JALOUSIE, LE PLUS GRAND DES MAUX (La ) de Pedro Calderon de la Barca

JALOUSIE, LE PLUS GRAND DES

MAUX (La ) [El mayor monstruo, los celos]. Tragédie en trois actes du dramaturge espagnol Pedro Calderon de la Barca (1600-1681), publiée en 1635 et connue aussi sous les titres de El Tetrarca de Jerusalén et El mayor monstruo del mundo. Le sujet est tiré de la Guerre des Juifs de Flavius-Josèphe. Un astrologue a prédit à Marjene, la femme d’Hérode, tétrarque de Jérusalem, qu’elle sera la victime du plus grand « monstre du monde « et que son mari sera « homicide envers ce qu’il aime le plus au monde «. L’instrument de ces événements sera un poignard que le tétrarque, sans beaucoup croire à la prédiction, jette dans la mer. Mais en tombant le poignard blesse miraculeusement un courtisan. Le tétrarque aime sa femme à la folie et voudrait conquérir pour elle le monde entier (« Tu diras que c’est de la folie «, dit-il à un ami ; « mais l’amour, quand il n’est pas de la folie, n’est pas de l’amour «). Il confie donc à sa femme ce poignard qui, selon la prophétie, devrait être l’instrument de sa mort ; ainsi elle sera la maîtresse de sa propre vie. Comme Octavien a vaincu Antoine dont Hérode était l’allié, Hérode est contraint de se rendre au vainqueur ; mais que ne voit-il pas entre les mains d’Octavien ? Un portrait de Marjene, que ce dernier croyait morte, et qui l’a séduit. Dans un accès de jalousie, le tétrarque essaie de tuer le vainqueur, mais il échoue dans sa tentative, et le voici conduit en prison avec son fidèle courtisan Philippe.