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IMMORALISTE (L'). Roman d'André Gide (analyse détaillée)

Publié le 21/10/2018

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IMMORALISTE (L'). Roman d'André Gide (1869-1951), publié à Paris au Mercure de France en 1902.

 

Ce roman succède aux Nourritures terrestres et, à bien des égards, illustre, par le biais de la fiction, les principes de l'ouvrage précédent. Le personnage de Ménalque est d'ailleurs présent dans les deux œuvres et y joue le même rôle d'initiateur. L'Immoraliste, écrit après l'expérience libératrice vécue en Afrique du Nord dès 1893 et après le mariage de l'auteur, comporte à l'évidence des éléments autobiographiques. Mais, dix ans plus tard, Gide n’est plus Michel, il ne l'a même jamais été vraiment. Michel fut en lui un « bourgeon », qu'il a isolé et cultivé, développé, poussé jusqu'aux dernières conséquences de son choix éthique. « Que de bourgeons nous portons en nous [...], qui n'écloront jamais que dans nos livres ! » (lettre au critique Robert Scheffer, juillet 1902).

Première partie. Les amis de Michel, venus, sur son appel, le rejoindre en Afrique du Nord, écoutent sa confession. Michel, jeune homme éduqué selon les valeurs puritaines, est promis à un brillant avenir scientifique - il a fait ses études à l'École des chartes -, lorsqu’il part en voyage de noces avec sa femme Marceline qu’il a épousée, sans véritable amour, pour rassurer son père mourant. La tuberculose, dont Michel se découvre atteint en Tunisie, va bouleverser la destinée de ces deux êtres. Ils s’arrêtent à Biskra où, à force de soins et d’amour, Marceline parvient à sauver son mari. Convalescent, celui-ci préfère à la compagnie de sa femme celle des enfants arabes. La maladie a laissé à Michel un appétit de vivre et une avidité de sensations qu'il avait jusqu’alors ignorés. Il se rapproche de sa femme et se réjouit à l’idée du bonheur qui l'attend désormais auprès d'elle.

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« Première partie.

Les amis de Michel, venus, sur son appel, le rejoindre en Afrique du Nord, écoutent sa confession.

Michel, jeune homme éduqué selon les valeurs puritaines, est promis à un brillant avenir scientifique - il a fait ses études à l'École des chartes -, lorsqu'il part en voyage de noces avec sa femme Marceline qu'il a épou­ sée, sans véritable amour, pour rassurer son père mourant.

La tuberculose, dont Michel se décou­ vre atteint en Tunisie, va bouleverser la destinée de ces deux êtres.

Ils s'arrêtent à Biskra où, à force de soins et d'amour, Manceline parvient à sauver son mari.

Convalescent, celui-ci préfère à la compagnie de sa femme celle des enfants ara­ bes.

La maladie a laissé à Michel un appétit de vivre et une avidité de sensations qu'il .avait jus­ qu'alors ignorés.

Il se rapproche de sa femme et se réjouit à l'idée du bonheur qui l'attend désor­ mais auprès d'elle.

Deuxième partie.

De retour en France, le cou­ ple séjourne dans sa propriété normande ; Michel passe de longs moments auprès des ouvriers de la ferme dont il aime à contempler et à encourager la bassesse et les vices.

À Paris, il retrouve par hasard un ami nommé Ménalque.

Ce dernier, qui mène une existence libre de toute contrainte, tant morale que matérielle, le fascine.

Marceline perd l'enfant qu'elle attendait.

Michel décide alors de voyager de noweau avec elle, dans l'espoir de la guérir, mais surtout pour satisfaire ses propres désirs d'évasion et de découverte.

Troisième partie.

En dépit de l'aggravation de l'état de Marceline -on comprend qu'elle a contracté la tuberculose en soignant naguère son mari -, le couple, qui ne cesse de se déplacer, revient en Afrique du Nord.

Michel sait que Mar­ celine est de plus en plus éprouvée par le climat et la fatigue de cette vie itinérante mais il la conduit toujours plus loin, jusqu'à Touggourt où elle meurt après une nuit de souffrances durant laquelle son mari l'a abandonnée pour aller découvrir, en compagnie d'un jeune délinquant, les plaisirs nocturnes de l'oasis.

Le titre de l'ouvrage s'explique par le rejet de la morale dominante, nourrie de valeurs religieuses, qui caractérise Michel et qui s'exprimait déjà dans les Nourritures terrestres.

On retrouve en effet dans l'Imnwraliste l'exaltation de la liberté et de l'individualisme - « Ce que l'on sent en soi de différent, c'est précisément ce que l'on possède de rare, ce qui fait à chacun sa valeur >> -, ainsi que le refus des préjugés : «Je hais les gens à principes.

» Michel, tout comme Ménalque ou le narrateur des Nourritures terrestres, revendique le droit à une existence affranchie de toute limite, nourrie d'expériences multiples, riche en sensations diverses.

Les notions de bien et de mal sont ban­ nies :. »

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