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Honoré de BALZAC : Le Médecin de campagne

Publié le 07/09/2012

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Quel fut l'exemple qui inspira Balzac? « On s'est beaucoup intéressé, naguère, à ce docteur Romme, que Balzac aurait pu rencontrer en 1832 dans son village dauphinois de Voreppe. On a même cru reconnaître Voreppe dans le village du roman. Sans exclure la possibilité de cette source , il faut bien admettre aujourd'hui qu'il en est de plus convaincantes et surtout de plus significatives. La figure du docteur Bossion, de l'Isle-Adam, ( ... ) sorte de saint laïc dont l'épitaphe dans le cimetière du village atteste qu'il fut "animé constamment par l'amour de l'humanité" et "qu'il prodigua, au préjudice même de sa santé, tous les secours de son art aux habitants de la campagne " est sans doute la plus ancienne.

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« Illustration J.

Simon Le Médecin de cam­ pagne occupe une place à part dans le gé nial édifice balza­ cien qu'est La Comédie humaine.

En effet, aucun des personnages de ce roman ne réapparaît dans les autres livres.

De même , la faiblesse de l'in­ trigue laisse la place à de longues conver­ sations théoriques.

Photo VIP 1 Sipa- lcono Le livre Le bon docteur E n 1829 , le commandant Genes tas, ancien officier de l'Empire, vient consulter le docteur Bénassis dans un vil­ lage dauphinois.

Il s'installe chez celui-ci pour la durée du trai­ tement et se fait raconter par Bénassis le rôle que ce dernier joue dans le dynamisme du village.

A son arrivée, le médecin, devenu maire, isole les crétins loin du bourg, développe l'agri­ culture et l'industrie locales, construit une route, installe com­ merçants et artisans ...

bref, apporte la prospérité.

De là naît le véritable culte que lui vouent les habitants, spécialement ceux que protège Bénassis : la Fosseuse, jeune fille misérable, et son père, le braconnier Butifer, ou Goguelat, ancien soldat de Napoléon.

Au cours de longues discussions entre les deux hommes , on apprend les idées du médecin sur la politique , la religion ou la bonne administration d'une commune.

Mais Bénassis possède un secret, celui de son existence ; dan s sa jeunesse, il a perdu celle qu'il aimait et le fils qu'ils avaient eu.

A partir de ce drame, il a décidé de consacrer ses forces à être utile aux autres.

C'est ainsi qu' il soigne le fils de Genestas , poitrinaire , continuant son œuvre de bonté.

Mais à la lecture d 'une lettre, le docteur s'éteint, après une vie de dévouement.

Un programme politique L e M édecin de campagne appartient aux Scènes de la vie de campagne au sein de La Comédie humaine.

A cette époque, Balzac essuie un double échec, politique et amoureux , qui le fait renoncer aux mondanités et est à l'origine de ce roman, dont la dédicace est: "Aux cœurs blessés, l 'ombre et le silence." Bénassis expose les idées de Balzac, qui procèdent d 'une réflexion à "la lumière d' un doubl e flambeau : la religion et la monarchie ".

Influencé par les écrivains contre-révolution­ naires , il développe son programme où l'aristocratie et l'église jouent un rôle primordial, et où libérali sme et peur du suffrage univer sel se côtoient.

Il s'agit là d' un conservatisme éclairé, fondé sur le respect des hiérarchie s sociales.

De plus, le roman exalte le souvenir de Napoléon , par les récit s de Genestas ou de Goguelat.. »

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