentueux et les plus sollicités de la première moitié du XXe siècle. Il fut étudiant chez le célèbre Howard Pyle, et il avait l'habitude de faire ses illustrations en grand format, comme de véritables toiles. Sur fond de guerre franco-anglaise pour la conquête du Nouveau Monde, un Indien, par vengeance, entraîne dans la mort la fille d'un commandant et le dernier descendant d'une tribu.
cooper

« LE CHANTRE DES GRANDS ESPACES La Grèce eut L'l/iade et L'Odyssée, Rome eut L'Énéide , l'Angleterre Les Chevaliers de la Table ronde et la France La Chanson de Roland .

Toutes les grandes civilisations de l'Europe eurent ainsi leur épopée .

Le Vieux Continent résonne de noms d'auteurs illustres et de créateurs de mythes littéraires : Homère, Virgile , Dante, Shakespeare, Cervantès, Hugo, Chateaubriand, Goethe, etc.

À la fin du XVIII' siècle, l'Amérique, qui n 'est plus une colonie mais pas encore une nation, voit la parution à Boston du premier roman américain, The Power of Sympathy (1789) , par William Hill Brown -roman épistolaire inspiré du Paméla , ou la vertu récompensée (1740), de Samuel Richardson .

Cette même année, le 15 septembre 1789, naît l'inventeur de ce qu'on appellera le • roman américain » : James Fenimore Cooper .

la célèbre université en 1802 , mais son indiscipline provoque sa mise à la porte en 1805.

Au cours de sa troisième année à Yale , il passe en effet son temps à se battre avec ses condisciples- il ira jusqu'à déposer une • machine infernale » dans la chambre d'un camarade -.

mais, surtout , réalise ce qui peut être le fantasme éternel de nombreux étudiants : installer un âne sur la chaire d 'un professeur! • En 1806 ,1'École navale n'existe pas encore, aussi J .

F.

Cooper embarque­ t-il comme simple matelot sur le Stirling , un navire marchand.

Il traverse l'Atlantique, cabote , rencontre des pirates .

En 1808, il devient aspirant dans la marine militaire et séjourne une année dans la région des Grands Lacs , notamment sur le lac Ontario .

• En 1809, J.F.

Cooper apprend le décès de son père, mort au cours d 'un meeting politique .

Deux ans plus tard, il épouse Susan Delancey, une New-Yorkaise, fille d 'une famille l------------I loyaliste , proanglaise au cours LES PREMIÈRES ANNÉES (1789-1819) .,._ ~te Cooper est le fils de William Cooper et d'Elizabeth Fenimore.

Son père, d'abord sans fortune, devient propriétaire , en 1783 , d'un grand domaine situé sur les rives du lac Otsego .

Il y fonde une colonie, Cooperstown, et y installe des colons .

Dans Les Pionniers (1823) , J.

F.

Cooper décrit Cooperstown ~ travers la ville de Templeton, et il faut à l'évidence voir la figure de son père dans le personnage du juge Temple .

• La famille Cooper, qui séjourne à Burlington (New Jersey), part s'installer à Cooperstown en octobre 1790 .

t:année suivante, William Cooper est nommé juge du comté d'Otsego, qui vient d'être créé , et.

en 1794 , devenu trés riche, il est élu député .

James passe son enfance à Cooperstown.

Un précepteur lui enseigne l'histoire, le latin ...

ainsi que la haine des puritains .

• En 1800, J.F.

Cooper , en bon fils de famille, est envoyé à Albany (État de New York) pour se préparer à entrer à Y•k .

Il intègre de fait de la lutte pour l'Indépendance .

De cette union , sept enfants naissent entre 1811 et 1824 , dont cinq seulement survivront • En 1812 débute la seconde guerre anglo-américaine (1812-1815) .

Non seulement Cooper n'y participe pas, mais il démissionne de la Marine nationale et part aussitôt s'Installer définitivement dans le comté d'Otsego, où il revêt les effets du gentleman-larmer .

NOVEL ET HMANCE Dans La Prairie perdue, Jacques (abau écrit : • Fenimore Cooper, trés conscient d'être un Walter Scott américain qui a remplacé les Borders d'Écosse par la Prairie du Far West.

ne se présente jamais comme un romancier réaliste, mais comme un aUleur de "fiction•.

n distingue soigneusement 1e IIOVf!l­ le roman réaliste -et le romance - le roman romanesque.

Il se qualifie lui-même d'aUleur de romances.

• On ne peUl parler de roman américain sans faire la distinction entre le IIOVf!l et le romance; aussi une définition de l'un et de l'aUire s'Impose-t-elle .

• Le novel, réaliste et social par excellence, se développe du roman picaresque à la • tranche de vie • du roman naturaliste.

Ce genre se veU1 une représentation de la réalité jouant sur l'authenticité de sa documentation.

Des êtres engagés dans les anecdotes de la vie réelle commettent des actions qui sont déterminées par leur tempérament, leur passé, leur classe sociale.

Dans ces romans, la psychologie • Après la mort de ses cinq frères et la période difficile qui a suivi la guerre, James voit ses revenus fortement diminuer .

NAISSANCE D'UN ÉCRIVAIN (1820-1826) • En 1820, James Fenimore Cooper est âgé de 31 ans.

Un soir, il se lance dans la lecture d'un • roman », ce genre de livre frivole dont la mode, venue de Londres, défie l'interdit des puritains.

Il juge l'ouvrage assez mauvais , mais en lit à haute voix des passages à sa femme , lui en signalant les défauts .

Elle en discute .

Il réplique alors que n'importe qui pourrait en faire autant et qu'écrire un roman ne nécessite aucun réel talent littéraire .

Sa femme le défie de tenter l'aventure .

En quelques semaines, il rédige Précaution ou le choix d 'un mari, une • romance domestico-sentimentale sans importance », selon ses propres termes, qu'il publie néanmoins , anonymement.

la même année .

Il s'agit en réalité d'un pastiche - un roman sentimental à la manière de Samuel Richardson -, dont l'action se situe en Angleterre .

Mais la fièvre littéraire s'est bel et bien emparée de J.F.

Cooper , qui commence secrètement.

en 1821, L'Espion.

Cette fois, le roman porte sur un sujet résolument national : la guerre d 'Indépendance .

Le • roman américain » est né.

l'emporte nettement sur l'action.

Le développement de la bourgeoisie en Amérique fUI un facteur déterminant pour l'éclosion et la pérennité de ce genre littéraire.

• En revanche, le romance privilégie le fait romanesque sur la réalité .

Héritier des romans médiévawc, il se soucie peu de vraisemblance et s'Intéresse davantage à l'action qu'aux caractères.

La psychologie des personnages est simple, wire simpliste.

Aucune détermination due au passé, au tempérament ou à la classe sociale de ceux-O.

mais plutôt un destin qui relève d'une symbolique, bien souvent manichéenne.

Dans le romance, le décor est coloré, et des faits surprenants, wire surnaturels, peuvent s'y produire.t:effet de réel supplante ainsi le réalisme.

qui créerait une pesanteur nuisant il la fiction.

• Pour un même sujet.

le novel fera appel à une morale politique et sociale, alors que le romance développera une morale toute symbolique et métaphysique.

UNE MYTHOI.OCOIE EN 'ESTAnON t:œuvre de Cooper n'aurait sans doute pu exister sans la révolution romanesque opérée par Walter Scott de 1814 à 1825 .

Le public du monde entier ne s'y trompe pas, qui appelle Cooper • le Walter Scott américain ».

Mais lui-même proteste : ses romans sont authentiquement américains, traitant de thèmes américains d'un point de vue américain , et fondant une mythologie nationale .

• t:un des traits caractéristiques de Cooper est certainement la vanité .

En 1822 , alors qu'il lit Le Pirate, de W•lter Scolt (son maître et modèle) , il s'indigne des erreurs que Scott, ce terrien, multiplie en décrivant les choses de la mer.

Cooper, lui, est officier de marine : il décide de lui donner une leçon .

En 1823, il publie ainsi Le Pilote , premier roman américain de la mer.

La même année paraissent également Les Pionniers.

Ce roman inspiré de souvenirs personnels , qui ouvre la géniale série Leatherstocking (• Bas-de-cuir») , rencontre un énorme succès .

• En juillet 1825, au retour d'une excursion en compagnie d'aristocrates anglais dans la vallée de l'Hudson, sur les lieux mêmes rr.~== ::-~l"""t de la guerre de Sept Ans, Cooper se lance dans la rédaction duO.mkr des MolrktiiiS.

Aidé de son épouse, il achève le manuscrit en fin d'année .

Après la signature d'un contrat.

le 10 janvier 1826 , avec Carey et Lea, le roman voit le jour le 6 février.

Le succès est immédiat.

hormis de rares notes discordantes : les 5 000 exemplaires du premier tirage sont épuisés en deux mois.

• D'aprés sa fille Susan, J.

F.

Cooper aurait eu l'idée, tandis qu'il rédigeait Le Dernier des Mohicans , en 1825, de déplacer son héros jusqu'au Far West .

Cette région, qui se situe au-delà du fleuve Mississippi , est alors trés mal connue.

Or une première expédition est menée dans les montagnes Rocheuses en 1823 par quelques marchands de fourrure, notamment Jim Bridger et Thomas Fitzpatrick.

La même année , le major Stephen H .

Long rend compte du long voyage qui le mena sur la rivière Platt jusqu'aux Rocheuses .

Cooper lit son rapport la plume à la main .

• Au printemps 1826, J.

F.

Cooper reçoit chez lui un jeune Indien appartenant à la tribu pawnee, qui a été invité sur la côte est par le gouvernement fédéral.

Dans l'essai Notions of Americans, écrit en 1828, Cooper décrit le jeune Petalesharo avec une telle ferveur et une telle admiration qu'il est permis de penser que ce dernier a pu servir de modèle pour le Hard-Heart de La Prairie (1827).

·A l'été 1826, Cooper est nommé consul à Lyon.

Il embarque alors avec toute sa famille pour la France, où Le Dernier des Mohicans vient d'être traduit En fait.

il demeurera a Paris durant tout son séjour, soit jusqu'en 1833.

UNE hAPE FONDATIICE Si Cooper ne représente guère l'Amérique dans le poste qu'on lui a confié, ille fait en revanche par sa production littéraire, qui foisonne d 'articles , de traités et autres livres d'histoire ayant tous pour sujet l'illustration et la défense de l'Amérique et des Américains : Le Bravo (1831) et L'Heidenmauer ou le camp des païens (1833) .

Sans oublier son œuvre romanesque, qui l'installe non seulement comme le romancier américain par excellence, mais aussi en tant que mythologue et mythographe _ ......

-.

~'l~ ..

de l'Amérique .

Parmi les romans rédigés en Europe, on compte La Prairie (1827), LeCors~~lre I'OIIfe (1828), Le Puritain d'Amérique (1829) et L'tcumeur de mer ou la sordère des eaux (1831 ).

• Lors de son séjour en France, Cooper rencontre toutes les personnalitès de l'époque et réalise son rêve en devenant l'ami de son maître en littérature , Walter Scott.

alors de passage à Paris .

Il se lie aussi d'amitié avec La Fayette, George Sand, Eugène Sue et Balzac.

• Cooper visite encore la Suisse, la Hollande , l'Allemagne, l'Italie et l'Angleterre, avant de regagner l'Amérique en compagnie de sa famille, en 1833 .

LES DERNIÈRES ANNÉES (1833-1851) Aprés son retour aux États-Unis, le héraut.

le chantre va se faire pamphlétaire : il écrit une Lettre à mes compatriotes qui sera publiée en 1834 et qui lui est inspirée par le profond désenchantement 1911 Ftlm de Theo Marston , É-U.

avec Frank Hall Crane dans le r6/e de Bas­ de-Cuir.

1920 Ftlm de Maurice Tourneur et Oarence Brown, É-U.

avec Wallace Beery.

1932 Série de Ford Beebe et Reeves fson , É-U.

avec Harry Carey.

1936 Ftlm de George B .

Seitz , É-U.

avec Rondo/ph Scott.

1965 Ftlm de Harald Rein!.

Allemavne, avec Joachim 1977 Ftlm de James L.

Conway.

É-U.

avec Steve Forrest 1992 Ftlm de Michael Mann , t-u, avec Daniel Day-lewi~. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles