JACQUES LE FATALISTE ET SON MAITRE de Denis Diderot (résumé)
Publié le 27/08/2015
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JACQUES LE FATALISTE ET SON MAITRE. Roman satirique de Denis Diderot (1713-1784). Commencé en 1773 à La Haye ; Diderot, en route pour la Russie, où l’avait appelé sa protectrice, Catherine II, y séjournait chez le comte Galizine ; il fut terminé pendant le séjour en Russie. Comme la plupart des œuvres de Diderot, Jacques le Fataliste ne fut pas publié du vivant de son auteur.
C’est par un certain nombre de copies que l’œuvre fut connue et c’est sur l’une d’elles que Schiller traduisit l’épisode de Mme de la Pommeraye et du Marquis des Arcis. Le roman parut d’abord en allemand en 1792, puis dans la Correspondance de Melchior Grimm, enfin en volume et en français en 1796. Lorsqu’il commence son roman, Diderot a soixante ans, il a mené à bien sa tâche, L'Encyclopédie, dont les six volumes supplémentaires de planches, auxquels Diderot travailla sans désemparer, venaient de paraître en 1772 ; Diderot pensa qu’il avait mérité un répit et il accepta l’invitation de l’impératrice de Russie. Mais, à peine en route, infatigable, il commence ce nouveau roman. Ce fut sa dernière œuvre d’importance. A son retour en France, Diderot vécut dans une demi-retraite et dans un repos relatif, jusqu’à sa mort. Jacques le Fataliste est son plus long récit. Par quelques parties de satire anticléricale, il se rapproche de la Religieuse, mais le ton est bien différent : Diderot songe moins à toucher les cœurs qu’à exciter l’esprit par la vivacité de ses jugements, le comique et parfois le burlesque des situations. Comme le Neveu de Rameau, Jacques le Fataliste est un long dialogue, mais ce dialogue contient toutes sortes d’aventures, de récits, de digressions extrêmement variés. Il n’y a pas d’action suivie à proprement parler. Jacques et son maître, personnages errants, toujours prêts à raisonner de tout et à philosopher sur la vie de l’homme, nous sont présentés au début de leur voyage, mais nous ne savons ni d’où ils viennent, ni où ils vont, ni pourquoi ils se déplacent ; toujours est-il qu’ils ne semblent pas pressés, s’arrêtent volontiers en route, reviennent sur leurs pas, et tentent toutes les aventures qui se présentent à eux. L’auteur intervient souvent pour réfléchir sur ses personnages et sur leur conduite, pour nous faire part de ses hésitations sur ce qu’il leur fera dire ou faire. Mais, à côté de ces réflexions en marge, le dialogue se poursuit d’un bout à l’autre, interrompu sans cesse par des incidents, des rencontres, ou même des sautes d’humeur. Le personnage de Jacques, valet maître, qui a son franc parler et n’hésite pas à reprendre et à gourmander celui qu’il sert, est très typique de cette fin de xviiie siècle et fait, à maintes reprises, penser au personnage de Figaro, dont il n’a pas cependant l’esprit d’intrigue. Jacques est un bon garçon, naïvement philosophe, mais ingénieux et qui sait toujours se tirer d’un mauvais pas. Pour distraire son maître, il a entrepris de lui raconter l’histoire de sa vie et de ses amours : mais son récit est sans cesse ....
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