INTRODUCTION Titre : La relation éducative, un outil professionnel

« SYNTHESE DE L’OUVRAGE Introduction de l’auteur Cet ouvrage pose la question du Pourquoi.

Pourquoi être éducateur, pourquoi être là au monde.

Une quête de sens que Philippe Gaberan met en lumière au fil des pages, en dénonçant une “ perte de cohérence ” (p.8) et un “ malaise ” (p.7) dans cette profession qui privilégie aujourd’hui des recettes, au détriment de la co -construction et du développement de l’être. Entre éléments pratiques et théoriques, il explique au fil des pages en quoi la relation éducative est à la fois un enj eu de société et un pari sur l’homme, afin d’accompagner une personne à “ passer du vivre à l’exister ” (p.14). Des origines du mal -être L’auteur souligne l’intérêt de la compréhension et de l’expression des origines du mal -être , par la question centrale “ Pourquoi être là au monde”. Pour cela, il soutient en premier lieu l’importance de prendre connaissance en amont du dossier de la personne accompagnée , tout en mentionnant la faculté d’oubli (p.20) de l’éducateur et privilégiant ainsi l’intégration et la d istance sur ces éléments, à une neutralité pouvant s’avérer fragile. L’auteur illustre ensuite les conséquences des secrets qui, inexprimés par une personne ou toute une famille, peuvent être imprimés et exprimés d’une manière qui dépasse l’environnement proche et épuise la relation éducative.

L’expression salutaire de ce mal -être permet d’accéder aux désirs propres.

Le rôle de l’équipe est alors de comprendre l’écart entre les dires et l’agir (p.22) afin d’ aider la personne à travailler ses premiers réaju stements sur son rapport à soi, aux autres et à la société. Aussi le fondement de la relation éducative pour Philippe Gaberan, faire naître du sens à être là (p.31) , dépend -il grandement de l’adhésion de la personne accompagnée et de la famille, parfois inextricablement impliquée. Accompagner le passage du vivre à l’exister L’auteur évoque ici un schéma universel, qui consiste à faire le deuil de la toute - puissance ressentie in utéro et ainsi accepter la souffrance pour grandir .

L’éducateur accompagne souvent cette étape, inhérente à chaque individu .

Philippe Gaberan choisit d’expliquer ici les notions précédemment citées, d’une part l’enjeu de société lorsque l’action éducative et sociale éloigne toute vision technique ou économique de ses priorités, d’autre part le pari sur l’homme lorsqu’elle interroge le regard de l’humanité sur elle -même. Il évoque ensuite les raisons de la colère et les moyens de s’en libérer. Le préjudice n’est pas la différence en elle -même, mais la capacité à la surmonter .

L’épreuve du handicap est injuste et, parce qu’elle est injuste, celui qui la subit réclame justice (p.39) , et l e déliement (p.41) de la personne avec ses pai rs v ient alimenter cette souffrance : lorsque ce travail est dénué de soutien familial, le défi est encore plus grand. La colère est alors un moyen de sortir de soi et de son histoire , et même si elle ouvre à un espace insécure et dénué de solution, elle a cet avantage d’insuffler un travail d’expression du langage dans la relation éducative.. »