HUSSARD SUR LE TOIT (Le) de Jean Giono (résumé & analyse)

HUSSARD SUR LE TOIT (Le) Jean Giono. Roman, 1951.

Une épidémie de choléra frappe la Provence sous Louis-Philippe. Angelo, colonel des hussards, traverse, médusé, des villages désertés, jonchés de cadavres. La mort est partout, effrayante, et le désarroi s’empare d’Angelo. Petit à petit toutefois, il apprend à surmonter son dégoût et avec un jeune médecin, il entreprend de sauver quelques moribonds. Mais il doit lutter contre un autre fléau, plus fort encore que le choléra, la peur, qui s’empare des esprits. A Manosque, où il est pris pour un empoisonneur, il doit fuir et se réfugier sur les toits. Seul, hors la loi, il peut alors méditer sur la Mort. Avec Pauline qui comme lui ignore la peur, il fuira l’épidémie, et vivra de multiples aventures. Symboliquement, il parvient à l’arracher à la maladie et à la mort et repart, seul et heureux, vers l’Italie, chaude et lumineuse.

♦ Ce roman est considéré comme le chef-d’œuvre de Giono (1895-1970) et signale avec Noé et Un roi sans divertissement* une inspiration et une manière totalement nouvelles par rapport aux romans d'avant-guerre. Le goût de l’aventure, la fascination pour l’Italie, le style souvent pittoresque, le ton détaché et désinvolte rappellent ici Stendhal. En outre l’œuvre, qui perd une innocence un peu virgilienne dans laquelle elle s’était cantonnée jusqu’alors, devient plus angoissée et rejoint ainsi les préoccupations contemporaines.