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INFINI, L’UNIVERS ET LES MONDES (L’), Giordano Bruno - étude de l'œuvre

Publié le 24/09/2018

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l’infini-infini, Dieu. (On peut également

 

remarquer que cette distinction annonce la distinction spinoziste entre nature-naturée

 

et nature-naturante.)

 

Afin de répondre à cette question de façon cohérente, Bruno passe outre l’un des trois principes fondamentaux régissant la pensée depuis la logique d’Aristote, à savoir le principe de non-contradiction, et invoque la thèse de la coïncidation des contraires due à Nicolas de Cues. Par la coïncidence des opposés, il est possible de passer de l’infinité de Dieu à celle de son «explication», l’univers. En se dépassant, le fini de l’infini-fini accède à l’infini de l’infini-infini. C’est donc lui qui, par son existence, justifie son contraire tout en l’exprimant. L’infini, méprisé par les Grecs car jugé imparfait, n’avait acquis le prestige de la perfection avec la tradition chrétienne que pour mieux échapper à la rationalité. Chez Giordano Bruno, la nécessité de l’existence de l’infini est fondée rationnellement (à condition évidemment que la théorie de la coïncidation des contraires soit préalablement admise). L’infini est aussi double d’une autre manière: qualitativement, sa grandeur n’a

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