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Jacques le Fataliste et son maître de Denis DIDEROT (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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Le procédé littéraire utilisé par Diderot est dit « par farcissure ». C'est-à-dire qu'il mêle des anecdotes et des dialogues (qu'il a recueillis pendant près de quinze ans) à la trame simple du récit de Jacques. Le thème de ce récit est emprunté au Tristram Shandy de Laurence Sterne. Diderot l'évoque vers la fin de son ouvrage, où la réalité croise sans cesse le romanesque ; lorsque Jacques s'exclame « c'était écrit là-haut », Diderot fait transparaître l'allusion à lui-même, auteur penché sur une table, écrivant ce qui arrive. Jacques, un pittoresque serviteur, aime raconter des histoires et son maître aime l'écouter. Le fatalisme de Jacques, dont le récit est souvent interrompu, égaie leur voyage.
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« personnages principaux sont Jacques, un valet, et son maître.

On les surprend en pleine conversation sur ce qui estécrit là haut.

Jacques en vient à suggérer comment un enchaînement de circonstances l'a rendu amoureux etboiteux.

Désireux d'en savoir plus sur les amours de son valet, le maître de Jacques l'interroge.

Commence alors lerécit des amours de Jacques, fil conducteur de l'œuvre.

Mais le valet est sans cesse interrompu, pour le plus grandénervement du lecteur.

Il disserte des femmes, des blessures au genou, de la liberté, du déterminisme, degalanteries impertinentes, mais ne termine ne peut jamais achever ses phrases, ils sont confrontés à toutes sortede péripéties. Attaqués par des brigands, il se perdent puis se retrouvent.

Ils se réfugient dans l'auberge du Grand-Cerf et restent à l'abri durant un fort orage.

La patronne de l'auberge leur conte la terrible aventure survenues à l'un desclients de l'auberge, qui a subit la vengeance de son amante pour l'avoir délaissée.

Mais pendant ce temps lesamours de Jacques n'avancent pas… Le beau temps revenu, les deux hommes reprennent la route, Jacques continue le récit de ses amours.

On apprend ainsi que, blessé à Fontenoy, il est recueilli par une paysanne qu'il a charmée, puis est accueilli au châteaude Desglands.

Il y fait la connaissance de Denise, la fille d'une servante et raconte à son maître comment il a perdusa virginité. Jacques laisse ensuite son maître évoquer lui aussi ses propres souvenirs : étudiant innocent, il a été trompé par son ami, le chevalier de Saint-Ouin, qui s'est avéré être un escroc.

Ce dernier lui a volé son argent et l'a poussédans les bras d'Agathe, sa propre maîtresse.

Le maître de Jacques fut alors obligé d'endosser la paternité de l'enfantdu bandit. C'est alors que le lecteur apprend que le but de ce voyage est justement cet enfant, qui a aujourd'hui 10 ans.

Mais chez la nourrice, le hasard fait se rencontrer le maître et le chevalier de Saint-Ouin.

Le maître tue lechevalier en duel et s'enfuie en laissant Jacques se faire emprisonner à sa place.

Le valeureux valet ne devra sonsalut qu'à des brigands.

Il sera ensuite accueilli au château de Desglands.

Il parviendra à éviter que le château nesoit pillé et épousera Denise.

Mais on ne sait toujours pas la fin de son récit. De plus, le lecteur est régulièrement en conflit avec Diderot qui le provoque et lui fait clairement comprendre que le maître de l'intrigue, c'est lui, l'auteur, et que s'il en a envie, il empêchera Jacques de terminer son histoire (cequ'il fait d'ailleurs).

On dirait presque que ce roman est une improvisation, l'auteur se rappelle que, ah tient, ilfaudrait qu'il case quelque chose sur le père Hudson, alors pourquoi pas maintenant, et hop, c'est partit pourl'histoire de monseigneur Hudson.

Au passage, Diderot caricature les œuvres picaresque, refuse les règles du romantraditionnel, critique les privilèges des nobles et du clergé… LE CONTEXTE Dans le roman Jacques le Fataliste, publié en feuilleton de 1778 à 1780, Diderot s'interroge autant sur le monde et lavie que sur le genre romanesque lui-même.

Jacques, bavard et questionneur, épris d'une philosophie toutematérialiste, c'est en fait Diderot, dont la raison croit que tout, choses et êtres, est soumis à un déterminismeimplacable, et dont le coeur espère malgré tout en la liberté de l'homme.

Face à lui, un maître parfois dominé, quitente de tirer les ficellés...

et le lecteur lui-même, qui essaye de prendre pied dans une histoire qui ne cesse de sedérober. LE TEXTE Deux voyageurs sur la route, Jacques et son maître.

Où vont-ils ? On ne sait.

On en a pourtant une vague idée : unjeune gentilhomme, le maître, va voir un enfant dont il a dû endosser la paternité ; il l'établit et se retire chez uncertain Desglands.

En voyage, le maître et le valet se mettent à raconter chacun sa propre histoire, Jacques enparticulier celle de ses amours et de sa rencontre avec la brune Denise, non sans digressions, non sans récitsenchâssés dans le récit principal, telle l'histoire de Mme de La Pommeraye, qui se venge de son amant en lui faisantépouser une fille de joie, non sans intrusions de l'auteur lui-même, qui, sans crier gare, vient s'adresser...

ous'attaquer au lecteur. LES THÈMES MAJEURS • L'illusion romanesqueCassant l'illusion qui conduit le lecteur à adhérer à la fiction comme si elle était vraie, Diderot entreprend sonéducation : il ne cesse d'intervenir, de préférence au moment le plus passionnant, de prodiguer questions etréponses, de faire proliférer histoires, personnages, coïncidences.

Il montre par là que le romancier n'est ni un valetau service d'un lecteur frivole, ni un dieu omniscient. • Déterminisme et libertéDans l'univers, tout événement, petit ou grand, est écrit là-haut sur le « grand rouleau » dont Jacques se voudraitsavant lecteur.

Dès lors, que devient la liberté, donc la responsabilité, donc la distinction entre bien et mal ? OrJacques fait le bien, évite le mal.

Il y a ainsi divorce entre la doctrine et les actes et, par là, nécessité d'accéder à. »

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