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INTERMEZZO de Jean Giraudoux (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 24/10/2018

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INTERMEZZO. Comédie en trois actes et en prose de Jean Giraudoux (18821944), créée à Paris à la Comédie des Champs-Élysées le 1er mars 1933, dans une mise en scène de Louis Jouvet, et publiée dans la Revue de Paris les 1er et 15 mars 1933, et en volume chez Grasset la même année.

 

Giraudoux fait un clin d'œil à la commedia dell’arte en choisissant pour titre le terme italien qui désigne l'intermède, le divertissement comique, et en prénommant Isabelle son personnage principal ; pourtant c'est plutôt

au romantisme allemand, qui a déjà nourri l'œuvre antérieure, qu'il emprunte son sujet : ne déclare-t-il pas qu'il s'agit d'un « nouvel épisode de Faust et de Marguerite »? Le monde mystérieux des revenants renvoie lui aussi au fonds de culture germanique familier à l'auteur. Le projet est présenté à Jouvet en février 1931, mais Giraudoux met un an à élaborer la version tirée à cinquante exemplaires par Grasset en 1932, dite « version des Bonnes Feuilles ». Les réserves que manifeste Jouvet dans la correspondance échangée pendant l'été ainsi que le travail des répétitions (commencées en décembre) conduiront l'auteur à profondément modifier son texte pour l'édition.

 

C'est en pleine campagne que les notables d’un bourg limousin, le Maine, le Droguiste et le Contrôleur des Poids et Mesures ont donné rendez-vous à l’Inspecteur d’académie : il s'agit d'enquêter à propos d'une affaire de spectre sur les lieux mêmes de ses apparitions. L'Inspecteur ne croit pas aux esprits : pour le convaincre, on lui fait un tableau de « l'intrusion des puissances occultes » dans la vie municipale. Les demoiselles Mangebois comparaissent alors devant la commission : elles accusent Isabelle, l'institutrice suppléante, « d'être pour quelque chose dans les machinations qui corrompent la ville ». Comme preuve de leurs dires, elles produisent un carnet où sont notés ses rendez-vous avec le spectre. Justement Isabelle fait cours non loin de là ; pour se former une opinion. l'Inspecteur interroge ses élèves ; indigné par leurs réponses, il démet aussitôt l'institutrice.

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« un nouveau fantôme se dresse au-dessus du corps puis disparaît en donnant à nouveau ren­ dez-vous à Isabelle pour le lendemain.

Alors le Droguiste, qui a deviné les sentiments du Contrôleur, le presse d'engager le combat contre son rival (Acte 11).

L'Inspecteur dirige le combat de la ville entière contre le spectre : les vivants ne veulent pas que les morts reviennent se mêler à eux.

Soutenu par le Maire et les petites écolières, il est venu exorciser la chambre d'Isabelle.

Mais la voici avec le Droguiste qui lui révèle que le spectre a besoin d'elle pour rejoindre les morts.

On frappe à la porte.

Serait-ce lui ? Ce n'est que le Contrôleur venu faire sa demande en mariage ; il a beau fer­ mer soigneusement toutes les issues de la pièce, le spectre y pénètre et tente d'entraîner la jeune fille dans le monde des morts.

Elle s'effondre; mais le Droguiste, avec l'aide de tous les habi­ tants, l'attire de nouveau parmi les vivants ; elle ouvre les yeux pour prendre la main du Contrô­ leur (Acte Ill).

Intennezzo est la seconde et dernière comédie de Giraudoux ; comme dans Amphitryon 38, créé en 1929, les situa­ tions y sont souvent comiques, ainsi lorsque l'Inspecteur, au lieu d'une let­ tre officielle, lit à voix haute un billet de sa.

maîtresse (Il, 2).

Les bons mots n'y manquent pas non plus, sentences bouffonnes («Demain c'est aujour­ d'hui>>, I, 5) ou calembours(« Bonne et à poil >>, III, 6).

Le ton y est aussi satiri­ que : le monde clos d'un bourg de pro­ vince s'incarne dans le duo des sœurs Mangebois, «secrétaires de l'œuvre des Trousseaux>> (I, 5), vieilles filles insépa­ rables mais toujours occupées à se dis­ puter et surtout à chercher à percer les secrets de la vie d'autrui pour les col­ porter.

Satire aussi de l'enseignement primaire dont l'Inspecteur manifeste la tristesse et l'étroitesse : (II, 7), ressen­ tant ainsi l'hésitation provoquée par l'irruption du fantastique dans la vie réelle :. »

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