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Jacques le Fataliste et son maître de Denis Diderot (résumé et analyse)

Publié le 10/05/2011

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Œuvre mythique, Jacques le Fataliste, inspirée par le roman de l'écrivain anglais Laurence Sterne, Tristram Shandy, inaugure dans la littérature française le roman qui se prend lui-même pour sujet. Le thème est très simple, trois fois rien : un maître et son valet, un certain Jacques, voyagent d'auberge en auberge, se racontent des histoires et il leur arrive des histoires, prétextes à d'autres histoires. Le maître est porté sur la « dive bouteille « et Jacques, un intarissable bavard, a la fibre philosophique. L'auteur intervient souvent pour prendre le lecteur à témoin ou à partie et interrompre comme il se doit les récits qui se coupent, se reprennent, s'emboîtent les uns les autres indéfiniment, comme la vie, comme les rêves. Roman qui se fait et se défait, roman déguisé en dialogue, dialogue infini, parole vive, le texte de Jacques le Fataliste a connu une histoire aussi tortueuse, aussi picaresque et mouvementée que celle-même qu'il raconte, une histoire qui commence en Russie, passe en Allemagne avant d'aboutir, très tard, de nos jours, à l'établissement de la première édition vraiment critique.

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« de Jacques.

Et Jacques d'entamer l'histoire de son capitaine qui se battait avec son meilleur ami une fois parsemaine.

Empêchés de s'entre-tuer par les autorités, ils inventent tous les stratagèmes pour ne pas se priver de cetétrange passe-temps : bonne occasion pour Diderot de se moquer des duels, survivance de l'esprit chevaleresque.Puis Jacques revient à son genou, au chirurgien qui l'héberge pour mieux le soigner, en fait pour le dépouiller enl'obligeant à payer une pension.

Victime de son bon coeur, Jacques vient en aide à une pauvre femme, se faitdépouiller par des bandits et ne peut plus faire face à ses engagements.

Sa situation est désespérée, lorsqu'unémissaire d'un château voisin vient le chercher pour le conduire chez le seigneur du lieu, un certain Desglands, quiinvite Jacques à se reposer chez lui.

Jacques est interrompu par l'hôtesse de l'auberge où les deux voyageurs sontdescendus, le maître et le lecteur n'en sauront pas plus pour l'instant sur les amours de Jacques.

Les histoires de l'auteurAvant d'en arriver là, l'auteur a déjà coupé plusieurs fois la parole à Jacques pour quelques nouvelles digressions.

Ilraconte l'histoire de Gousse qui, s'étant mis en ménage avec sa servante, se fit un procès à lui-même par servanteinterposée pour récupérer ses biens gardés par sa femme et finit en prison.

Gousse a pour compagnon de détentionun homme en livrée qui raclait de la basse.

Celui-ci, intendant d'un ministre, a essayé de faire arrêter le mari de samaîtresse, mais ledit mari, un pâtissier, avait un ami exempt (huissier) qui déjoua la machination : c'est l'intendantqui se retrouva en prison.Le récit de l'hôtesse : histoire du marquis des Arcis et de Mme de la PommerayeAu moment où Jacques racontait comment il se transfère au château de Desglands, une altercation s'élève dansl'auberge entre l'hôtesse et un client qui a maltraité une certaine Nicole.

Les voyageurs apprennent qu'il s'agit de lachienne de la patronne et que le malotru qui a bousculé le petit animal s'appelle le marquis des Arcis dont l'hôtesseentreprend de leur conter les amours.Donc ce marquis des Arcis, commence l'hôtesse, « était un homme de plaisir, très aimable, croyant peu à la vertudes femmes ».

Il fit une cour effrénée à une belle veuve, Mme de la Pommeraye, qui, après une résistance deplusieurs mois, « le rendit heureux ».Cependant, au bout de quelques années.

le marquis commença à s'ennuyer.

Ses sentiments pour sa maîtressen'étaient plus les mêmes.

Elle s'en aperçut et lui proposa elle-même, prenant les devants, de transformer leur amouren amitié.

Il y consentit avec empressement et reconnaissance, content de s'en tirer à si bon compte.En fait, Madame de la Pommeraye avait agi ainsi par orgueil et pour sauver sa dignité, mais était horriblementblessée de l'inconstance de celui qu'elle continuait à aimer.

Elle jura de se venger.Elle connaissait deux femmes, une mère et sa fille, qui avaient appartenu à la bonne société mais, tombées dans lamisère, avaient déchu.

La mère tenait un tripot, la fille se prostituait.

Mme de la Pommeraye leur propose de lesprendre sous sa protection.

Elle va les installer dans une petite maison, où elles mèneront une vie très retirée etobéiront scrupuleusement à ses ordres.

Mme de la Pommeraye ménage une rencontre entre les deux dames et sonex-amant.

Celui-ci est frappé par la beauté de la fille et en tombe éperdument amoureux.

Il la poursuit de sesassiduités.

Mme de la Pomme-raye ordonne à celle-ci de refuser les avances du marquis.

Celui-ci finalement estcontraint d'épouser la belle pour la conquérir.Le soir de ses noces, celle-ci lui avoue la vérité.

Le marquis est d'abord furieux, puis il se ravise et pardonne.

Lemarquis conclut même : « En vérité, je crois que je ne me repens de rien, et que cette Pommeraye au lieu de sevenger, m'aura rendu un grand service.

» Les deux époux furent, en effet, parfaitement heureux. Suite du voyage et nouvelles histoiresJacques reprend la suite de ses « amours ».

Il doit la sollicitude de M.

Desglands, le seigneur du château voisin, à lafemme qu'il a secourue et qui est la commissionnaire de l'intendant.

Or, cette femme appelée Jeanne a une fille,Denise, à qui elle commande de visiter Jacques quatre fois par jour.

Le maître s'étonne : il connaît bien Desglands etJeanne, et Denise.

Il lui raconte l'histoire de Desglands qui perdit sa maîtresse à cause de sa passion pour le jeu.Jacques ayant mal à la gorge ne peut continuer l'histoire de ses amours.

C'est le marquis des Arcis qui prend lerelais; ils font route ensemble et le marquis raconte l'histoire de son secrétaire Richard, qui l'accompagne.

CeRichard avait été chez les prémontrés; cet ordre très mondain avait alors à la tête d'une de ses Maisons unpersonnage singulier, le Père Hudson.

Celui-ci avait fait une guerre impitoyable aux jansénistes à l'intérieur de soncouvent et instauré une discipline de fer.

Mais lui-même menait une vie fort dissolue, il tint même un sérail.Le général de l'ordre, un janséniste, envoie deux commissaires enquêter sur la conduite d'Hudson.

L'un de cescommissaires n'est autre que Richard.

Hudson les attire dans un piège en les faisant surprendre en galantecompagnie et retourne la situation en sa faveur.

Richard quitte alors l'habit.Sur les instances de son maître qui réclame toujours la suite d'un récit toujours interrompu, Jacques laisse sesamours avec Denise pour revenir en arrière et raconter l'histoire de son dépucelage quand il était encore à la ferme.. »

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