IDIOT DE LA FAMILLE, GUSTAVE FLAUBERT DE 1821 À 1857 (L’) de Jean-Paul Sartre (résumé & analyse)

IDIOT DE LA FAMILLE, GUSTAVE FLAUBERT DE 1821 À 1857 (L’) de

Jean-Paul Sartre. Étude critique, 1971-1972.

Histoire d’un «apprentissage qui conduit à l’échec de toute une vie», L'Idiot de la famille suit d’abord la vie de l’enfant Gustave Flaubert, ses balourdises, ses retards, l’indifférence de sa mère, l’autorité de son père, le refoulement de sa sexualité, tout ce conditionnement qui explique, selon Sartre, sa «névrose objective» (tome I). Utilisant «l’imaginaire comme détermination cardinale d’une personne », le tome II accompagne Flaubert jusqu’à sa chute à Pont-l’Évêque en 1844, manifestation brutale d’une névrose où Sartre explique le «vouloir mourir» de «Gustave le passif» par le «meurtre symbolique du père» et une stratégie de « qui perd gagne ». Le cas de Flaubert permet de conclure à la «névrose objective » des écrivains de son temps: «La littérature des années 1850 convient exactement aux classes dominantes parce que celles-ci, dans l’entre-temps, ont été noircies par l’histoire qu’elles faisaient» (tome III).

♦ Dans L’Être et le Néant, Jean-Paul Sartre (1905-1980) annonce son projet d’une «psychanalyse existentielle» de Flaubert, qu’il poursuit depuis longtemps de son animosité et présente dans Situations II comme responsable de la répression contre la Commune. Quand, en 1954, Roger Garaudy lui suggère une confrontation entre les critiques marxiste et existentialiste, Sartre saisit l’occasion d’élargir sa démarche critique en