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Hymne - Aménophis IV

Publié le 07/04/2013

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Instigateur d'une vaste réforme religieuse, Aménophis IV a vécu de 1372 à 1354 avant J.-C. environ. Il a transféré la capitale égyptienne de Thèbes à Tell al-Amarna, alors nommée Akhetaton. Aménophis IV est le dernier pharaon de la XVIIIe dynastie égyptienne. Il mourut dans des circonstances peu claires.

« Akhenaton, Néfertiti et leur fille adora nt le disque solaire (musée du Caire) EXTRAITS Le début de l'Hymne mêle le portrait d es dieu x et celui de la dyna stie : cette imbrication divinise la famille du pharaon et const itue donc une hérésie religieuse qui se ra re prochée par la suite au sou verain Adorer Rê-Horakhty qui se réjouit dans /'horizon en son nom de lumière qui est dans le disque (Aton), vivant pour le temps infini et le temps éternel.

Adorer le grand Aton vivant (le roi) en ses fêtes jubilaires, le maître de tout ce qu'en­ cercle le disque, le seigneur du ciel, le seigneur de la terre , le maî-tre du temple d' Aton dans Akhetaton, le roi de la Haute et de la Basse Egypte qui vit de la vérité et de la justice, le Seigneur du Double Pays « Beaux-sont­ le s-devenirs-de-R ê-il-est- 1' unique-qui-appartient-à­ Rê », le fils de Rê qui vit de la vérité et de la justice, le maître des apparitions ra­ dieuses « Akhenaton », à la longue durée de vie.

Adorer la grande épouse royale, sa bien-aimée, la maîtresse du Double Pays « Belle est-la-beauté-d' Aton­ Néfertiti »,puisse-t-elle vivre, être prospère et toujours jeune pour le temps infini et le temps éternel ! Le flabellifère à la droite du roi, intendant de tous les chevaux de Sa Majesté, celui qui contente le pays entier, le favori du dieu paifait, le père divin Ay- il dit: « Tu te lèves bellement dans l'horizon du ciel, ô disque vivant qui ordonne la vie.

( ...

) Tes rayons enveloppent les pays jusqu'à la limite de tout ce qui a été créé.

Tu es Rê, et tu rapproches leurs extrémités, tu les lie pour ton fils bien-aimé.

» L'Hymne d'Aménophis IV est av ant tout un chant à la gloire du tout-puissant soleil, créateur absolu Quand à nouveau blanchit la terre, alors que tu apparais radieux en l'horizon, tu étincelles, ô Aton, comme le jour.

Tu repousses la nuit, tu donnes tes rayons et le Double Pays est en liesse.

Ceux qui dor­ maient s'éveillent, se dressent sur leurs pieds, car tu les fais se lever ; ils lavent leur corps, prennent leurs vêtements, tan­ dis que de leurs mains, ils louent et accla­ ment ta radieuse apparition ; et le pays entier accomplit ses travaux.

Les animaux de toute espèce se .reposent sur leurs pâtures.

Les arbres et les plantes reverdis­ sent ( ...

) tout ce qui vole et se pose vit lorsque tu apparais radieux.

Les bateaux remontent le courant, le descendent de même, car chaque routes' ouvre lorsque tu apparais.

Les poissons du fleuve font des bonds vers ton visage.

Tes rayons pénètrent à l'intérieur de la Très-Verte.

Tu rends les femmes fécondes et crée la semence chez les hommes, faisant vivre le fils dans le sein de sa mûe, l'apaisant et tarissant ses larmes , nourrice, déjà, dans le ventre de la femme, donnant l'air pour faire vivre toutes les créatures.

Lorsque l'enfant des­ cend du ventre de sa mère, au jour de sa naissance, tu ouvres sa bouche et pourvois à ses besoins.

Le poussin dans son nid ga­ zou .ille en sa coquille, car tu lui donne les souffles pour /'animer ; tu façonnes sa forme tout entière, de telle sorte qu'il puisse briser l' œuf ..

L a famille d'Ak henaton (bas-relief, Musée ég yp tie n, B erl in ) ~ NOTES DE L'EDITEUR « Une grande ferveur religieuse se manifeste envers l'astre solaire, personne divine unique aux noms et aux formes divers ; l'unicité du dieu est proclamée dans la tolérance.

L'universalité de son règne et de ses bienfaits qui touche toutes les créatures, même les plus humbles est vantée.

Le fidèle, dans la profondeur de sa foi, connaît l'extase.

Ce sont là des images et des thèmes très anciens, dont certains se rencontrent déjà dans les textes sculptés dans les chambres funéraires des pyramides royales, vers 2500 av.

J.-C.

»Claire Lalouette, textes sacrés et profanes de l'ancienne Égypte, Gallimard, 1987.

« [La littérature égyptienne] est avant-tout une littérature de loisir.

Les Hymnes allongent des versets indéfiniment répétés.

Les histoires qu'elle raconte sont longuement filées, à l'ombre des murs, dans les cours des temples, ou dans les chambres des prêtres, dans les jardins, sous les sycomores ou près des bassins, ou dans les appartements des femmes.

C'est une littérature orale, en un temps où l'écriture était l'apanage des scribes, littérature récitée ou chantée, pour un cercle attentif, insensible au passage des heures.

Ainsi ont commencé toutes les littératures ; peut-être finiront-elles ainsi.

Nos jours, peut-être, l'annoncent.

» Pierre Grimal, préface, op.

cit.

l portrait d'Aménophis IV, musée du Louvre, Paris/ Lauros-Giraudon 2, 3 , 4 Giraudon AMÉNOPHIS IV 02 '. »

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