INTRODUCTION GÉNÉRALE A LA PHÉNOMÉNOLOGIE PURE DE HUSSERL

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instituent en elle, qu’ils soient ou non existants. La description de ce monde pur des actes de conscience constitue le thème de la phénoménologie pure. Thème qui se trouve analysé, dans ses détails technique et méthodologique, dans la troisième section (« Méthodes et problèmes de la phénoménologie pure «), où est décrite la constitution essentielle de la conscience pure, caractérisée par une double polarité : la « nœsis « (ou acte de conscience) et le « nœma « (ou terme visé par la « nœsis «), qui ne doivent pas être confondus avec le sujet et l’objet, car il ne s’agit que de deux pôles abstraits d’un même concret : chaque acte de conscience constitue immanquablement un « noème «, et chaque objet est immanquablement constitué dans un acte de conscience. Enfin, la quatrième section (« Raison et réalité «) tente une gnoséo-logie à l’intérieur de la réduction phénoménologique : la vérité est l’évidence, c’est-à-dire l’explicitation complète des contenus auxquels se réfèrent les concepts. Tout en serrant toujours de très près les problèmes qui viennent systématiquement se poser, l’ouvrage est empreint de la foi en l’immanence d’une conscience plus haute au sein d’une conscience empirique ; consciencs pure dans laquelle, une fois dépassées les antithèses entre être et pensée et, par conséquent, entre réalisme et idéalisme, se déploie un monde idéal, purement possible, racine en acte et substance de ce monde empirique et de notre conscience empirique.