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HONORÉ DE BALZAC:La Comédie humaine.

Publié le 23/10/2012

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HONORÉ DE BALZAC: La Comédie humaine. Un jeune Anglais aurait conseillé à Balzac d'appeler l'ensemble de son oeuvre La Diabolique Comédie par opposition à La Divine Comédie de Dante. Balzac retint La Comédie humaine, après avoir songé. aux Mille et Une Nuits de l'Occident. Des études ont été faites pour compter le nombre de personnages présents dans La Comédie humaine : on en a dénombrés environ quatre mille. « L'écrivain (...) l'archéologue du mobilier social... « (Balzac, lithographie de Bornemann) L'oeuvre de Balzac L'idée d'organiser l'ensemble de sa production en un tout cohérent se forme progressivement chez Balzac. Le premier groupement (Scènes de la vie privée) apparaît dès1830 ; quatre ans plus tard, il a déjà élargi le champ des explorations auxquelles il entend procéder puisqu'il a fixé les trois grandes parties qui composeront son oeuvre ; enfin, en 1841, apparaît le titre général de Comédie humaine. Dans les Etudes de moeurs, qui sont comme la base sur laquelle reposera son immense projet, l'écrivain se donne pour tâche de peindre ce qui est, c'est-à-dire de montrer les hommes dans toutes leurs variétés. C'est la partie la plus réussie de toute l'oeuvre, celle qui n'appelle aucune réserve. Les Études philosophiques illustrent les « causes « qui déterminent tout ce que Balzac a étudié dans la partie précédente. OEuvre d'un visionnaire, elle peut prêter le flanc à quelque critique ; il n'est pas sûr, en effet, que le monde soit, comme le pense Balzac, régi par des forces inconnues. Enfin, les Étu...


balzac

« Dans son Avant -Propos à La Comédie humaine , Balzac explique qu'il a dissimulé > dans son œuvre : ainsi , ses idées sociales, morales, plus confuses que le reste des textes , s'expriment dans l 'étude du destin des personnages.

EXTRAITS -- ------------ -- Avant-propos Ce trayait n' était rien encore.

S'en tenant à cette reproduction rigoureuse , un écri­ vain pouvait devenir un peintre plus ou moins fidèle, plus ou moins heureux , pa­ tient ou courageux des types humains , le conteur des drames de la vie intime, l'ar­ chéologue du mobilier social, le nomen­ clateur des professions , l'enregistreur du bien et du mal ; mais, pour mériter les éloges que doit ambitionner tout artiste, ne devais-je pas étudier les raisons ou la rai­ son de ces effets sociaux , surprendre le sens caché dans cet immense assemblage de figures, de passions et d'événements ? (.

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.) L'immensité d'un plan qui embrasse à la fois l'histoire et la critique de la Société, l'analyse de ses maux et la discussion de ses principes , m ' autorise , je crois , à don­ ner à mon ouvrage le titre sous lequel il pa­ raÎt aujourd'hui : La Comédie humaine.

Est -ce ambitieux ? N'est-ce que juste ? C'est ce que , l'ouvrage terminé, le public décidera.

Balzac peint les puissances nouvelles du XIXe siècle.

Que ce soit la finance dans César Birotteau ...

Le soleil de la supériorité scintillait, éblouissait le parfumeur, comme la lumière aveugle les insectes qui veulent un jour doux ou les demi-ténèbres d'une belle nuit.

Sur une immense table, il apercevait le bud­ get, les mille imprimés de la Chambre, les volumes du Moniteur ouverts, consultés et marqués pour jeter à la tête d'un ministre ses précédentes paroles oubliées et lui .faire chanter la palinodie aux applaudissements d'une foule niaise , incapable de com­ prendre que les événements modifient tout.

...

l'Administration dans Les Employés Aussi, de tous les déménagements , les plus grotesques de Paris sont-ils ceux des ad- ministrations.

Jamais le génie d'Hoffmann, ce chantre de l'impossible, n'a rien inventé de plus fantastique.

On ne se rend pas compte de ce qui passe dans les char rettes.

Les cartons bâillent en laissant une traînée de poussière dans les rues.

Les tables mon­ trent leurs quatre fers en /'air.

...

ou encore la presse dans Les Illusions perdues Pendant la discussion, Lucien avait vu sur les murs les portraits de Benjamin Constant , du général Foy, des dix-sept ora­ teurs illustres du parti libéral, mêlés à des caricatures contre le gouve rnement.

Il avait surtout regardé la porte du sanc­ tuaire où devait s'élaborer la feuille spiri­ tuelle qui /'amusait tous les jours et qui jouissait du droit de ridiculiser l es rois, les événements les plus graves , enfin de tout mettre en question par un hon mot.

LA COMÉDIE HUMAINE Études philosophiques :La Peau de chagrin, La Recherche de l'absolu, Les Proscrits, Louis Lambert, Séraphita , etc.

Études de mœurs : Scènes de la vie privée : Le Colonel Chabert, Béatrix, Le Père Goriot, etc .

Scènes de la vie de province : Ursule Mirouët, Eugénie Grandet, Les Il/usions perdues, etc.

Scènes de la vie parisienne :La Duchesse de Langeais, Le Cousin Pons, La Cousine Bette, etc.

Scènes de la vie politique : Une Ténébreuse Affaire, Le Député d'Arcis, etc.

Scènes de la vie militaire : Les Chouans Scènes de la vie de campagne: Le Lys dans la vallée, Le Curé de village, etc.

Études analytiques : La Physiologie du mariage .

NOTES DE L'ÉDITEUR qui sera comme Les Mille et Une Nuits de 1 'Occident.

» était eux-mêmes tout le temps nécessaire.

» Théophile Gautier.

L'ambition de Balzac, lorsqu'il commence La Comédie humaine, est à la mesure de l'entreprise.

Il dit ainsi: «Vous ne vous figurez pas ce que c'est que La Comédie humaine; c'est plus vaste, littérairement parlant, que la cathédrale de Bourges archi­ tecturalement.

» A son amie, Mme Hanska, il dit de La Comédie humaine:« L'homme, la société, 1 'humanité seront décrits, jugés, analysés sans répétition et dans une œuvre 1.

2, 3 coll.

Violl el « Balzac fut un voyant.

Son mérite d'observateur, sa perspicacité de physiolo­ giste, son génie d'écrivain ne suffisent pas pour expliq uer l'infinie variété des deux ou trois mille types qui jouent un rôle plus ou moins important dans La Comédie humaine.

Il ne les copiait pas, il les vivait idéalement, revêtait leurs habits, contractait leurs habitudes, s'e ntourait de leur milieu, L'immensité de l'œuvre faisait dire à George Sand : « Ce sont les mémoires du demi-siècle.

» « Ju s qu'où , dans tous les ordres, Balzac a poussé l'audace, quels sujets il n 'a pas craint de toucher, bieh avant Gide et Prou st, aucun prospecteur n'a encore osé le décou­ vrir.

» François Mauriac.

BALZAC09. »

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