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IDÉE D’UNE HISTOIRE UNIVERSELLE AU POINT DE VUE COSMOPOLITIQUE, Emmanuel Kant - étude de l'œuvre

Publié le 24/09/2018

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L'article, paru dans la Berlinische Monats-schrift de novembre 1784, comprend une introduction (peut-on trouver pour l’espèce humaine un fil conducteur d’une histoire s’accomplissant selon un plan déterminé de la nature?) et neuf propositions.

Si toutes les dispositions naturelles d’une créature sont destinées à se déployer un jour de façon exhaustive (1), chez l’homme les dispositions naturelles (qui visent à l’usage de la raison) ne doivent se développer complètement que dans l’espèce (2), l’homme ne tirant tout que de lui-même et par sa propre raison (3). Pour cela, la nature se sert de l’insociable sociabilité des hommes (4), ce qui aboutit à la constitution d’une société civile administrant universellement le droit (5). C’est le problème que l’espèce humaine résoudra le dernier (6). Il implique une Société des Nations forgeant un état de paix (7). Cette constitution politique parfaite réalise ainsi la situation dans laquelle la nature développe dans l’humanité toutes ses dispositions; elle correspond au plan caché de la nature (8). Enfin, sous forme de conclusion, Kant justifie sa tentative (9).

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« Emmanuel Kant, philosophe allemand (1724 – 1804), affirme dans l' Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique , la présence chez l’homme d’une « insociable sociabilité ».

Il a à la fois un penchant naturel à entrer et vivre en société mais cependant, ce penchant se double d'une répulsion générale à le réaliser, ce quil'amène à se détacher car il trouve en lui le caractère d'insociabilité qui le pousse à vouloir tout diriger dans sonsens.

Ce processus de sociabilité de l'être humain, caractérisée par le passage de la nature à la culture, éveilletoutes les forces de l'homme, par le biais de son caractère d'insociabilité et de sa résistance aux autres; et luipermet de se frayer une place parmi ses compagnons qu'il supporte de mauvais gré, mais dont la présence de cesderniers est vitale pour lui.

Ainsi, une certaine logique conduit l'homme à dépasser cet antagonisme pour entrer en société et devenir sociable.

Or, on peut donc se demander si l'homme fait abstraction de son « insociable sociabilité », prédéfini chez lui, pour vivre en société et fonctionner avec d'autres individus, en dépit de son caractère naturel ? Et si l'homme se situe entre son désir de vouloir tout diriger et son inclination à entrer ensociété, cette dernière ne sera t-elle pas mise en péril à long terme par l'intérêt personnel et naturel de chacun ?On peut ainsi découper le texte d' Emmanuel Kant, objet de notre explication, en deux parties : une première dudébut du texte à la ligne 8, et une seconde qui s'étend de la ligne 8 à l'ultime ligne du texte.

Dans la premièrepartie, Kant aborde le fait que l'homme est tiraillé entre son inclination à entrer en société et sa répulsiongénérale à le faire, car il manifeste une grande propension à s'isoler d'où son caractère d'insociabilité.

L'homme se sait enclin à résister aux autres, il rencontre des résistances.

Par conséquent, dans la seconde partie, Kant définices résistances comme celles qui éveillent les forces de l'homme.

Il annonce que c'est de cet antagonisme quel'homme parvient à développer des dispositions à se socialiser : sa grossière disposition naturelle le mène à laculture et développe ses valeurs sociales. Dans cette première partie, Emmanuel Kant commence par définir l'antagonisme : il explique que l'être humain àune disposition à entrer dans la société mais qu'elle est accompagnée par une aversion instinctive à l'égard decela.

Il est comme tiraillé entre ces deux phénomènes contradictoires.

'' l’insociable sociabilité '' humaine se caractère ainsi comme la sociabilité et l'insociabilité de l'homme; c'est à dire qu'il vit en société, il est doncsociable, mais à l'inverse, il contracte un penchant notable à s'isoler parce qu'il veut pouvoir tout régler à saconvenance, c'est ce qui caractérise son insociabilité.

Kant dit que l’insociable sociabilité de l’homme menaceraitconstamment de « désagréger cette société ».

En effet, si chaque individus opposent une répulsion générale àentrer dans la société, répulsion provenant directement de son caractère d'insociabilité qui s'oppose à soninclination qui le pousse à se socialisé, la société ne sera t-elle pas mise en péril à long terme par l'intérêtpersonnel et naturel de chacun ? Cependant, Kant dit '' l'homme a un penchant à s'associer, car dans un tel état,il se sent plus qu'homme par le développement de ses dispositions naturelles '', ce qui signifie que l'homme doit sesocialiser car l'état se caractérise de cette manière, il se sent '' plus qu'homme '' car il développe ses dispositionsnaturelles.

Au contact de ses compagnons, au sein de cet état, l'homme développe les facultés caractéristiquesde son espèce.

Mais à l'inverse, '' il manifeste aussi une grande propension à se détacher (s'isoler), car il trouveen même en lui le caractère d'insociabilité qui le pousse à vouloir tout diriger dans son sens ''; dans ce passage,Kant évoque l'insociabilité de l'homme qui est régie par son désir de domination, son souhait de pouvoir : il veuttout diriger dans son sens et s'attend à rencontrer des résistances de tous côtés car '' il se sait par lui-mêmeenclin à résister aux autres ''. En effet, lorsqu’il est confronté à d'autre individu, son souhait de domination l'amène à réaliser une rivalité. Ainsi, l'homme a en quelque sorte certains penchants naturels, caractérisés par l'égoïsme et la solitude, qui le pousse à s'extraire de cette société.

Comme le soutient Kant, l’homme, par soninsociabilité, veut tout diriger dans son sens et pense uniquement à son propre bien et pas à celui des autres individus qui l'entourent.

On peut donc supposer que si l'être humain entre en société, c'est qu'il y est intéressépour y gagner quelque chose, puisque qu'il agit dans son propre intérêt : c'est pourquoi il a en lui ce penchantnaturel à entrer dans cette société, car il comptera sur l'aide des autres.

Grâce aux résistances que l'hommerencontre, il éveille ses forces : ceci est l'objet de notre seconde partie. Dans cette seconde et ultime partie, Emmanuel Kant nous expose que c'est de cet antagonisme d'insociablesociabilité que l'homme parvient à développer les dispositions à se socialiser.

Les résistances auxquelles il estconfronté, du fait de son caractère d'insociabilité, éveillent des forces chez lui.

On comprend ainsi que malgré sonpenchant naturel qui le pousse à la paresse et à l'insociabilité, l'homme devient tout de même sociable grâce à ''l'impulsion de l'ambition, de l'instinct de domination ou de cupidité ''.

Ainsi, Kant évoque que l’homme peutatteindre, grâce aux résistances auxquelles il fait face, des valeurs sociales : les forces de l'homme, résultant decette résistance, lui permettent de se ''frayer une place parmi ses compagnons qu'il supporte de mauvais gré,mais dont il ne peut se passer ''.

Par conséquent, nous pouvons désormais répondre à une partie de notreproblématique de départ, à savoir : si l'homme se situe entre son désir de vouloir tout diriger et son inclination àentrer en société, cette dernière ne sera t-elle pas mise en péril à long terme par l'intérêt personnel et naturel dechacun ? De ce fait, non, puisque Kant nous dit que l'homme ne peut pas se passer de ses compagnons : eneffet, si chaque individus ressent le besoin certain de s'isoler et de tout contrôler, il n'en a pas pour autant moinsbesoin de ses semblables : u n homme ne développe les facultés caractéristiques de son espèce qu’au contact de. »

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