Hymnes de Ronsard (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)
Publié le 29/11/2018
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Hymnes
En 1555 et 1556, Ronsard fait paraître un premier puis un second livre d'Hymnes. D'autres viendront s’ajouter à ceux-ci dans la section Hymnes que comportent toutes les éditions collectives. Les poèmes que Ronsard a désignés comme « hymnes » sont encore plus nombreux puisque A. Py, dans son édition, en dénombre trente et un. Là encore, grande diversité : d’un côté, des hymnes philosophiques (tels le « Ciel » ou la « Mort »); de l’autre quelques hymnes liturgiques (celle des « Pères de famille » par exemple, « composée par Ronsard pour être chantée par ses voisins de Croixval le jour de leur fête patronale »).
Les Hymnes ne trouvent pas leur unité dans une philosophie. Celle de Ronsard emprunte ses éléments à des courants de pensée divers, parfois même contradictoires. C’est ainsi que des thèmes aristotéliciens et scolastiques voisinent avec des idées néo-platoniciennes. On serait davantage fondé à parler d’une sensibilité philosophique, qui oscille constamment entre la sérénité devant l’ordre cosmique et l’inquiétude de l’individu interrogeant anxieusement les signes de sa destinée personnelle.
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,..,
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à l'origine, la fonction des astres, de la justice et de la
mort.
Dans la plupart des cas, le poète encadre cet élé
ment narratif par une invocation initiale et une prière
finale.
On obtient ainsi un schéma tripartite.
Mais l'invo
cation du début s'adresse aussi très souvent au dédica
taire de 1' hymne (roi, princesse, grand personnage), tan
dis que la prière finale célèbre le nom du dieu ou de
l'idée.
Dans l'univers poétique de Ronsard, les grands
hommes peuvent représenter voire même incarner des
idées : le roi celle de la monarchie, le cardinal de Lor
raine celle de la justice, etc.
C'est pourquoi la célébration
des idées passe par celle des hommes, sans qu'il faille
oublier pour autant les nécessités économiques qui expli
quent aussi Je geste de la dédicace.
Tout s'inscrit dans
une philosophie du don : celui de Dieu aux hommes qu'il
éclaire de sa grâce; celui des grands hommes à la foule
qu'ils éclairent de leur lumière; celui enfin du poète à
son public par cet hymne qu'il écrit.
On accède aussi,
par les Hymnes, à l'intelligence du monde.
Ronsard célè
bre le cosmos, que l'audace des méchants ne parvient
jamais durablement à troubler, ceux qui le comprennent
(les philosophes et les poètes) et ceux qui le garantissent
(les rois, les princes et les ministres).
[Voir HYMNE).
BIBLIOGRAPHIE Plusieurs études sur la relation entre poésie et philosophie,
dans Ronsard the Poet, Londres, Methuen, 1973; M.
Lazard
(dir.), Études autour des Hymnes de Ronsard, Slatkine
Champion, 1984..
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