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HUSSERL: Philosophie première, I et II Idées directrices pour une phénoménologie et une philosophie phénoménologique pures Méditations cartésiennes La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale Recherches logiques

Publié le 13/10/2013

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Remarquons que la critique du psychologisme est bel et bien une constante du combat de Husserl jusque dans la Krisis, que l'intuitionnisme affirmé dès les Recherches logiques devient uns principe des prin¬cipes s de la phénoménologie en 1913, au titre de l'intuition donatrice originaire' ; l'intuition de l'es¬sence prend à la même époque la forme d'une réduc¬tion, dite e éidétique «, qui convertit tout fait brut en essence vécue2, préparant ainsi la réduction transcen¬dantale. Enfin, le paragraphe 7 des Prolégomènes... de 1900 traite d'une principe de l'absence de présuppo¬sition s qui n'est rien d'autre que la forme embryon¬naire de la réduction. Autant de fils qui assurent la continuité et l'unité de la recherche durant cette qua¬rantaine d'années. En outre, la préoccupation de Hus¬serl pour la dimension logique de l'expérience n'est pas seulement initiale : elle traverse les décennies, jus¬qu'à former le coeur de deux écrits tardifs, Logique formelle et logique transcendantale et Expérience et juge¬ment, qui prennent acte du bouleversement que la phénoménologie imprime à la logique formelle, d'une part en la rapportant à la problématique transcendan-tale, d'autre part en montrant son enracinement géné¬tique dans la sphère sensible et passive du vécu.

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« HUSSERL 339 sont d'emblée disqualifiés en phénoménologie.

Aucun système doctrinal bouclé sur lui-même n'est plus de mise, là où est cherché, en une exploration toujours recommencée, le sens des phénomènes, c'est-à-dire de cela qvi m'apparaît selon des modes multiples et sin­ guliers.

Partant d'un univers de pensée logico-mathéma­ tique qu'il hérite de sa formation, Husserl s'efforce de rejoindre, par la description qu'il érige en méthode, le monde concret et vécu, d'en ouvrir les horizons de sens en multipliant les analyses des phénomènes.

Il part d'une structure de la conscience immédiatement ouverte sur les objets du monde, c'est-à-dire inten­ tionnelle.

Le caractère indéfini des descriptions prête le flanc à l'objection, devenue classique, de l'impossi­ bilité qu'aurait la phénoménologie à se présenter en un système; pourtant, Husserl n'a cessé de rechercher une telle synthèse.

* * * Philosophie première, cours qui fut prononcé en 1923-1924, apparaît comme le témoin presque unique d'une telle quête.

Depuis une dizaine d'années, Hus­ serl s'efforce de présenter de façon synthétique cette nouvelle façon de philosopher qu'est la phénoméno­ logie : les Idées directrices (1, II, Ill) correspondent à un tel projet.

Mais les nombreuses réélaborations des deux derniers volumes le placent devant des difficultés théoriques insurmontables.

C'est l'activité pédago­ gique, dominante durant cette période, qui lui permet de sortir pour une part de ces difficultés.

Quoiqu'il ne s'estime pas totalement satisfait de ce cours et le considère, ainsi que toutes ses autres présentations, comme introductif et programmatique, Philosophie pre­ mière constitue pourtant, à deux titres au moins, une véritable « première ».

D'une part, c'est dans ce texte que la thématique de l'histoire apparaît en toute lumière.

D'autre part, Husserl s'y livre à la première. »

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